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Village d'insertion pour les Roms :

La Ville lance une enquête pour mieux cibler le dispositif

La Ville de Montpellier , en collaboration avec la Préfecture de l'Hérault, l'Etat et les autres collectivités concernées, va lancer une enquête pour recenser les spécificités et les besoins de la population Roms dans la ville, afin de mieux cibler l'installation d'un village d'insertion, un site d'accueil provisoire d'une capacité d'une vingtaine de familles et l'accueil des premières familles. Dans ce but, elle a sollicité, auprès de la Préfecture de l'Hérault, le financement d'une mission d'expertise et d'accompagnement appelée « Maîtrise d'œuvre urbaine et sociale », qui recensera les familles et identifiera l'accueil des premières personnes sur le site plus à même de s'inscrire dans le projet. D'autres dispositifs sont aussi envisagés pour réguler les flux migratoires, grâce à un travail de coopération avec les pays d'origine.

Environ 700 personnes Roms résident aujourd'hui sur le territoire de la commune de Montpellier. La plupart est implantée depuis 4 ou 5 ans, sur une dizaine de campements et vit dans des conditions précaires, malgré les actions humanitaires menées par la Ville, le Département et les associations.

Désireuse de sortir d'une situation humainement inacceptable et sensible au mécontentement exprimé par les riverains de ces campements, la Ville, en collaboration avec la Préfecture de l'Hérault, travaille donc sur un projet de village d'insertion pour cette population. « Ce village, qui accueillera une vingtaine de familles (soit 80 personnes au total), sera un site d'accueil provisoire en attendant que l'intégration économique et sociale des familles leur permette d'évoluer vers le logement de droit commun » détaille Serge FLEURENCE, 1er adjoint au maire. Le terrain d'environ 3 500 m², sera équipé d'une vingtaine de modulaires de types F3/F4 avec équipements sanitaires et cuisine. La gestion du terrain sera confiée à un prestataire pour assurer le gardiennage et la sécurité du village. Un accompagnement, via un prestataire extérieur, leur sera proposé pour leur insertion sociale et professionnelle. Un espace commun sera dédié aux rendez-vous de suivi et actions collectives.

En échange, les familles choisies et accueillies s'engageront à respecter le règlement intérieur et la tranquillité du voisinage. Une contribution symbolique aux charges de leur logement leur sera demandée (environ 50€/mois si les personnes sont sans emploi et ensuite indexée sur leur salaire lorsqu'elles accèdent à un emploi).

Le site de l'implantation de ce village se situera sur le territoire communal ou dans l'agglomération montpelliéraine. « Il n'est pas encore identifié. Il le sera une fois la faisabilité technique, sociale ou budgétaire finalisée grâce à l'enquête menée en partenariat avec l'Etat. Il est d'ores et déjà retenu qu'il ne sera pas localisé sur le secteur de Veyrassi ou du Plan des 4 Seigneurs, contrairement aux rumeurs qui ont circulé » détaille Serge FLEURENCE. 

Ce village d'insertion permettra d'évacuer une partie des campements illicites, en partie, et libérer les terrains actuellement occupés. Considérant qu'elle aura réalisée, avec ce village d'insertion, sa part de l'effort en direction de cette population, la Ville de Montpellier entend ensuite demander le démantèlement de tous les campements illicites situés sur son territoire.

Par ailleurs, des projets de coopération avec les collectivités locales des pays d'origine sont envisagés, avec l'appui de fonds européens, pour contribuer à améliorer les conditions de vie des Roms chez eux et limiter ainsi les flux migratoires.