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C'est à l'un des artistes contemporains parmi les plus reconnus au niveau international, mais aussi les plus dérangeants de l'art que la Ville de Montpellier consacre la prochaine exposition du Carré Sainte-Anne du 15 février au 30 avril 2017. La monumentalité des œuvres de Jonathan Meese, l'expressionnisme débridé et la liberté de son travail – joints à la violence ludique, apparemment destructrice mais toujours joyeuse dont témoignent ses vidéos et ses performances – trouveront un écho complice dans les espaces monumentaux du Carré Sainte-Anne.
Son exposition, "Dr. Merlin de Large, Marquis Zed de Baby-excalibur" sera composée d'une série de peintures sur toile et d'œuvres éphémères réalisées directement sur les cimaises de l'ancienne église néo-gothique déconsacrée. Des installations composées de multiples éléments viendront compléter son travail.

" D'exposition en exposition, le Carré Sainte-Anne, espace d'art contemporain de la Ville de Montpellier, propose la rupture. Rupture des codes de l'art contemporain en invitant le street art dans un espace d'art. Rupture de ligne en passant du recueillement de Carole Benzaken à l'engagement de Barthélémy Toguo. Mais ce qui caractérise le lieu par essence c'est la volonté renouvelée de surprendre le public par des expositions en rupture les unes par rapport aux autres, mais toujours en résonnance avec l'ancienne église. Cette porte ouverte sur l'art contemporain français et européen interroge en permanence, tout en séduisant par l'esthétique" rappelle Philippe Saurel, Maire de Montpellier, Président de Montpellier Méditerranée Métropole.

L'écrin de Sainte-Anne comme espace de jeu : entre mythologie inquiétante et parodie burlesque

Mêlant références historiques, légendaires et de science-fiction, l'artiste allemand confronte depuis une quinzaine d'années différents personnages à divers modes d'expression comme le cinéma, l'opéra, la vidéo ou encore la performance. Ses tableaux aux formes et couleurs expressionnistes révèlent des coups de pinceaux francs et des écritures spontanées sur fond noir, complétés d'objets fixés à la glu. Il élabore ses installations à partir de divers éléments qu'il accumule.

« C'est un fait très simple : l'art est plus fort que tout. » Jonathan Meese

L'univers de Jonathan Meese est foisonnant et abracadabrant. L'artiste crée en dehors du réel, à travers son imaginaire.

Intitulée « Dr. Merlin de Large, Marquis Zed de Baby-Excalibur », l'exposition présentée au Carré Sainte-Anne fait référence à l'œuvre mythique de la légende arthurienne, ainsi qu'à celles de Stanley Kubrik, de John Boorman et du Marquis de Sade.

Admirateur assumé de tous ces auteurs et de toutes ces œuvres, Jonathan Meese en est largement inspiré dans sa propre expression artistique. A l'image de ces chefs d'œuvre cinématographiques et littéraires, Jonathan Meese use de façon exceptionnelle de la double lecture, si ce n'est triple ou quadruple.
Dérangeantes, ses œuvres sont complexes. A la fois violentes et burlesques, elles poussent le visiteur à une recherche aigue, salvatrice, de la contestation par l'artiste. D'une richesse infinie, son propos est à la fois fou et lucide, obligeant à la distanciation et au doute.

Biographie

Jonathan Meese est né en 1970 à Tokyo, au Japon. Il vit et travaille actuellement en Allemagne, entre Berlin et Hambourg.
Sa pratique artistique s'étend de la peinture au dessin, de la gravure à la sculpture, en passant par la performance, l'écriture, la réalisation de décors et de costumes pour le théâtre, ou encore la mise en scène d'opéras.
Mêlant références historiques, légendaires et de science-fiction, l'artiste allemand confronte depuis une quinzaine d'années différents personnages à divers modes d'expression comme le cinéma, l'opéra, la vidéo ou encore la performance. Ses tableaux aux formes et couleurs expressionnistes révèlent des coups de pinceaux francs et des écritures spontanées sur fond noir, complétés d'objets fixés à la glu. Il élabore ses installations à partir de divers éléments qu'il accumule.
Parmi ses expositions personnelles majeures, citons « Revolution » en 2003 à la Kestnergesellschaft de Hanovre, « Mama Johnny » en 2006 au Deichtorhallen de Hambourg, « Jonathan Meese Sculpture » en 2010 au Museum of Contemporary Art de Miami, « Totalste Graphik » en 2012 à l'Akademie der Künste de Vienne.
Les œuvres de l'artiste sont présentes dans les collections de nombreuses institutions publiques de renom telles que : Sammlung Falckenberg, Hambourg, Allemagne ; Dela Cruz Collection, Miami, USA ; Centre Pompidou, Paris, France ; Museum of Contemporary Art, North Miami, USA ; Art Gallery of Ontario, Toronto, Canada ; Louisiana-Museum of Modern Art, Humlebaek, Danemark ; Musée d'art Moderne et Contemporain, Strasbourg, France.

LA POLITIQUE ARTISTIQUE DE LA VILLE DE MONTPELLIER EST UN GAGE DE RAYONNEMENT NATIONAL ET INTERNATIONAL

La politique culturelle menée, assure aux Montpelliérains l'opportunité de découvrir gratuitement et souvent en première nationale des artistes dont la renommée dépasse largement les frontières hexagonales et européennes.
Les Montpelliérains, mais également les habitants de la région et de toute la France, rendent hommage à cette programmation puisqu'ils ont été plus de 340 000 visiteurs à passer les portes des lieux d'art en 2015. Enfin, un parcours de création est proposé aux artistes du territoire leur ouvrant la possibilité d'une carrière artistique.