2022 au Pavillon Populaire

Retrouvez toutes les expositions qui ont rythmé l'année 2022 au Pavillon Populaire

« Métamorphose » du 29 octobre 2022 au 15 janvier 2023

Claude Batho, L’éponge et son image, 1980 Claude Batho, L’éponge et son image, 1980

La photographie en France 1968-1989

Directeur artistique : Gilles Mora
Commissaire : Michel Poivert
Co-commissaire : Anna Grumbach

Texte d’intention du commissaire de l’exposition : la photographie se manifeste, 1968-1989

Conçue en France comme un métier, un loisir ou plus rarement un art, la photographie se trouve érigée en fait culturel majeur en moins d’une génération. Alors que le reportage s’était imposé comme son grand repère, elle ne trouve désormais plus dans la presse son seul lieu d’expression. La photographie en France connaît une métamorphose.

Ce sera désormais l’aventure des auteurs, et la quête de modèles plus littéraires et artistiques – ce qui n’empêche pas l’engagement social ou politique. La photographie aspire dès lors à devenir un moyen d’expression à part entière. Après la page du journal, c’est la cimaise du musée ou la page du livre d’artiste, qui forge sa légitimité.

Pour relever le défi de la création, les photographes français réinventent l’idée même de photographie, changent de format comme de sujet. Le modèle de la photographie américaine s’impose, comme dans la musique ou le cinéma. Mais cette « influence » rencontre un milieu de la photographie en pleine réflexion. Ce que l’on appellera plus tard la « french théorie » (philosophie, sciences humaines et du langage) enrichit les débats et inspire les photographes. Entre la fin des années 1960 et celle des années 1980 – symboliquement entre deux moments historiques, Mai 68 et la chute du mur de Berlin –, la photographie ne ressemble plus à celle, dite « humaniste », que l’on voyait jusqu’alors en France. À la fois plus subjectives et plus intellectuelles, les années 1970-1980 sont celles d’une génération qui voit l’entrée de la photographie dans l’art contemporain. Les formats explosent, la couleur s’impose, l’esthétique devient la préoccupation première. Les institutions naissent, à l’instar du Centre national de la photographie : celle-ci a conquis son autonomie, au même titre que le théâtre, la littérature ou le cinéma. Mais elle reste le grand médium du réel. Les photographes mènent une action déterminée pour représenter un pays qui sort peu à peu des Trente Glorieuses et affronte le temps des crises économiques.

À cette époque où la photographie doit gagner sa légitimité, chaque œuvre devient un manifeste : plus qu’une image, la photographie est devenue une culture.

« Devenir. Peter Lindbergh » du 23 juin au 25 septembre 2022

« Cela devrait être la responsabilité des photographes modernes de libérer les femmes, et finalement tout le monde, de la terreur de la jeunesse et de la perfection. » Peter Lindbergh

Le mot de Michaël Delafosse

Montpellier rend hommage à l’œuvre de l’Allemand Peter Lindbergh, photographe contemporain récemment disparu, dont la célébrité ne s’est jamais démentie sur le plan international. Son approche à la fois artistique et humaine en fait un artiste puissant.
Avec cette exposition, il nous prouve que la photographie de mode va bien au-delà du constat froid d’une époque et d’une société. Elle en constitue un révélateur profond, ici du regard que nous portons sur la femme, de la perception que nous nous en faisons. Les choix de Lindbergh révèlent la puissance de l’art en prenant parti : celui de donner à voir et de faire ressentir une société différente.

Cela, Lindbergh le fait en proposant une autre vision : celle d’une femme libre et émancipée, dans une société encore dominée par des stéréotypes tenaces, où la femme est avant tout prise comme un objet, souvent fantasmé, bien souvent superficiel. Tout au long de sa carrière, le photographe va s’attacher à retourner cette image du modèle traditionnel, en opposant une attitude bien plus naturelle, prenant en compte une féminité débarrassée des artifices propres au genre, retrouvant une liberté corporelle, un refus des conventions laissant le champ libre pour que s’épanouisse un nouveau type de femme. On dirait que, par le biais de son immense respect pour elle, cette dernière devient davantage un sujet qu’un objet photographié.

Dans un monde en mutation, Peter Lindbergh vient ainsi apporter sa pierre à l’édifice. Cette exposition illustre ainsi notre conviction : celle que la culture transforme notre société comme elle transforme notre espace public. La candidature de Montpellier pour être capitale européenne de la culture en 2028 s’inscrit dans cet héritage puissant, avec l’ambition d’affirmer la richesse culturelle montpelliéraine.

En faisant le choix d’un photographe allemand, notre ville témoigne également de son attachement à l’amitié franco-allemande, en fidélité à son jumelage avec la ville de Heidelberg. Ce choix est aussi un témoignage de notre attachement profond à la construction européenne, comme levier de partage des cultures, ici illustrée de la meilleure des manières.

« Le noir et blanc pénètre la peau : pour moi il ne s’agit pas de beau ou pas beau mais de vrai ou pas vrai. » La quête de Peter Lindbergh était donc une quête de la vérité. C’est à la découverte de ses merveilleuses photographies, toutes fragments de vérité, que j’ai le plaisir de convier chacune et chacun d’entre vous, en ce Pavillon Populaire qui, une fois encore, avec cette exposition, fait événement.

Texte d’intention de Tara Londi, commissaire de l’exposition

Devenir. Peter Lindbergh rend hommage à la vision révolutionnaire d’un des photographes les plus importants de notre temps.

Au cours de sa carrière, Peter Lindbergh a élevé la photographie de mode au rang d’art, libéré les femmes d’une conception oppressive et irréaliste de la beauté et proposé des images centrées sur l’être, plutôt que sur l’avoir ou le paraître, défiant ainsi les conventions de l’époque.
À partir d’un élément biographique, le voyage entrepris par le jeune Lindbergh pour « se découvrir », devenir lui-même, l’exposition dévoile comment cette quête d’authenticité intransigeante a guidé son travail tout au long de sa carrière.
Le postulat de cette exposition est que Peter Lindbergh était avant tout un artiste. Sa formation de peintre et son intérêt pour l’art conceptuel transparaissent dans ses photographies.

La qualité de leur grain évoque la texture de la peinture à l’huile, ses portraits en gros plan et silhouettes révèlent l’essence d’une sensation (presque toujours en noir et blanc, de préférence flous). À travers un flux d’images et d’éléments narratifs, Lindbergh capte le dynamisme de l’existence en tant qu’expérience, souvent en dialogue avec les monstres sacrés de l’histoire de la photographie (tels que Lewis Hine ou Dorothea Lange, par exemple, ou encore la New York School of Photography, avec qui il partage une liberté expressive et formelle), mais aussi du cinéma (Fritz Lang, Wim Wenders, David Lynch...).

La notion de ‘Devenir’, qui donne son titre à cette rétrospective, révèle le potentiel primordial du sujet (visible notamment dans l’ambiguïté sexuelle de certains des modèles) et révèle la force invisible qui anime les êtres humains (qui ne sont plus des mannequins, mais des supermodels), embrassant la complexité humaine et féminine contre la « terreur de la jeunesse et de la perfection ».

Cette exposition, qui célèbre l’homme derrière l’appareil photo, explore la pensée derrière l’esthétique. On retrouve également les collaborations de Lindbergh avec des artistes telles que Pina Bausch et Holly Fisher, ou encore son travail sur les sculptures d’Alberto Giacometti. Et enfin, une sélection de quelques-unes des nombreuses interviews de Lindbergh pour établir, dans ses propres mots, l’héritage d’un artiste dont la vision, honnête par essence, a révolutionné les règles de la mode et redéfini la beauté dans notre imaginaire collectif.

"Pour moi, la beauté réside dans le courage d'être qui vous êtes". Peter Lindbergh

« Communes » de Raymond Depardon, 16 février-24 avril 2022

Publiée initialement au dernier trimestre 2021 sous forme d’un ouvrage (Fondation Cartier pour l’art contemporain), l’exposition Communes présentée au Pavillon Populaire offre en exclusivité une large sélection des images du livre éponyme. Elles sont accompagnées de documents divers (vidéos, planches contacts, matériel photographique…), destinés à en assumer un contexte technique et artistique complet.

Le mot de Michaël Delafosse

Les deux précédentes expositions présentées par le Pavillon Populaire, outre leur prise de position écologique forte, confrontaient le spectateur à des zones géographiques sensibles, à des environnements menacés par l’activité humaine souvent ravageuse, disséminés aux quatre coins de la planète, observés par un opérateur canadien (Edward Burtynsky) ou allemand (Andreas Müller-Pohle).

Cette fois ci, ce sont des paysages voisins, voire même jouxtant l’agglomération montpelliéraine, qui occupent les cimaises du Pavillon Populaire. Ils sont photographiés de façon à la fois sobre et frontale, dans la grande tradition du noir et blanc et du grand format, par le plus célèbre des photographes français contemporains, Raymond Depardon.


Aulas © Raymond Depardon / Magnum Photos Aulas © Raymond Depardon / Magnum Photos

Texte d’intention de Gilles Mora, directeur artistique du pavillon populaire, commissaire de l’exposition

Le 1er mars 2010, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le Ministère de l’écologie, de l’énergie et du développement durable accorde à une société texane, et pour une durée de 3 ans, un permis de recherches de mines d’hydrocarbures, liquides ou gazeuses, dit « Permis de Nant ». Le périmètre d’exploitation concerné (4 400 km carrés) se situe dans le sud-est de la France, principalement en région d’Occitanie. Sont touchées près de 280 communes, et plus d’un demi-million d’habitants. Il s’agit donc d’un territoire aux ressources naturelles et touristiques majeures qui se voit ainsi menacé, région éminemment rurale (Larzac, Auvergne, Ardèche, Drôme, Hérault…) au tissu fragile. On sait la brutalité de l’exploitation du gaz de schiste : fractures géo- logiques et leur cortège d’effets secondaires fatals à l’environnement. La conclusion de ce projet est connue : une fronde et une mobilisation citoyennes menées par les mouvements écologistes et politiques de gauche, aboutit, en 2011, à l’abrogation du
« Permis de Nant », ensuite confirmée en justice en 2015. Il reste cependant, au sein des populations initialement concernées, un profond traumatisme, tant se trouvait mis en cause l’équilibre de ces communes rurales.

Au lendemain du premier confinement consécutif à l’épidémie de Covid, le photographe Raymond Depardon, durant l’été 2020, reprend son activité de preneur d’images après l’immobilisation sanitaire forcée : ce sera, dans un besoin de lumière et d’espace, l’exploration de ces villages de l’arrière-pays méditerranéen ayant échappé au désastre écologique du « Permis de Nant ».

Habitué à l’enregistrement photographique d’une France paysanne dans laquelle son origine l’enracine et dont, avec lucidité, il constate la fragilité autant que la résistance, Depardon ne pouvait mener un tel projet que dans l’état d’esprit qui est le sien : empathie à l’égard des villages visités, stratégie photographique de plus en plus contemplative, à tel point que cet essai photographique se situe à des lieues de son activité antérieure de reporter pour les agences Gamma, puis Magnum. Depuis les années 2000, Depardon paraît avoir migré des chaos de l’agitation civile, politique ou sociale, vers une temporalité bien plus retenue, celle des paysages et des traces rurales, qui fondent le contenu de son gros ouvrage Rural (2020), encore proche d’un reportage documentaire. À nouvelle vision, nouvelle technique. L’abandon partiel du petit format, emblématique du photo-journalisme, fait place désormais à la stratégie de la prise de vue scrutatrice de la chambre au grand format, de sa lenteur, de son cérémonial. Au modèle virevoltant du photographe de rue ou du reporter en mouvement perpétuel, pressés de marquer le réel à la culotte, se substitue l’observateur attentif, maître de son temps, face à une réalité plus intemporelle, celle que choisirent aussi bien l’américain Edward Weston, que l’allemand Albert Renger-Patzsch, dans une attitude contemplative devant les beautés du monde.

Communes relève à l’évidence de cette esthétique du statique, de l’immémoriel, que seule peut saisir avec justesse la pratique du grand format, redoublée, ici, par l’utilisation du noir et blanc, venu renforcer les vertus abstractives des architectures devant lesquelles Depardon s’est placé, dans les jeux angulaires d’ombres et de lumière. Cette délicatesse atavique, si propre aux climats méditerranéens, Depardon la célèbre à l’envi et dans un esprit de jubilation formelle, d’autant qu’elle a manqué s’engloutir de peu dans les abysses du « Permis de Nant ». Images sculpturales, nouvelles chez Depardon, qui paraissent écarter toute présence humaine. Ce serait une erreur de croire, pourtant, en un tel abandon volontaire, chez un photographe d’habitude attentif aux jeux sociaux de personnages hyper-médiatisés, comme à ceux d’acteurs modestes ou anonymes.

À l’encontre de son opus Rural, Communes paraît traiter du paysage, moins des hommes qui l’habitent. C’est qu’en bon balzacien, et en admirateur attentif d’un de ses grands modèles, Walker Evans, Raymond Depardon multiplie dans les images apparemment désertes de ces villages le relevé souvent subtil, mais toujours omni- présent, d’habitants quasi fantomatiques, dont un drap séchant aux fenêtres, la distribution de sièges de jardins dans une cour intérieure, un scooter abandonné au pied d’une maison, signalent une présence humaine discrète, mais insistante, bien que sournoisement menacée (combien de volets fermés dans les photographies prises par Depardon…). Les traces, ici, valent pour ceux qui les laissent, esprits religieux et profanes coexistent au travers des frontons d’églises et de mairies.

Plus que le compte-rendu nostalgique d’un territoire minéral et solaire dont, au lendemain de l’épreuve du premier confinement, il se sent encore plus proche, Communes de Raymond Depardon s’offre à lire tel un manifeste photographique, venu affirmer les vertus d’un renouveau contemplatif, paraissant toucher désormais tout un pan de la photographie contemporaine.

Informations pratiques

Pavillon Populaire
Espace d’art photographique de la Ville de Montpellier
Esplanade Charles-de-Gaulle, Montpellier Tél. 04 67 66 13 46
Entrée gratuite pour tous les publics, pour la visite libre comme pour la visite guidée.

Horaires et visites libres

L’exposition sera ouverte du mardi au dimanche de 10h à 13h et de 14h à 18h
(Dernière entrée 15 minutes avant la fermeture).

Visites guidées hebdomadaires gratuites et sans réservation :

Tous les mercredis à 16h : visite en famille (durée : environ 35 minutes)
Tous les vendredis à 16h : visite découverte (durée : environ 45 minutes)
Tous les samedis à 11h et 16h : visite qui prend son temps (durée 1h30 environ)
Tous les dimanches à 11h : visite dominicale (durée 1h environ)

Visites guidées pour les groupes sur réservation obligatoire :

Tous les jours ouvrés dans les horaires d’ouverture sur réservation obligatoire par mail à l’adresse suivante :
visites@ville-montpellier.fr

Télécharger le dossier de presse

Télécharger le livret d'aide à la visite (bilingue)

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Catalogue « Raymond Depardon, Communes »

Éditions Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris

Version bilingue français / anglais, 128 pages ISBN : 978-2-86925-169-4

Prix : 45 €

En vente au Pavillon Populaire à partir du 15 février 2022, et en librairie.

« Mers et rivières », Andreas Müller-Pohle, novembre 2021-janvier 2022

3 novembre 2021-16 janvier 2022

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« La mort de l’eau est plus songeuse que la mort de la terre : la peine de l’eau est infinie. » Publié en 1942, L’Eau et les Rêves demeure l’essai le plus fameux du philosophe Gaston Bachelard, peut-être le plus envoûtant. Eaux claires, brillantes ou dormantes, eaux douces ou violentes, mais également eaux composées : l’imagination de la matière est sans limites et nourrit depuis toujours aèdes, poètes, plasticiens et musiciens.

Initiées au milieu des années 2000, les séries du photographe Andreas Müller-Pohle mettent en scène et interrogent l’eau, élément vital mais élément fragilisé, élément menacé par les risques environnementaux que font peser sur notre monde l’usage déraisonnable que nous en faisons. L’exposition « Mers et rivières. Andreas Müller-Pohle » nous offre l’occasion de mieux connaître l’oeuvre de cette figure importante de l’avant-garde européenne. Elle compose un véritable diptyque « environnemental », dédié à l’eau, avec l’exposition précédente : « Eaux troubles » d’Edward Burtynsky.

Prenons une photographie au hasard. Sur la rive opposée la silhouette d’une église, quelques feuillages d’arbres moutonnant sous un ciel d’azur, une fine traînée de nuages, la signature laissée par un avion et, à droite, massif, un pont comme une diagonale inachevée. Puis soudain l’oeil s’arrête sur quelques gouttelettes posées sur l’objectif, une poignée de bulles d’air et la présence, au premier plan, d’une bande d’eau vert sombre subtilement striée de rais de lumière. L’eau est là, première, évidente, parfois envahissante, sur toutes les photographies ici présentées.

Prise au niveau de sa surface, prise en immersion, comme de l’intérieur, l’eau est le révélateur de l’état du monde. Le Danube, la mer qui borde Hong Kong, deux rivières qui viennent confondre leurs eaux à Kaunas, en Lituanie : trois « lieux » offrant des dizaines de perspectives et de visions, à hauteur d’eau, et qui finissent par composer un tableau à la fois poétique et tragique des traces, mutations, altérations que nos sociétés industrielles imposent à notre environnement.

Si « la peine de l’eau est infinie », la nôtre ne le sera pas moins le jour où cet élément fondamental, premier, viendra à manquer. Les artistes sont nos vigies, ils guettent la catastrophe en cours, immortalisent quelques éclats de beauté. Il appartient à chacun d’entre nous de faire oeuvre commune pour que reste éternellement vraie la maxime du lettré Yun Seondo : « L’eau seule est éternelle. »

Michaël Delafosse
Maire de Montpellier
Président de Montpellier Méditerranée Métropole

Andreas Müller-Pohle, figure centrale de l’avant-garde photographique européenne

Première présentation en France

3 séries, 86 œuvres

Andreas Müller-Pohle s’est concentré sur le rôle et les conditions de création et de réception de la perception photographique. Ses séries, initiées en 2005, autour de l’eau et de sa fonction écologique vitale, offrent une vision lyrique aussi bien que critique de cette problématique majeure.
Müller-Pohle met au point un mode de prise de vue singulièrement original : il photographie mers et rivières « de l’intérieur », soit en captant la houle à ras de l’eau, soit en s’immergeant complètement. Il nous donne ainsi à voir berges, côtes, environnement dans leur état naturel, ou encore l’altération que nos sociétés industrielles leur font subir, au travers de couleurs liquides dans lesquelles le photographe se mêle, voire se confond tout au long d’un véritable « water movie ».

Ce point de vue subjectif constitue, à l’opposé des photographes purement documentaires, factuels et objectifs, caractéristiques de l’« École de Düsseldorf », une approche résolument poétique et novatrice, unique dans la photographie environnementale contemporaine. Elle permet une rêverie bachelardienne autour des milieux aquatiques, tout en conservant un regard profondément critique face à la détérioration écologique d’un élément soumis aux lois dévastatrices de l’industrialisation et de la consommation.

Hong Kong Waters – Les Eaux de Hong Kong
Hong Kong Island. Ap Lei Chau, 2009
© Andreas Müller-Pohle

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