Fonds Coutarel 33Fi

Offert en 2018 aux archives municipales de Montpellier, ce fonds est composé de 841 cartes postales, datant de 1906 à 1945. Dont la correspondance des époux Montpelliérains Marius et Élise Coutarel, séparés par la guerre de 1914-1918. On y découvre le quotidien des soldats sur le front et la vie à l’arrière plan des familles.

 

 

Donation du Fonds d'archives Coutarel

La Ville de Montpellier reçoit le don du fonds d'archives CoutarelVendredi 9 novembre 2018, Nicole LIZA, Conseillère municipale, déléguée aux Archives et Lorraine ACQUIER, Adjointe au Maire, déléguée à la Sécurité, aux Relations aux Publics et aux Affaires militaires ont reçu le don du fonds d’archives Coutarel fait, à la Ville de Montpellier, par Madame Gilda VICART

Un fonds composé de 841 cartes postales datant de 1906 à 1945. Parmi elles, une partie de la correspondance entre les époux Coutarel Marius (1885-1968) et Élise (1888-1969), tous deux natifs et habitants de Montpellier et séparés par la guerre, avaient servi de fil rouge à l'exposition "Montpellier 1914-1918" réalisée par les Archives municipales et aui avaient été exposée à l'Hôtel de Ville entre le 19 décembre 2014 et le 27 février 2015. A l'occasion de la remise officielle de ce don d'archives et de l'Armistice de la Première Guerre mondiale, l'exposition "Montpellier 1914-1918" fut à nouveau présentée aux Archives municipales avec une sélection de documents du fonds Coutarel. On a pu y découvrir les différents aspects de la vie des Montpelliérains, depuis la déclaration de guerre et de la mobilisation générale à l'armistice et à l'hommage rendu aux morts avec la construction d'un monument aux morts : les blessés soignés dans les hôpitaux montpelliérains, les prisonniers, les réfugiés, le ravitaillement, la solidarité... Plusieurs vitrines ont également présenté la correspondance des époux Coutarel pendant la Première Guerre mondiale.

Marius et Élise : une histoire de correspondance

"Marius, Casimir, Guillaume Coutarel est né le 16 janvier 1885 à Montpellier. (...) Élise et Marius se marient à Montpellier le 6 août 1910. La famille de Marius vit dans le quartier des Abattoirs (actuel quartier des Beaux-Arts) et celle d'Elise à proximité du Pont-Juvénal. Marius est plâtrier et Elise lessiveuse. Le 29 septembre 1911, Marius et Elise donnent naissance à une fille Clémence, surnommée "Clémencette".

Voir l'image en grand AMM, carte postale, 33Fi053841 cartes postales datant de 1906 à 1945, retracent la vie de Marius Coutarel et d' Élise Gilbert depuis leur rencontre en 1909, jusqu’à la démobilisation de Marius en avril 1919, (201 cartes postales). Près de 130 personnes contribuent également à cette correspondance : famille (parents, frères, sœur, cousins, oncles et tantes, beaux-frères, belles-sœurs…) et amis, mobilisés ou non. Les premières cartes datant néanmoins de 1906, il s’agit de la correspondance d’Elise avec sa famille et ses amis qui se poursuit jusqu’en 1945. Leur fille Clémence reçoit très régulièrement des cartes de ses amis et de sa famille entre 1923 et 1933, lorsqu’elle est malade et soignée au sanatorium Bon Accueil. Elise, Marius et l’ensemble de leurs correspondants décrivent leur quotidien durant la guerre (santé, météo, alimentation, colis) et nous offrent ainsi des détails à la fois sur la vie quotidienne des soldats (mobilisation, trajets, blessures, soins, convalescence, permissions, service auxiliaire, Strasbourg après la victoire …) mais également sur la vie à l’arrière (attente des nouvelles et des permissions, cherté de la vie, maladies, travail des femmes…). 

Voir l'image en grand Conseil de Révision. AMM, carte postale, 33Fi614 Bon pour le service

La loi du 27 juillet 1915 instaure une surveillance constante et générale sur le courrier, elle reste en vigueur durant toute la guerre et ne sera suspendue qu’en novembre 1918. Les lettres des militaires doivent désormais être déposées ouvertes dans les boîtes des vaguemestres et non plus dans les bureaux de poste civils, c’est pourquoi la population civile et militaire a recours à l’utilisation de la carte postale. L’étude de l’opinion et des impressions de la population n’est exploitée que par le haut-commandement pour organiser la répression. La correspondance n’est donc pas un témoignage fiable en temps de guerre même si elle demeure un document d’archives essentiel qu’il convient de resituer dans son contexte. Au-delà des artifices ou des non-dits, elle offre un rare éclairage sur les mentalités de l’époque.

Voir l'image en grand En manoeuvres, tir au révolver, AMM, carte postale, 33Fi409

Marius, un soldat de la Première Guerre mondiale

Marius Coutarel (classe 1905, matricule numéro 1397) est mobilisé le 2 août 1914 et incorporé au 341e régiment d'infanterie le 3 août à marseille. Fin août Marius rejoint le front et dès le 7 septembre 1914 il est "signalé disparu" à Ahaie (Meuse). En fait, Marius a été blessé à l'épaule par un éclat d'obus à Spincourt, près de Verdun, et a été évacué à l'hôpial de Narbonne."

Extrait Éise et Marius Coutarel, un couple de Montpelliérains dans la guerre, Claire Garcia, BHVM, n°37, 2015


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