Fonds Guerre 1914-1918

Dans le cadre des commémorations du centenaire de la Grande guerre, les Archives municipales de Montpellier mettent à votre disposition le répertoire numérique détaillé de toutes les sources liées à la Première Guerre mondiale.

Le début de la guerre sur l’ensemble du territoire national

Voir l'image en grand Roses d'Alsace, s.d. AMM, carte postale,La mobilisation est annoncée officiellement le samedi 1er août 1914 et débute le dimanche 2 août. A Montpellier, elle est annoncée par voie de presse et « dans les faubourgs par des employés de la ville accompagnés de trompettes municipales et des clairons des pompiers ». La lecture est accueillie partout « par des applaudissements et des acclamations ».

Voir l'image en grand Déclaration de guerre, 4 août 1914. AMM, 5H1

L’état de siège est proclamé, les maires et préfets perdent alors leur pouvoir de police au profit des autorités militaires. Tous les étrangers séjournant en France doivent se faire connaître des autorités. Dans une ambiance de suspicion à l’égard des étrangers et de propagande anti-allemande, le Maire appelle les Montpelliérains à garder leur sang-froidEn effet, le 5 août, dans une note au commissaire central il évoque des « scènes de sauvagerie dont des étrangers ou prétendus étrangers sont victimes ».

Voir l'image en grand Circulaire ministère de guerre, 1914. AMM, 12Fi14

 

 

 

 

 

 

 

Comme le reste de la population, le personnel municipal est appelé à se mobiliser. Pour certains d’entre eux, des sursis d’appel seront accordés pour permettre une continuité dans la gestion administrative de la Ville. Les délibérations du conseil municipal rendent régulièrement hommage au personnel mort sur le champ de bataille.

Situation économique et administrative de la ville en 1914

Voir l'image en grand Photographie Assemblée nationale, s.d. Paul Pezet (1848-1936), élu maire de 1908 à 1919

En 1914,  Montpellier, chef-lieu du département de l’Hérault et compte 80 230 habitants. Au début du XXe siècle les moteurs de l’économie départementale sont avant tout l’agriculture et la viticulture. La ville est un centre administratif, judiciaire, universitaire, vinicole, commercial et industriel (notamment faïence, céramique et tonnellerie). Elle est dotée d’un large réseau ferré qui rayonne dans 6 ou 7 directions différentes. Depuis la fin du XIXème siècle, un Montpelliérain sur deux esté hors de la ville. Si Montpellier n’est pas encore la capitale économique régionale qu’elle deviendra au milieu du XXe siècle, elle vit depuis 1910 une phase de prospérité grâce à la hausse du cours du vin. Paul Pezet, médecin, radical socialiste dirige la Ville de 1908 à 1919. Républicain, soucieux de l'hygiène et de la propreté de l'esapce public, il fait adopter en 1912, un nouveau matériel pour la collecte des ordures ménagères, "les pezettes" par les montpelliérains. Son rôle de maire pendant la guerre sera principalement d’annoncer les nouvelles en provenance du gouvernement et du front, de gérer le ravitaillement et d’organiser les soins aux blessés. Les services municipaux de Montpellier sont alors répartis en 8 bureaux (secrétariat, finances et comptabilité, instruction publique et beaux-arts, assistance publique, élections et contributions, personnel militaire et de placement, état civil, pompes funèbres) et 10 services (architecture, voirie, incendie, bureau municipal d’hygiène, octroi, archives, musée, bibliothèque, théâtre, police). Cette organisation ne connaîtra pas de changement majeur dans la décennie suivant la fin de la guerre.

L'économie locale

Voir l'image en grand Ravitaillement de l'armée. Récolte 1917. AMM, 12Fi32

Les premières mesures prises par l’administration sont en faveur du ravitaillement, du secours aux réfugiés, des réquisitions de locaux pour l’armée et les hôpitaux. L’organisation administrative s’adapte à la situation et créée un Bureau du ravitaillement et des boucheries municipales pour faire face à la pénurie, (5 H 25 à 5 H 50). Un budget spécifique au ravitaillement des Montpelliérains est débloqué dès le 25 août 1914 et le service du ravitaillement est créé. Installé au Pavillon populaire, il est chargé de la gestion des denrées et matières de premières nécessités (cartes alimentaires, farines, pain, sucre, tabac et charbons principalement). Il permet également de réguler les prix afin d’éviter toute inflation économique et pénurie des denrées. Les boucheries municipales, créées en 1916 , organisation des boucheries municipales) pour une durée de 6 mois environ, dureront finalement 6 ans.

Voir l'image en grand Ordre réquisition chevaux et mulets (s.d.). AMM, 12Fi75

Les Montpelliérains participent de gré ou de force à l’effort de guerre, la Ville et l’administration militaire réquisitionnant les moyens de transports, carburants et logements. Les viticulteurs quant à eux doivent céder un quart de la production viticole. L’économie locale tourne autour de la guerre : fabrication de machines de guerre, emploi de couturières pour habiller les soldats.

Voir l'image en grand Carte et bons alimentaires, s.d. AMM, 5H

Des bâtiments publics et privés sont réquisitionnés par l’armée pour servir d’hôpitaux militaires ou de lieux de cantonnement pour les régiments ; les entreprises et commerces sont régulièrement mis à contribution pour fournir l’armée en vivres, matériaux et moyens de transport. Les archives montrent la rapidité de la mise en place des mesures exceptionnelles et la réactivité de l’administration dès la déclaration de l’état de guerre. Cette organisation économique se poursuit plusieurs années après la fin de la guerre.

Une ville de garnison

Voir l'image en grand Caserne du 2e Génie. AMM, 6Fi338 Au milieu du XIXe siècle, la France est divisée en 21 régions militaires. Dès leur création, ces régions servent de structure administrative permettant de gérer les recrutements militaires. La 16e région comprend les départements de l’Hérault, de la Lozère, de l’Aveyron, de l’Aude, des Pyrénées-Orientales et du Tarn. Le quartier général est situé à Montpellier où siège le général commandant.

Voir l'image en grand Formalités à remplir, s.d. AMM, 12Fi4

C’est grâce à cette organisation territoriale qu’une mobilisation rapide des hommes est rendue possible.

En temps de paix, Montpellier accueille de nombreux services militaires : Intendance, Génie, Légion, Service de Santé, Etat-major, recrutement et dépôt de matériel. Plusieurs troupes y sont stationnées : 2e régiment du génie (RG), 61e brigade d’infanterie, 81e régiment d’infanterie (RI), bataillon d’artillerie d’assaut de l’Armée du Levant (dont 5e bataillon de chars légers), 56e régiment d’artillerie (RA), XVIe légion de gendarmerie, 281e régiment d’infanterie de réserve16, 56e régiment d’artillerie (réserve) et 122e régiment territorial. On compte environ 4000 militaires casernés en ville.

 

Les régiments montpelliérains

Voir l'image en grand Programme soirée-Gala du 2e Génie, 1918. AMM, 12Fi85Installé à Montpellier depuis 1905, le 81e Régiment d'Infanterie occupe la caserne des Minimes cours Gambetta. Il part le 7 août de Montpellier pour rejoindre Mirecourt en Lorraine. Il participe notamment à la bataille de Morhange et à la défense de Lunéville (18-23 août 1914), journées parmi les plus meurtrières de la guerre. Le 81e s’illustrera en août 1917 lors de la prise du massif du Mort Homme, un des points les plus disputés de la bataille de Verdun. Il perd plus de 3500 hommes pendant le conflit. Constitué le 1er mars 1910, le 56e Régiment d'Artillerie est installé au quartier Lepic. Dès les premiers jours de la mobilisation, il quitte Montpellier pour Lunéville.

Voir l'image en grand Régiments montpellierains, cartes postales, 1914

 A Verdun, il contribuera lui aussi à la prise du Mort-Homme et de la côte 304 (20 septembre 1917). Le régiment déplore 440 tués et 42 disparus sur toute la durée du conflit. Le 2e Génie, installé à la Citadelle, part également en Lorraine dès les premiers jours de la guerre. Ses compagnies ont servi à la fois sur le front français et en Orient (Dardanelles). Les documents concernant les soldats constituent la majeure partie du fonds : enregistrement et diffusion des nouvelles transmises du front, fichier des blessés, morts, prisonniers et disparus.

Montpellier : hôpital de l’arrière

Voir l'image en grand Archives de la ville de Montpellier Hôpital Suburbain, vers 1900. AMM, carte postale, 6Fi 714

Montpellier est équipée en temps de paix d’un hôpital mixte (civil et militaire) dit hôpital suburbain Saint-Eloi, d’un hôpital général (Saint-Charles), de cinq cliniques, d’une maternité, d’un sanatorium, et d’un asile (Font d’Aurelle). Pendant la guerre, des hôpitaux militaires supplémentaires sont créés.

Voir l'image en grand AMM, s.d, 12Fi70 Liste des hôpitaux de Montpellier

 L’administration militaire est en charge de leur gestion. Les établissements de la région sont classés par type : hôpitaux temporaires, hôpitaux complémentaires, dépôt de convalescents, hôpitaux auxiliaires et enfin hôpitaux bénévoles (n°bis) . Chaque établissement est doté d’un numéro, la numérotation est commune à la région ce qui explique la discontinuité dans les numéros des hôpitaux montpelliérains. La ville reçoit les premiers blessés dès le 17 août 1914. Pendant la guerre, Montpellier compte près d’une vingtaine d’hôpitaux et le nombre de lits disponibles variera entre 5500 et 6200.


Assistance et oeuvres de guerre

Voir l'image en grand La journée des éprouvés de la guerre, 1915. AMM, 5H27

L’annonce de la guerre provoque un élan de solidarité. Avec le concours de toutes les bonnes volontés offertes spontanément, le conseil municipal crée une commission extra-municipale chargée de la distribution des secours pour les familles privées de ressources du jour au lendemain avec « le départ de leur chef sous les drapeaux » (3 D 67, p.661, délibération du Conseil Municipal du 25 août 1914). Les Montpelliérains sont également sollicités pour financer ces secours. Très vite, des associations nationales sont créées pour venir en aide aux soldats et aux familles victimes de la guerre (Marraines de guerre, etc.) qui ont des comités locaux. A Montpellier, le Comité héraultais de l’oeuvre des mutilés de la guerre est à l’origine de la création d’une école professionnelle de blessés militaires (1915).

Voir l'image en grand La Journée du 75, 1915. AMM, extrait article de presse, 5H27Mais les initiatives sont aussi locales. Ainsi, l’Oeuvre méridionale des orphelins de la Guerre est créée le 19 juillet 1915 à Montpellier. Elle attribue des allocations, organise le placement en famille et veille sur la scolarité des enfants. Pendant le conflit, des Journées nationales de solidarité sont instituées pendant lesquelles enfants des écoles, dames de la Croix rouge, associations familiales, personnel municipal et autres volontaires quêtent dans les rues.
La Journée des éprouvés de la guerre (26 septembre 1915) , propose de participer à une tombola organisée par le Syndicat de la Presse Française en achetant des pochettes "artistiques" illustrées par le graveur Luc Olivier Merson. La journée du 75 (en hommage au canon du même nom, emblème de la supériorité de l’armée française), du 7 février 1915 est organisée par le Touring Club de France qui a lancé « L’oeuvre du soldat au front ». Devant le succès de la quête organisée au profit du poilu, cette action est prolongée pendant toute l’année 1915.

Les réfugiés

Voir l'image en grand 16 septembre 1914. AMM, 5H69 Lettre au maire du comite de secours aux réfugiésDès les premières semaines de guerre, arrivent à Montpellier et partout dans le sud de la France, des convois de réfugiés serbes, belges ou français cherchant à échapper aux bombardements et à fuir l’avancée du front. Ville étape des convois de réfugiés allant rejoindre les autres villes du sud, Montpellier porte secours aux « réfugiés de passage » souvent au détriment des réfugiés en résidence dans la ville. Si dans les premiers mois l’accueil des réfugiés souffre d’un manque de préparation, très vite uneorganisation rigoureuse est mise en place.

Voir l'image en grand Pavillon populaire, vers 1900. AMM, carte postale, 6Fi 518

A Montpellier, le Service des Réfugiés est installé dans le Pavillon populaire et s’occupe entre autres d’attribuer les logements réquisitionnés dont la ville prendra en charge les loyers jusqu’en 1921. Sont également mis en place, par les réfugiés eux-mêmes, des comités qui distribuent des secours en nature, essaient de reconstituer les familles séparées et permettent de maintenir des solidarités entre les réfugiés. Le Comité de secours aux Réfugiés belges est installé dans un local 19 boulevard Renouvier.

Sortir de la guerre

Voir l'image en grand 8 novembre 1918. AMM, 5H75 Lettre du commissaire central au maire de MontpellierA Montpellier l’armistice est d’abord une rumeur : le lundi 11 novembre 1918, la France victorieuse fête partout la fin de la guerre. Le Conseil municipal est réuni d’urgence en session extraordinaire et en séance publique. Le maire prononce un hommage aux « poilus de France » et aux organisateurs de la Victoire.

Voir l'image en grand Télégramme du préfet aux maires du département de l'Hérault, 1918. AMM, 5H75

Les prisonniers de guerre

Voir l'image en grand Lettre recrutement, Sté Bencker Ainné, mai 1916. AMM,5H30

11 juillet 1915. AMM, 5H30Voir l'image en grand Correspondance prisonnier de guerre et mairie de Montpellier

Avec plus de 6 millions de soldats prisonniers, la Grande Guerre est la première expérience de captivité massive.
En France, les effectifs de prisonniers ennemis s’élèvent à environ 350 000 contre 600 000 français prisonniers à l’étranger.
Dans l’Hérault, département agricole, les prisonniers sont utilisés comme main d’oeuvre. En effet, les besoins y sont importants en l’absence de la main d’oeuvre locale et du départ de la main d’oeuvre espagnole après les vendanges.

Voir l'image en grand Publicité pour la "Ration Nantaise", 1918. AMM, 5H30

Le dépôt central de prisonniers est situé à Béziers qui compte, en décembre 1916, 644 prisonniers ottomans. Envoyés dans différentes exploitations agricoles, ils y sont logés, nourris et payés pendant la durée des travaux. Les prisonniers montpelliérains auxquels la famille ne peut venir en aide, reçoivent un colis alimentaire mensuel de la Commission de répartition des fonds de souscription du personnel de la mairie ainsi que du Comité départemental de secours aux prisonniers de guerre.

Les parrainages

J Voir l'image en grand Emprunt de la liberation, octobre 1918. AMM, 12Fi36amais un conflit n’a occasionné autant de pertes humaines et matérielles. Des régions entières dévastées sont à reconstruire. C’est ainsi qu’en 1920 Montpellier « adopte Vermelles » en votant « un crédit spécial de 25 000 francs ». D’autres subventions seront accordées jusqu’en 1923. Petite commune du Pas-de-Calais, placée au centre de la tourmente dès le début de la guerre, Vermelles a été entièrement détruite. En 1914, durant la guerre de mouvement, le contrôle de la ville passe tantôt aux Allemands, tantôt aux Alliés.

Voir l'image en grand Vermelles, 1915. AMM, carte postale

D’octobre à décembre 1914, le 281e régiment d’infanterie, composé de nombreux Montpelliérains, « défend ce lambeau de terre française contre les hordes ennemies » Montpellier parrainera également à partir de 1922 les villages de Braine et de Ciry-Salsogne dans l’Aisne.

 

Noms de rue

Aujourd’hui toutes les villes de France portent le souvenir de la Grande Guerre à travers les noms de rues. A Montpellier, dès novembre 1917, les rues du Faubourg de Lattes et de l’Observance sont rebaptisées « rue de Verdun » (3 D 73, délibérations du conseil municipal de juin et octobre 1917). Une rue non encore dénommée près de l’avenue de l’Agriculture reçoit le nom de « rue Washington » en hommage à l’entrée en guerre des Américains. En souvenir du lien qui unit les deux villes, une « rue de Montpellier » existe à Vermelles et on trouve la « rue de Vermelles » dans le quartier des Cévennes.
Le 30 avril 1929, un mois après le décès du maréchal Foch (29 mars 1929), le conseil municipal vote le changement de nom de la rue nationale en rue Foch. En 1887, Foch, alors capitaine d’Etat-major avait été en poste à Montpellier. A côté des grandes figures et bataille de la guerre (Clemenceau, Joffre, Gallieni, Sarrail, Poincaré, Victoire de la Marne…) un hommage est aussi rendu au maire (avenue du Docteur Pezet) et aux régiments de Montpellier (rue du 81e Régiment d'Infanterie, place et rue du 56e RA).

Le monument aux morts

Voir l'image en grand Monument aux morts, jardins de l'Esplanade. AMM, carte postale, s.d. 6Fi895Dès le 18 novembre 1918, Paul Pezet propose au Conseil municipal de faire ériger un monument à la mémoire des Montpelliérains morts pour la France. Un comité représentatif de toute la population est constitué pour récolter les fonds nécessaires à sa réalisation, la Ville s’inscrivant en tête de liste avec la somme de 25 000 Francs. Le recensement de ces soldats morts pour la France s’est avéré très difficile dès l’origine du projet en 1921. Aucune instruction n’ayant été donné au niveau national, chaque municipalité a tenté d’établir des listes de noms qui soient le plus équitable possible.
Inauguré le 6 mai 1923 sur le jardin du Champs de Mars, il est l’oeuvre de l’architecte montpelliérain Jacques-Léon Février, (1866-1927),  Dans la crypte, destinée à recevoir les listes gravées des Montpelliérains morts pour la France, la mairie a installé des listes provisoires que les familles sont invitées à vérifier.

Voir l'image en grand Souscription emprunt de guerre, 1918. AMM, 12Fi77

 

 

 
La Ville reçoit alors de nombreuses réclamations de familles indiquant l’oubli de leur frère, fils, père, mari sur la liste. Qui fallait-il retenir ? les soldats natifs de Montpellier ? les soldats domiciliés à Montpellier au moment de la mobilisation ? les soldats décédés dans les hôpitaux montpelliérains ? Pour ces raisons, les plaques ne seront gravées qu’en 1924.

Voir l'image en grand 27 Décembre 1922. AMM, 5H83 Requête de M. E. Pernaud pour l'ajouter du nom de son fils au monument

 

 

 

Toutefois, de nombreux montpelliérains furent oubliés et aujourd’hui encore, ce recensement s’avère complexe. Le monument sera déplacé lors de la construction du Corum, place de la Légion d’honneur, derrière le Pavillon populaire. Le 11 novembre 2014, les plaques recensant les noms de plus de 1700 Montpelliérains, sont transférées à l’extérieur du monument, désormais visibles par tous.

Se souvenir…

Voir l'image en grand Archives de la ville de Montpellier, 12Fi79 Diplôme d’honneur des soldats morts pour la France

  AMM, 17S11Voir l'image en grand Plaque d'identification du soldat André DumasLes soldats montpelliérains n’ont pas été épargnés par les combats. S’il n’est pas possible de dénombrer le nombre de Montpelliérains tués à l’ennemi, en revanche, les archives conservent 1706 fiches de soldats ayant obtenu la distinction « Mort pour la France ». Les dépouilles des soldats tués au front sont restées sur place. Ce n’est qu’en septembre 1920 que l’autorisation est donnée aux familles de les faire rapatrier mais cela ne concernera que 30% des corps identifiés. A Montpellier, les corps arrivent jusqu’en 1923 par convois des zones des armées pour être inhumés dans les carrés militaires du cimetière Saint-Lazare.

Voir l'image en grand 122e RI, 19 septembre 1915. AMM, 5H63 Enveloppe scellée des objets trouvés sur le corps du soldat L. Orcibal, dit Ficat

S’ajoutant aux sections militaires réservées aux régiments de la garnison (Infanterie, Génie), quatre carrés ont être créés pour recevoir les corps des soldats décédés dans les hôpitaux de la ville. 820 soldats « Morts pour la France » y reposent. D’autres sont inhumés dans les caveaux familiaux à saint-Lazare, mais aussi dans les cimetières de Celleneuve, Saint-Etienne (Grammont) et au cimetière protestant.

La Grande Guerre en archives

Les casernes et terrains militaires de Montpellier

Les hôpitaux militaires et casernes de Montpellier

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