Les auxiliaires du jardin

Les plantes et les insectes sont à la base de tout écosystème. Sans eux, plus rien n’est possible. Sans plante, pas de nourriture, pas d’oxygène, pas de fraicheur, pas de terre… Et sans insectes …pas de plantes ! Ces deux grands groupes représentent environ 90% des espèces présentes sur Terre, un chiffre quasiment impossible à impacter, et pourtant... C’est pourquoi la diminution de leurs populations lance un signal d’alerte décisif pour le maintien des écosystèmes.

Tout est une question d’équilibre

Les concepts de mauvaises herbes et de nuisibles sont longtemps restés dans l’opinion générale. Mais les avancées scientifiques actuelles permettent de rendre ces termes obsolètes.

Par exemple, les araignées régulent les populations de mouches qui, elles, dégradent la matière organique.

Les coccinelles régulent les pucerons, les oiseaux régulent les escargots, les moutons régulent l’herbe… Chacun a son rôle à jouer.

Dans un environnement stable, chaque espèce peut ainsi remplir sa fonction sans proliférer, étant naturellement régulée par son prédateur.

Nul besoin de produit phytosanitaire, un peu d’observation et de créativité suffisent !

A chacun son travail !

Un écosystème sain repose sur une diversité importante d’espèces, et donc de fonctions accomplies, ainsi qu’un équilibre entre chacune de ces espèces.

Il existe plusieurs grandes missions accomplies par des insectes spécifiques :

Les insectes pollinisateurs, bien connus de tous, dont font partie les abeilles, et sans qui près de 80% des plantes ne pourraient pas se reproduire.

Les insectes ravageurs, ou ressources, qui se nourrissent de nos cultures mais qui servent de repas à d’autres insectes, aux oiseaux, aux chauves-souris… Les pucerons en sont un exemple.

Les insectes détritivores, qui remplissent le rôle fondamental du recyclage de la matière organique. Telles que les larves de mouches qui se nourrissent de cadavres ou d’excréments, et les collamboles, les cloportes ou les milles pattes qui vont décomposer les feuilles mortes en humus, afin que de nouvelles plantes puissent y pousser.

Ainsi, les insectes rendant service au jardin sont appelés insectes auxiliaires, en opposition aux insectes ravageurs. Mais bien souvent, sans ravageurs, il n’y pas d’auxiliaires !

La pollinisation

Comme nous, les plantes ont une reproduction sexuée, leurs graines sont le fruit de la fusion entre des cellules reproductives mâle et femelle. Ce mode de reproduction est une arme fondamentale dans la lutte contre les pathogènes, permettant de produire des individus tous génétiquement différents, quelque fois sensibles mais quelque fois insensibles à une maladie, et ainsi protégés par leur diversité.

Dans le cas des plantes, il est difficile de partir à la conquête d’un partenaire. L’évolution les a donc dotées de stratégies pour faire parvenir le pollen, la cellule mâle située sur les étamines, à l’ovule, la cellule femelle située au fond du pistil. Parfois le cas est simple et la plante est capable de s’autoféconder. Parfois elle fait appel à l’eau ou au vent pour le transporter.

Mais pour 90% des espèces végétales, la pollinisation est faite par des animaux dits vecteurs de pollinisation. A hauteur de 10% ce sont des chauves-souris ou des petits oiseaux type colibri, nectarivores, qui s’en chargent. Les 80% restants sont assurés par les insectes pollinisateurs, appartenant à 4 grands ordres

  • les Lépidoptères,
  • les Hyménoptères,
  • les Diptères
  • les Coléoptères.

Toute cette organisation repose sur des besoins croisés des plantes et des animaux. Les plantes produisent du nectar dont ils se nourrissent, et en allant chercher leur repas sur différentes fleurs, les animaux vont piéger du pollen dans leurs poils ou leurs plumes et le déposer sans le vouloir sur la fleur suivante.

Comment favoriser les pollinisateurs ?

  • Ne plus utiliser de pesticides
  • Planter des plantes locales fleuries

Les pollinisateurs ne visitent que des espèces locales. Alors pour notre région, favorisez des aromatiques : lavandes, romarins… Des espèces de prairie fleuries ou des haies arbustives et arborées fleuries : aubépines, pruneliers, viornes, amandier…

  • Opter pour une gestion écologique des jardins

Réaliser des fauches tardives des espaces enherbés permettant aux insectes de profiter des floraisons asynchrones des différentes espèces. Laisser des espaces en friche dans les jardins.

  • Créer des habitats pour ces insectes :

Conserver un peu de bois mort dans les jardins et pratiquer le broyat de matière végétale pour pailler vos massifs. Conserver les coquilles d’escargots vides : matières qui constituent autant d’habitats pour les pollinisateurs notamment les abeilles solitaires. Poser des hôtels à insectes ou des tas de pierres.

  • Diversifier les types de milieux : prairies, haies, boisements, quelques zones de terre nue ; autant de milieux différent qui seront favorables à différentes espèces réalisant différentes fonctions.

La Ville de Montpellier conduit depuis de nombreuses années ces différentes actions au sein de ses espaces verts et naturels.

Dans le cadre du bon de végétalisation, la mise en place de plantes grimpantes, de jardinières et de plantation au pied des arbres dans les rues de la Ville, permettent de multiplier les refuges pour les pollinisateurs en ville.

La sensibilisation du grand public et des enfants est un point crucial pour la sauvegarde des pollinisateurs. Afin de répondre à cet enjeu, la Ville de Montpelier et la Métropole conduisent de nombreux projets d’éducation à l’environnement. Que ce soit à travers le dispositif Montpellier Main Verte, les animations de l’Ecolothèque ou encore celles du Zoo du Lunaret.

Chacun peut participer :

  • En appliquant le ZéroPhyto dans son jardin, sa terrasse et en plantant dans les jardins et balcons privés des espèces florifères variés et locales.
  • En demandant un bon de végétalisation pour participer au fleurissement de la Ville et ainsi soutenir les insectes pollinisateurs

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