Voir l'image en grand Halle aux Colonnes, vers 1900. AMM, carte postale

Dès la Révolution, la Ville de Montpellier envisage la construction d’un nouveau marché couvert sur l’emplacement de l’ancienne église de Notre-Dame-des-Tables, (actuelle place Jean-Jaurès), où toutes les rues viennent aboutir (..), le point facile de réunion de tous les citoyens. En 1802, le conseil municipal décide que les décombres de l’église, définitivement détruite en 1794, devaient participer à la construction du Marché aux fleurs puis à celle de la Halle aux colonnes. La concession du sol de l’église pour le nouveau marché est signée par l’Etat le 31 mai 1806. Le projet de l’architecte montpelliérain Jacques Donnat*, est approuvé par le conseil municipal du 27 août 1806, et c’est Jean-Jacques-Régis Cambacérès, qui lors de sa venue à Montpellier en 1807, pose la première pierre de l’édifice, exclusivement affecté à la vente de la viande. Sur 900 m2, de forme trapézoïdale, terminée par une partie semi-circulaire, ladite halle est composée de 11 boutiques avec entresols, (…) de 20 boutiques avec caves et entresols (…) d'une cour et de plusieurs passages pour faciliter la communication. Au pourtour des boutiques règne une galerie ornée de 38 colonnes avec entablement, le tout avec un soubassement qui se termine par un trottoir, avec trois perrons pour arriver du sol de la place à la galerie et à la cour. La façade principale possède trois travées et une grande arcade centrale à claveaux passants. Quatre chapiteaux palmiformes, associés à des couronnes de feuilles de lierre y rappellent l’expédition d’Egypte 1.

Voir l'image en grand L'église Notre-Dame-des-Tables, vers 1772. AMM, carte postale 6Fi 524

Fin 1807, la construction de la Halle aux Colonnes (ou halle neuve) est achevée, mais vite insalubre, la bâtisse présente de graves malfaçons. La présence d’odeurs nauséabondes et d’inondations, retardent son ouverture prévue en janvier 1808. Dès 1812, de nombreuses pétitions en réclament la suppression qualifiant le bâtiment de montagne de pierres du plus mauvais goût, de véritable nid de rats et d’insectes. Plus tard, suite à une pétition de 1855, des travaux d’amélioration sont envisagés et l’architecte de la Ville Jean Cassan*, pointant les défauts d’horizontalité du bâtiment, propose des plans de renivellement des sols. Mais les problèmes persistants, la démolition, envisagée dès 1902, est votée en conseil municipal le 24 avril 1911, puis exécutée en 1913. Outre ces problèmes d’insalubrité, en mai 1901, la présence de « la Madone des halles » (statue de la Vierge érigée sous la halle, flanquée d’un cierge allumé jour et nuit, rappelant la destination première du lieu), opposa laïcs et croyants, marchandes de la halle et municipalité, provoquant une grande agitation sociale, puis en juin la démission du maire républicain Michel Vernière (1847-1918) et de quatre conseillers municipaux. En 1913, les fouilles entreprises par la Société archéologique de Montpellier, permettent de redécouvrir les vestiges de l’église médiévale Notre-Dame-des-Tables. De l'église primitive Sainte-Marie, datant du milieu du XIe siècle, ne subsistent que la base des murs de soutènement et une partie du pavement. En revanche, les fondations de la tour, la partie sud du déambulatoire et une partie d'une absidiole de l’église du XIIe siècle ont été conservées, ainsi que des ossuaires et des caveaux funéraires du XVIIe siècle.

*DONNAT Jacques (Montpellier, 25 mai 1742 - Montpellier, 10 juillet 1824)
Architecte, élève de Jean-Antoine Giral, dont il épousa la fille, Jeanne Giral, le 13 janvier 1774. Il participe aux travaux d’embellissement de la promenade du Peyrou (1766) avec Antoine Giral pendant huit ans (1766-1774). En 1795, il est chargé de restaurer la promenade du Peyrou saccagée par la terreur. En 1807, il construit sur l’emplacement de l’ancienne église Notre-Dame-des-Tables, la Halle aux colonnes, démolie en 1912. Jacques Donnat, est maître d'œuvre de La fontaine des Trois Grâces, sculptée par Étienne Dantoine, en 1777. (Extrait du Dictionnaire de biographie héraultaise).

*CASAO Jean-Pierre (dit CASSAN) (Montpellier, 11 décembre 1823 - Montpellier, 29 juillet 1885)  Voir l'image en grand Dictionnaire de biographie héraultaise Jean-Pierre CASSAN
Architecte de la Ville de Montpellier, il est le concepteur de Halles Castellane et du Marché aux bestiaux de Montpellier. Il exécute les plans de l’église Saint-Roch en 1857 et ceux de la reconstruction de l’église Sainte-Anne, (1866 et 1869). (Extrait du Dictionnaire de biographie héraultaise).

1- Rapport de Jacques Donnat et de l'ingénieur Millias, du 4 mars 1812. AMM, série M, cité dans Montpellier-monumental, Jean Nougaret, Marie-Sylvie Gradjouan. Editions du patrimoine, 2010, tome 2, p.298-299. AMM, 5BIB505

*VERNIERE Michel  (Montpellier, 11 octobre 1847 - Montpellier, 23 octobre 1918)  Voir l'image en grand Dictionnaire de biographie héraultaise Michel Vernière
Industriel et homme politique. Administrateur de la Caisse d'Épargne en 1876 et de la Banque de France à partir de 1896, il est associé à la création du journal montpelliérain le Progrès Républicain du Midi. Républicain il est conseiller municipal à plusieurs reprises  entre 1874 et 1912. Elu successivement député de l’Hérault de 1882 à 1893 et en 1918, il devient maire de Montpellier de 1897 à 1901 et Président du Conseil général de l’Hérault de 1913 jusqu'à sa mort. Franc-maçon du Grand Orient de France. Il est nommé Chevalier de La Légion d’honneur le 25 février 1900. (Extrait du Dictionnaire de biographie héraultaise).


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