Biodiversité

La Biodiversité est partout ! Le terme biodiversité englobe toute la diversité du vivant : diversité des espèces, de leur patrimoine génétique et diversité des écosystèmes qu'elles composent.

Une stratégie ambitieuse de protection de la biodiversité

Située au cœur du bassin méditerranéen, le territoire de Montpellier Méditerranée Métropole fait partie des 36 « points chauds » mondiaux abritant une biodiversité particulièrement riche mais fragile :

  • 1/3 du territoire classé « réservoir de biodiversité » : des garrigues aux étangs littoraux, en passant par la mosaïque agricole.
  • 2/3 des espèces connues en France métropolitaine présentes sur le territoire.

C’est pourquoi Montpellier Méditerranée Métropole et la Ville de Montpellier se mobilisent avec leurs habitants pour protéger cette exceptionnelle biodiversité à travers une stratégie ambitieuse articulée autour de 5 axes :

1. Déployer le plan climat air énergie territorial solidaire

Objectif : atténuer les impacts sur le climat et adapter le territoire pour un objectif de neutralité carbone en 2050.

Le Plan Climat Air Energie Territorial Solidaire (PCAETs)

2. Préserver les espaces de nature

  • Accompagner le conservatoire du littoral dans la gestion des sites naturels protégés : lido et salines de Villeneuve, étangs de Vic et de Pierre-blanche, site du Méjean à Lattes...
  • Restaurer et entretenir les cours d’eau (Lez, Mosson et affluents), les lagunes et les zones humides
  • Préserver la biodiversité marine à l’échelle du golfe d’Aigues-Mortes
  • Préserver la mosaïque agricole favorable à l’avifaune de la Plaine de Fabrègues-Poussan en animant le site Natura 2000
  • Préserver les trames écologiques

3. Végétaliser le territoire et impliquer les habitants

  • Protéger et développer la canopée urbaine (projet 50 000 arbres)
  • Bons de végétalisation pour inciter au micro-fleurissement et à la végétalisation
  • Plantations dans les bassins de rétention
  • Préservation du patrimoine boisé dans les Villes avec le PLUI-Climat

En savoir plus

4. Mieux connaître et sensibiliser à la biodiversité

  • Élaboration avec les communes et les habitants d’un Atlas de la biodiversité métropolitaine
  • Création d’un observatoire de la biodiversité d’ici 2026
  • Meilleure connaissance des dynamiques du vivant grâce aux partenariats avec la recherche montpelliéraine Convention CEFE-CNRS
  • Écolothèque : éducation à l’environnement, programme Éco-Métropole
  • Parc Zoologique de Lunaret : découverte et préservation de la biodiversité
  • Montpellier Main Verte : découverte des parcs et jardins et de leur biodiversité
  • Observation citoyenne de la biodiversité : trésors de mon jardin, Vigie nature...
  • Maison du site naturel protégé des Salines de Villeneuve et Maison de la Nature à Lattes : programme de sensibilisation à l’environnement littoral à destination du grand public et des scolaires, sentiers de découverte...

5. Favoriser l’agroécologie et l’agriculture urbaine

  • Jardins partagés et familiaux : 32 jardins partagés municipaux et 4 sites de jardins familiaux municipaux
  • Animations Montpellier Main verte autour du jardinage biologique, de la permaculture…
  • Création d’agriparcs sur le territoire de la Métropole
  • Une politique agroécologique et alimentaire globale élaborée dans une démarche de coopération territoriale pour mettre en place un système alimentaire durable

Participez aux réseaux d'observation de la biodiversité

Bombus pascuorum Bombus pascuorum S.Grosset

La science a besoin de vous !

En participant à l’un des réseaux d’observation citoyens, en lien avec les observatoires nationaux, vous contribuerez à l’élaboration d’un atlas de la biodiversité.

Cela consiste à rendre compte de ses observations sur la flore, les papillons, oiseaux, les pollinisateurs, les escargots ...

Rejoignez l'un des réseaux d'observation

Les chauves-souris de Montpellier

La Ville de Montpellier fait partie des villes les plus riches de France en chauves-souris, avec pas moins de 17 espèces présentes sur 34 espèces présentes sur tout le territoire national.

Ces espèces protégées sont de véritables alliées pour l'homme dans la régulation des insectes nuisibles grâce à leur régime alimentaire strictement insectivore.

Ces résultats sont issus d'une étude menée en 2011 dans le cadre du programme « Vigie nature » du Muséum National d'histoire naturelle, avec la participation des Ecologistes de l'Euzière, du Groupe Chiroptère Languedoc-Roussillon, de la Ville de Montpellier (les agents techniques des espaces verts et du zoo du Lunaret), ainsi que des montpelliérains bénévoles. 21 espaces verts répartis sur l'ensemble de la commune ont été suivis grâce à des dispositifs d'enregistrements (bat box) disposés dans les parcs. Puis 72 point d'écoute ont été réalisés dans des espaces verts de quartier et 13 points d'écoute depuis le balcon des bénévoles participants à l'opération.

Le grand nombre de données recueillies a permis de révéler que la Ville de Montpellier fait partie des villes de France présentant la plus grande diversité en chauves-souris !

Les espaces verts présentant les plus fortes diversité en chauve-souris sont de grande taille et proches de la Mosson ou du Lez. En effet ces deux fleuves forment un corridor très important pour de nombreuses espèces animales dont les chauves-souris, et constituent pour ces dernières un territoire de chasse privilégié. Les autres facteurs favorisant la présence de chauves-souris sont : la faible anthropisation du site, la proximité de grands bâtiments et la présence d'arbres possédant des cavités potentiellement favorables aux chauves-souris.

Petit Rhinolophe Petit Rhinolophe © J.Barataud

Présentation de 3 familles présentes à Montpellier :

  • Le Petit Rhinolophe Rhinolophus hipposideros

Famille des Rhinolophidés

Cette famille compte un seul genre (Rhinolophus) caractérisé par un feuillet nasal par lequel  les ultrasons sont émis. Leur posture est également typique puisqu’ils sont systématiquement suspendus par les pattes, et au repos, leurs ailes enveloppent plus ou moins leur corps. Sur les 4 espèces françaises, deux espèces sont présentes sur la commune de Montpellier.

Le Petit Rhinolophe a été enregistré sur les Berges de la Mosson, le Grand Rhinolophe dans la Réserve de Lez, et les deux espèces sont présentes au Parc Méric. La diminution de la disponibilité en gîtes influe fortement sur ces animaux très vulnérables, tout comme l’éclairage nocturne des villes.

  • Les Murins Myotis sp.

Famille des Vespertilionidae

Le genre  Myotis compte 13 espèces identifiées sur tout le territoire national dont 5 enregistrées sur la commune de Montpellier. Il se caractérise par l’absence de plis complexes au niveau du museau, et par le contraste de couleur entre le dos et ventre.

Le groupe des Murins de grande taille compte deux espèces très proches aussi bien morphologiquement et écologiquement : il s’agit du Grand Murin et du Petit Murin. Ce sont les plus gros murins européens avec une envergure de 35 à 40 cm, pour une vingtaine de grammes. Ils font partie des seules chauves-souris chassant quasiment exclusivement dans les milieux ouverts (prairies, pelouses sèches, garrigues etc...) à moins d’un mètre du sol. Leurs proies sont essentiellement des insectes terrestres (scrarabés, sauterelles, criquets...). Leur gîtes sont exclusivement cavernicoles en hiver (grottes, mines etc...) pour les deux espèces.

  • Minioptère de Schreibers  Miniopterus schreibersii

Miniopterus schreibersi ©C.Lemarchand

Famille des Minioptèridés

Cette famille ne compte également qu’une seule espèce dans notre pays, il s’agit du Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii) dont la répartition est essentiellement méridionale. Cette espèce de taille moyenne présente une silhouette typique avec des ailes longues et fines, lui permettant un vol rapide jusqu’à 60km/h. Il affectionne les paysages karstiques, puisqu’il est strictement cavernicoles.

Lors des phases d’inventaire, un individu a été enregistré en chasse sur la place de la Comédie. Seules quelques dizaines de cavités sont occupées par d’importantes colonies de Minioptère en France, notre région a un rôle primordial pour la conservation de cette espèce.

Les chauves-souris ne présentent aucun danger pour l’Homme, bien au contraire. Les espèces européennes participent à la régulation des populations de nombreux insectes volants.

Ainsi, le déclin des insectes et la destruction des habitats impactent les populations de chauves-souris. C’est pourquoi toutes les espèces sont protégées et que des actions de suivi et de conservation des populations sont menées.

Mesures de gestion favorables à la protection des chauves-souris :

  • Maintenir les milieux favorables aux chauves-souris : milieux ouverts et boisés,
  • Préserver leurs gites (vieux arbres, cavités, grottes...)
  • Limiter l'éclairage public
  • Poser des gites à chauves-souris

Les chauves-souris, à chaque saison son activité !

  • En automne a lieu l’accouplement, les mâles et les femelles se regroupent au sein d’un même gîte. C’est aussi le moment où la chasse est intense, afin de préparer les durs mois d’hiver à venir. A la fin de l’automne, elle se mettent en quête d’un gîte pour hiverner. Ici, les combles de la Maison pour Tous Albert Camus ont été aménagés pour les accueillir.
  • En hiver, dans le sud de la France, les chauves-souris hivernent. Généralement mâles et femelles dans des gîtes séparés. Les femelles gardent en elles les spermatozoïdes dans une poche près de l’ovule, attendant des conditions favorables pour entamer le développement de l’embryon. En cas de perturbation de leur léthargie (chaud, froid, dérangement), il peut arriver qu’elles changent de gîte. Cependant, leurs chances de survie sont alors menacées par l’épuisement de leurs réserves de « graisse brune » faites à l’automne, et la possibilité de ne pas trouver d’autre abri pour passer l’hiver.
  • Au printemps, les femelles cherchent un gîte bien exposé afin qu’il soit réchauffé par le soleil. Elles mettent bas ensemble un à deux petits sans poil, et s’organisent collectivement pour les gardes pendant les temps de chasse. Ici, un gîte nurserie a été placé sur une façade exposée du gymnase Roger Couderc.
  • Et enfin arrive l’été, les petits sont alors autonomes et peuvent à leur tour participer à ce cycle, bien que le taux de survie des juvéniles la première année soit de seulement 50%.

Un peu de sémantique

Les chauve-souris, ne sont ni chauves, ni des souris.  On leur donne un autre nom plus parlant : les Chiroptères. En grec ancien, chiroptère signifie littéralement « main ailée » par la contraction des mots chiro (main) et ptère (aile).

Le mot chauve-souris quant à lui vous a peut-être déjà questionné… A l’origine, le mot gaulois pour désigner cet animal était « cawasorice », qui se traduit par « chouette-souris », ce qui se comprend de par sa vie nocturne et son vol silencieux à l’instar de la chouette, et de son physique se rapprochant de celui du petit rongeur. Seulement pour les Romains, « cawa » ne voulait rien dire. Si bien qu’au fil du temps et des déformations, cawa sorice s’est transformé en calvas sorice, ce qui se traduit aujourd’hui par « chauve-souris » !

Les friches, des espaces à valoriser

Végétation de fricheVoir l'image en grand Espèces végétales de friche - S.GrossetJusqu'alors associées à une image d'abandon et de déprise, les friches suscitent un intérêt croissant, du fait des multiples ressources qu'elles présentent.

Un fort potentiel biologique

Anciens terrains agricoles, industriels, urbains ou commerciaux, ces espaces sont délaissés dans l'attente d'un réemploi, pour une période variable. Ce repos temporaire permet l'installation d'une diversité biologique aussi remarquable qu'inattendue.

Montpellier, une ville qui s’engage pour la biodiversité

Montpellier a rejoint le réseau “Global Partnership on Cities and Biodiversity” afin de partager toutes les avancées en matière de développement urbain respectueux de la biodiversité.

Elle est membre de la Convention sur la diversité biologique de l’ONU et s’est engagée aux côté de Montréal, Bonn, Curitiba, Singapour et Nagoya à « penser global et agir local » en matière de biodiversité.

Montpellier possède un patrimoine naturel  extraordinaire. Consciente de cette richesse biologique  faunistique et floristique, la ville a aujourd’hui l’ambition de devenir une référence nationale et internationale en matière de biodiversité urbaine. Pour cela elle s’appuie sur un pôle scientifique de premier plan par le biais d’Agropolis International. Elle est également l’une des premières Villes française à s'être dotée doter d’un plan d’action pluriannuel 2010-2014 Biodiversité.

Concours Capitale française de la Biodiversité Capitale biodiversité

La ville de Montpellier a reçu 2 distinctions prestigieuses : « Capitale française de la biodiversité 2011 », de Natureparif, et « Capitale européenne de la biodiversité», mention décernée par la Commission européenne à travers le programme Life +.

Ces deux concours récompensent les collectivités locales les plus actives qui s’engagent dans la préservation de la biodiversité aussi bien que leur patrimoine bâti. Ils ont pour but de démontrer que les villes sont des actrices incontournables de la protection de la biodiversité et des milieux naturels. Un rôle qui leur a été reconnu officiellement au niveau international lors du sommet de Nagoya au Japon en octobre 2010.

Depuis 2011, Montpellier participe chaque année au concours Capitale Francaise de la Biodiversité.

Voir aussi

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Tramway 4 arrêt Georges Frêche - Hôtel de Ville
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