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Ouverture officielle des manuscrits des mémoires de Jean-Jacques-Régis de Cambacérès

Actualité publiée le 11/03/2021

Les manuscrits des mémoires de Jean-Jacques-Régis de Cambacérès ont été présentés aujourd'hui à la Faculté de Droit et de Science Politique.
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La Métropole de Montpellier vient d’acquérir un important ensemble des manuscrits des Mémoires de Cambacérès, dans leurs versions successives, avec d’importantes additions autographes.

Ces manuscrits seront numérisés et stockés à la Médiathèque Centrale Emile Zola et consultables librement à distance en se connectant sur le https://memonummediatheques.montpellier3m.fr.

« LES ÉCLAIRCISSEMENTS » EN TROIS PARTIES

 

Les manuscrits - © Hôtel Drouot de Paris

Conçus après la chute de l’Empire, alors que Cambacérès vivait en exil à Bruxelles, la rédaction des Éclaircissemens fut entreprise en 1818, après son retour à Paris, et dura jusqu’à sa mort.

Les Éclaircissemens se divisent en trois « livres ». Le premier explique les motifs de l’œuvre, résume les origines de l’auteur et raconte sa vie politique depuis le début de la Révolution jusqu’à son entrée au ministère, en 1799. Le deuxième suit la carrière de Cambacérès jusqu’après la proclamation de l’Empire en 1804, et le troisième, consacré à l’Empire, est resté inachevé et s’interrompt en 1813. 

UN TÉMOIGNAGE DE L’HISTOIRE DE NOTRE PAYS

Une analyse détaillée permettra d’approfondir notre connaissance de cette période et mettra peut-être au jour des découvertes par rapport à la rédaction que nous connaissons, même si cela semble peu certain compte tenu qu’au décès de l’Archichancelier, le gouvernement de Louis XVIII fit saisir une partie de ses papiers, par peur de la diffusion de documents compromettants. Pour autant les mémoires ont échappé à cette confiscation. Les mémoires de Cambacérès ont été écrits sous la Restauration. Afin de revenir en grâce auprès du Roi, il s’exprimait avec une très grande prudence. Après le vote de la loi de 1816, Cambacérès est contraint à l’exil à Bruxelles, séjour pendant lequel il continua d’écrire ses mémoires. Le 28 mai 1818, le duc Decazes, franc-maçon et libéral, le fit gracier par Louis XVIII, à l’époque de la période libérale de la Restauration.

JEAN-JACQUES-REGIS DE CAMBACERES, MONTPELLIERAIN, FIGURE DE DROIT MAJEURE DE L'HISTOIRE DE NOTRE PAYS

Jean-Jacques-Régis de Cambacérès (1753-1824) est issu d'une famille de magistrats de Montpellier. Il vient à Paris aux États Généraux en 1789 comme député du Tiers-État. Membre de la Convention en 1792, affecté au Comité de législation, il s'affirme comme l'un des plus subtils juristes de son temps. Après la mort du roi, qu'il a votée dans la crainte, non sans avoir âprement défendu le parti contraire, il se retire des affaires et entreprend le classement des quinze mille décrets votés depuis le commencement de la Révolution.

La chute de Robespierre, le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) le ramène sur la scène politique. Il préside successivement la Convention, le Comité de salut public puis, sous le Directoire, le Conseil des Cinq-Cents. Après le coup d'état du 18 brumaire et l'arrivée au pouvoir de Bonaparte, il devient, en 1799, deuxième Consul. C'est à ce titre qu'il participera à la fondation du Conseil d'État.

Il choisit lui-même les 29 premiers conseillers et préside plusieurs fois leur assemblée en l'absence du Premier Consul, puis de l'Empereur. Afin de favoriser la réconciliation des Français, il fait en sorte que le premier avis qu'elle rende vise à abroger les lois d'exception émises à l'encontre des nobles et parents d'émigrés. En 1806, il est à l'origine de la nomination des premiers maîtres des requêtes, qui siègeront à la commission du contentieux nouvellement créée. Cambacérès est associé à la genèse de toutes les grandes institutions de l'Empire et à son œuvre législative. Il est, avec Portalis, Tronchet, Maleville et Bigot de Préameneu, l'un des rédacteurs du Code civil. Il occupe les plus hautes charges et est couvert d'honneurs : président du Sénat et du Tribunat, archichancelier de l'Empire, prince et duc de Parme. À la chute de l'Empire, il est proscrit par Louis XVIII et part s’exiler à Bruxelles. De retour à Paris en 1818, il y meurt le 8 mars 1824.

CAMBACÉRÈS ET MONTPELLIER

D'origine cévenole, la famille Cambacérès vient plus précisément du canton du Vigan. Etymologiquement le nom Cambacérès (ou Cambassédès) provient pour certains de deux mots languedociens « camba », « jambe » et « assedat », « assis » : ce qui peut se traduire par le surnom assis sur jambes ou court sur jambes. D'autres pensent que le nom signifie originaire de Cambassédès : lieu-dit situé dans la commune d'Avèze, près du Vigan.

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