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VU PAR vous « Vue sur la Babote » Les anciennes halles Laissac détruites, la vue sur la tour de la Babote, vestige des anciens remparts de la Ville classé au titre des monuments historiques, est dégagée. Quelle respiration pour les riverains et les commerçants ! Les nouvelles halles seront livrées au dernier trimestre 2018, après une année de travaux. Photo transmise par Richard Falget. Envoyez-nous vos photos à l’adresse mnv@ville-montpellier.fr Directeur de la publication : Philippe Saurel, maire de Montpellier Directeur de la communication : Benoît Roos Responsable des journaux municipaux : Mélanie Leirens Journalistes : Françoise Dalibon, Fatima Kerrouche, Mélanie Leirens, Serge Mafioly, Laurence Pitiot, Xavier de Raulin. Traduction en occitan : Joanda Photo de une : Mark Pillai Illustrations : Philippe Pech (p. 22,23) Copyrights : The Noun project (p. 10, 11, 12, 13, 14, 16, 18, 19, 21, 38), KFH (p. 35), Shutterstock (p. 12-13) Direction de la communication : Mairie de Montpellier, 1 place Georges-Frêche 34267 Montpellier cedex 2 Tél. 04 67 34 70 00 Direction artistique & mise en page :  Tél. 02 38 63 90 00 Impression : Chirripo  Tél. 04 67 07 27 70 Distribution : Chirripo  Tél. 04 67 07 27 70 Ça C fait  Tél. 04 67 40 70 03 Dépôt légal à l impression. Montpellier notre ville est transcrit en braille. Il est diffusé à la Fédération des aveugles et amblyopes de France- Languedoc-Roussillon. SOMMAIRE l’actu 6. Les activités dans les Maisons pour tous 10. Octobre rose : sensibiliser au dépistage du cancer du sein action publique 12. DOSSIER : Femmes et cinéma, des Montpelliéraines à l’affiche 20. Nouvelle saison pour l’Agora des savoirs 22. Taxis : des acteurs économiques incontournables 28. À découvert : Rémi Assié vision de vie Envoyez vos photos de Montpellier accompagnées d’une légende à : mnv@ville-montpellier.fr Les photos doivent être de bonne qualité (300 dpi, en A4 format paysage) et libres de droits. La rédaction se réserve le droit de les publier. 30 à 36. Vos pages « Quartiers » 38. Trente ans et toujours rock ! Le journal municipal est disponible sur tablettes et mobiles (Android et Apple). 42. Patrimoine : Le legs de Marie Caizergues Le journal municipal est consultable sur le site Internet de la Ville et disponible sur tablettes et mobiles (Android et Apple). © DR ÉDITO Montpellier peut s’enorgueillir de voir naître et grandir, mais aussi d’accueillir, les plus belles femmes. Des muses, des égéries. L’élégante Elles accueillent les Montpelliérains tous les jours de l’année sur la place de la Comédie. Les trois Grâces, Aglaé, Euphrosine et Thalie. Comme l’un des symboles de la beauté méditerranéenne. La ville, élégante par nature, offre ainsi aux visiteurs ses plus beaux atouts : son patrimoine historique, ses milliers de trésors, son charme sans cesse renouvelé. Parallèlement, d’autres figures, évidemment tout aussi féminines et bien réelles, elles, font la fierté de notre ville aujourd’hui. Pour célébrer la 38e édition du Cinemed, du 21 au 29 octobre, Laetitia Casta, icône de la mode et du cinéma, nous fait l’honneur de présider le jury des longs métrages du festival de cinéma méditerranéen. Montpellier peut ainsi s’enorgueillir non seulement de voir naître et grandir, mais aussi d’accueillir, les plus belles femmes. Des muses, des égéries. Belles, cultivées, élégantes. Cette célébration de la beauté et du cinéma tient son actualité dans les 40 ans du tournage du film de François Truffaut, L’Homme qui aimait les femmes, ici à Montpellier. Il ne s’était pas trompé, le célèbre réalisateur, en répétant à l’envi que les plus belles femmes sont les Montpelliéraines ! Philippe Saurel, Maire de Montpellier Président de Montpellier Méditerranée Métropole L’ACTU SUR LE VIF © Cécile Marson Rénovation à La Paillade Philippe Saurel, maire et président de Montpellier Méditerranée Métropole, président d’ACM Habitat, a annoncé le 13 septembre la démolition de la tour d’Alembert, construite il y a près de cinquante ans dans le quartier des Hauts-de-Massane à La Paillade. À son emplacement fleuriront, d’ici à fin 2019, des bâtiments à taille humaine (35 logements contre 98 pour la tour d’Alembert). Ces travaux s’inscrivent dans le plan de rénovation plus global, mené par ACM Habitat et financé par l’État et les collectivités locales à hauteur de 34,85 millions d’euros (lire aussi page 25). © Frédéric Damerdji © Ludovic Séverac Vive l’Antigone ! La 36e édition de l’Antigone des associations, qui s’est déroulée le 11 septembre, a été un succès. Philippe Saurel et Gérard Castre, adjoint au maire, ont salué la vitalité de la vie associative montpelliéraine et l’ensemble de ses bénévoles : « Le tissu associatif est un pilier de la Ville et de la Métropole. Nous serons toujours présents à leurs côtés. » Terrains synthétiques La Ville a engagé des travaux sur deux terrains de football du quartier de la Mosson, pour un montant de 1 million d’euros : la reconstruction du terrain de football de la Mosson 2 détruit à la suite des inondations d’octobre 2014 et la réhabilitation du terrain sportif des Tritons. Ces deux équipements sportifs de proximité, mis à disposition des associations et des habitants, ont été inaugurés par Philippe Saurel, maire et président de Montpellier Méditerranée Métropole, et Fabien Abert, adjoint au maire délégué à la jeunesse et aux sports, le 17 septembre. Quartiers réunis Plus de 200 riverains des quartiers Prés d’Arènes et Port Marianne étaient réunis aux côtés du maire, Philippe Saurel, Max Lévita, président de la SERM, 1er adjoint au maire, et Stéphanie Jannin, adjointe au maire déléguée à l’urbanisme et à l’aménagement durable, afin d’inaugurer l’itinéraire urbain entre les deux quartiers et la mise en circulation du pont André-Lévy, qui relie l’avenue du Pont-Trinquat et l’avenue Théroigne ­de Méricourt (lire aussi page 35). © Hugues Rubio De retour de Rio Montpellier est à la 2e place des villes les plus sportives selon le quotidien L’Équipe. Alors qu’une trentaine  d’athlètes montpelliérains a participé cet été aux Jeux olympiques de Rio, Philippe Saurel, maire et président de Montpellier Méditerranée Métropole, Jean-Luc Meissonnier, vice-président de Montpellier Méditerranée Métropole délégué aux sports et aux traditions sportives, et Fabien Abert, adjoint au maire délégué à la jeunesse et aux sports, ont souhaité saluer les valeurs du sport olympique en accueillant ces athlètes de haut niveau, le 23 septembre dernier. © Frédéric Damerdji Journée mondiale Dans le cadre de la Journée mondiale des sourds, le 24 septembre, Philippe Saurel et Annie Yague, adjointe au maire déléguée aux affaires sociales, ont hissé le drapeau d’Arnaud Balard, artiste sourd, sur la place de l’hôtel-de-Ville, en présence de l’artiste. C’est une première historique non seulement en France, mais aussi dans le monde de hisser ce drapeau, signe de reconnaissance de la communauté sourde. © Hugues Rubio LA UNE DR MAISONS POUR TOUS Sortons ensemble ! Découvrir une ville, un musée. Partir en famille pour une journée à la neige ou à la rivière… Toute l’année, les Maisons pour tous offrent un programme de sorties et balades accessibles à tous. « Oui, bien sûr, j’ai un véhicule, explique Jacqueline, adhérente aux Maisons pour tous et qui se souvient avec plaisir de sa dernière sortie au pont du Gard. Mais parfois on hésite à le prendre. Ce qui me plaît dans le programme des sorties avec les Maisons pour tous, c’est la façon dont c’est organisé. C’est pratique, à des tarifs abordables. Et c’est l’occasion de rencontrer beaucoup de gens différents. » Organisé à la journée ou à la demi-journée, à Montpellier ou en région, le programme des sorties famille des Maisons pour tous s’est mis en place autour d’activités traditionnelles et saisonnières : en automne, sorties dans les Cévennes pour ramasser des châtaignes ; en hiver, sorties neige à l’Aigoual ; et au printemps, pique-nique en bord de rivière et découverte du canoë. « Aller plus loin » « Au fil des ans, on a vu la demande évoluer. Les gens ont commencé à nous faire confiance et accepter des propositions plus insolites, explique Grégory Nogre, directeur de la MPT L’Escoutaïre. Dans la continuité d’un atelier organisé à la MPT, on a ainsi proposé des sorties autour de la peinture et du paysage, des sorties cerfs-volants ou même destinées à tester un petit four solaire. » Il suffit de feuilleter le programme ­proposé cette rentrée pour se rendre compte de la diversité des propositions, mêlant culture, loisirs, randonnée, découverte… Comme le résume Maryline Coste-Frayard, directrice de la MPT André-Chamson, les sorties famille proposées par les MPT sont l’occasion « d’aller plus loin ». Non seulement en termes de destination mais aussi sur le plan des propositions. « L’idée est de cultiver la curiosité, la découverte, la capacité à s’étonner toujours pour de nouvelles choses. » « C’est un travail de longue haleine mais très gratifiant d’amener ainsi des familles qui ont peu d’occasion de sortie, et souvent limitées sur leur environnement immédiat, leur quartier, à découvrir d’autres horizons, confie Alexandra Myr, directrice de la MPT François-Villon. À terme, nous souhaitons leur offrir les clés de leur indépendance et de leur mobilité. Les amener à fréquenter seuls, en autonomie, les lieux qu’ils auront découverts avec nous. » Et ça marche. « Il n’est pas rare dans le trajet du retour de voir les participants échanger entre eux, construire eux-mêmes leur prochaine sortie, nous dire “Ce serait bien de faire une balade en canoë, d’aller dans un musée…” », se félicite Emmanuelle Amans, directrice de la MPT Michel-Colucci. Des tarifs abordables Évidemment, l’un des attraits du programme des sorties famille reste aussi leurs tarifs accessibles. « Pour donner un exemple, indique Nancy Géraud, directrice de la MPT Albert-Dubout, nous avons proposé des visites à Toulouse ou Marseille, avec le trajet en bus, les entrées au musée, pour 10 ¬ la journée. » En fonction de la demande, chaque Maison pour tous élabore son programme annuel. « Nous proposons une sortie tous les un ou deux mois, se réjouit Brice Lauriot, directeur de la MPT Georges-Brassens. Et je travaille souvent avec d’autres Maisons pour tous éloignées du quartier. L’un des grands objectifs de nos sorties tient en effet à cette volonté de créer du lien, des rencontres et une mixité sociale. » Il n’est pas nécessaire d’être adhérent pour profiter des sorties, et il est possible de s’inscrire à n’importe quelle sortie proposée par l’ensemble du réseau des 22 Maisons pour tous de la Ville. montpellier.fr Le succès permanent du programme des sorties famille dans les Maisons pour tous confirme ce goût pour la découverte, les rencontres, les surprises, partagés par nos adhérents. Et surtout cette volonté de les vivre ensemble, en famille, entre amis, entre voisins ou nouveaux compagnons de voyage. Gérard Castre, adjoint au maire, délégué à la démocratie participative et aux Maisons pour tous. | | mNV | N°414 | octobre 2016 DR DR AGENDA DES SORTIES • 15 octobre Sortie famille « Cœur de Provence » – MPT François-Villon : 04 67 45 04 57 Sortie famille à Anduze – MPT André-Chamson & Marcel-Pagnol : 04 67 75 10 55 / 04 67 42 98 51 • 20 octobre Chasse au trésor au Domaine de Méric – MPT Albert-Dubout : 04 67 02 68 58  • 23 octobre Saint-Guilhem-le-Désert & grotte de Clamouse – MPT Michel-Colucci : 04 67 42 52 85 • 24 octobre Sortie famille en Cévennes – MPT L’Escoutaïre, Boris-Vian & Jean-Pierre-Caillens : 04 67 65 32 70 / 04 67 64 14 67 / 04 67 42 63 04 • 26 octobre Sortie Renc’Art au théâtre La Chocolaterie – MPT L’Escoutaïre & Boris-Vian : 04 67 65 32 70 – 04 67 64 14 67 Visite du centre historique de Montpellier – MPT Georges-Brassens : 04 67 40 40 11 Sortie famille au Goolfy de Montpellier – MPT Albert-Dubout : 04 67 02 68 58 Sortie famille dans l’arrière-pays héraultais – MPT Albertine-Sarrazin : 04 67 27 24 66 • 5 novembre Randonnée sur le plateau du Larzac – MPT Georges-Brassens : 04 67 40 40 11 • 9 novembre Rencontre artistique à la Bulle Bleue – MPT André-Chamson : 04 67 75 10 55 DR DR DR | à vivre Grand territoire Comédie de la Lozère La Lozère fait sa Comédie s’invite sur l’esplanade les 21 et 22 octobre. Exposants prestataires de tourisme, producteurs locaux ou représentants des métiers d’art et d’artisanat seront présents aux côtés du Conseil départemental de la Lozère et du comité départemental du tourisme. Au programme, des conférences sur la faune ou le patrimoine classé à l’Unesco, des animations contes jeune public le vendredi et tout public le samedi et bien sûr des dégustations de charcuterie, viande Fleur d’Aubrac, agneau…, ainsi que des animations musicales et un spectacle participatif avec le public. Vendredi de 10h à 22h30 et samedi de 10h à 19h. Entrée libre. lozere.fr D.R. © Frédéric Damerdji Découverte Fête de la Science Destinée à promouvoir la science auprès du grand public, la 25e fête de la Science a lieu jusqu’au 16 octobre. Un Village des sciences est implanté du 10 au 16 octobre à la faculté de médecine et au jardin des plantes où des ateliers, démonstrations, jeux, expérimentations, projections, émission de radio, conférences…, vont se succéder pour illustrer une science captivante et ludique. À cette occasion, des animations sont programmées par la Ville au parc zoologique de Lunaret avec deux visites guidées le mercredi 12 octobre et une démonstration de la piste de course des guépards, ainsi que des ateliers et stands Bêtes à nourrir et Chimie du miel le samedi 15 octobre. fetedelascience.fr ©Montpellier Events Événement Foire de Montpellier La Foire internationale de Montpellier vibre au son des rythmes cubains jusqu’au 17 octobre. Six cents exposants sont regroupés par thématiques dans les différents univers de la maison, la gastronomie, le bien-être, le shopping… La Ville et la Métropole attendent les visiteurs sur leur stand commun pour échanger et présenter les nombreux services de proximité avec des jeux, de multiples informations et des offres touristiques. La foire chouchoute aussi les familles avec un programme d’animations tout spécialement dédié aux enfants. Par ailleurs, trois nocturnes sont programmées les 11, 14 et 15 octobre et sont gratuites à partir de 19h. foire-montpellier.com © Frédéric Damerdji Art contemporain Élan d’art La 10e édition du salon de l’art contemporain Élan d’art ouvre ses portes au Corum du 11 au 13 novembre. Cette biennale est une invitation à la découverte de la créativité des artistes nationaux et internationaux qui côtoient directement un public amateur d’art. Un moment convivial d’échanges et de rencontres avec les plasticiens, peintres, sculpteurs, photographes, vidéastes et performers… Le salon accueille les visiteurs de 10h à 19h. Une nocturne est offerte le vendredi jusqu’à 21h. L’entrée d’Élan d’art est gratuite. elandart.fr © Frédéric Damerdji Gay Pride Marche des diversités Près de 30 000 personnes sont attendues pour la 23e Marche des diversités de Montpellier (Gay Pride) reprogrammée le 15 octobre. Le cortège s’élancera de la promenade royale du Peyrou, avec un hommage aux victimes de l’attentat de Nice, d’Orlando, aux personnes opprimées, agressées et assassinées en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. La Marche des diversités se fait cette année en présence de l’ensemble des délégations des Marches du monde. La Ville accueille en effet le Congrès européen et international des Prides-Fiertés au Corum du 11 au 16 octobre. montpelliergay.com Course à pied 10 km de Montpellier La seconde édition des 10 km de Montpellier a lieu le dimanche 16 octobre à 10h au départ du parvis de l’hôtel-de-Ville. La course pédestre aux deux boucles de 5 km et au tracé ultraplat permettra à la fois aux débutants de se lancer, aux coureurs confirmés de s’approcher de leurs meilleurs chronos et aux personnes en situation de handicap de participer dans la catégorie sports adaptés. Le MA2M, Montpellier Athletic Méditerranée Métropole, qui organise la manifestation sportive, proposera de nombreux jeux et surprises au village sportif. 10kmmontpellier.fr © Pavel1964 zap’actu Collectif Octobre Rose C’est une première en France. À l’initiative de la Ville de Montpellier, tous les acteurs de la prévention, en matière de dépistage du cancer du sein, se sont regroupés en collectif. À l’occasion d’Octobre Rose, mois dédié à la sensibilisation et au dépistage, ils invitent tous les Montpelliérains à plusieurs rendez-vous : • Samedi 1er octobre, à 11h30 : lancement de la manifestation rue de la Loge. • Les 1er, 7, 8 et 14 octobre, de 11h à 17h : permanences des membres du collectif Octobre Rose, rue de la Loge. • Samedi 15 octobre, à partir de 10h : brunch rose et conférence débat à la Gazette Café (6, rue Levat). Avec près de 49 000 personnes touchées chaque année, le cancer du sein est le plus fréquent des cancers féminins. 60 % des cancers diagnostiqués concernent les femmes de 50 à 74 ans, sans facteur de risque particulier. Or, on estime qu’en se soumettant tous les 2 ans à un examen d’imagerie médicale (mammographie), ce sont plus de 3 000 vies qui pourraient être sauvées chaque année. montpellier.fr Première cause de mortalité chez les femmes entre 35 et 65 ans, le cancer du sein, détecté précocement, peut être guéri dans neuf cas sur dix. Le dépistage est un enjeu majeur de santé publique. Caroline Navarre, adjointe au maire déléguée à la prévention santé. Listes électorales Plusieurs rendez-vous électoraux sur le calendrier 2017 : élection présidentielle (23 avril - 2 mai), élections législatives (11 juin - 18 juin). Pour pouvoir voter à Montpellier, vous devez être inscrits sur les listes électorales de la Ville au plus tard avant le 31 décembre 2016. S’inscrire : hôtel-de-Ville – service population (du lundi au vendredi, de 8h30 à 17h30 – jeudi de 10h à 19h). 04 67 34 71 22. © Ludovic Séverac Le marché hebdomadaire d’antiquités et de brocante, organisé tous les dimanches de 7h30 à 14h, sur l’esplanade du Peyrou, fête cette année son 4e anniversaire. montpellier.fr 4 ans Contournement ouest Jusqu’au 30 octobre 2016, la concertation sur l’aménagement du contournement ouest de Montpellier est ouverte. Cette concertation publique, doit permettre de recueillir l’avis de l’ensemble des acteurs du territoire concernés par le projet. À ce stade, les études de projet et les solutions techniques ne sont pas figées. Les Montpelliérains sont invités à donner leur avis sur le programme et les objectifs, à exprimer leurs attentes et remarques. Le projet intégrant ces remarques sera à nouveau soumis dans le cadre de l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique prévue en 2018. Pour permettre la prise de connaissance et l’expression directe de tous les publics sur le sujet, la DREAL* Languedoc-­Roussillon-Midi-Pyrénées met en place plusieurs dispositifs d’information. Sur Montpellier : • Réunion publique le jeudi 13 octobre, à 18h30 – salle Pelloutier, Place Zeus. • Dossier et registre de concertation en libre consultation : à l’hôtel-de-Ville et sur le site www.contournement-ouest-montpellier.fr • Recueil des avis du public sur les registres mis à disposition (soit en mairie, soit par courrier à l’adresse « DREAL LRMP – Direction Transports – Division Maîtrise d’ouvrage routière – 520 allée Henri-II-de-Montmorency, 34064 Montpellier cedex 2 », soit via le formulaire d’expression sur le site. *Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement. Stationnement : paiement dématérialisé Depuis février, la Ville propose un service de paiement à distance du stationnement automobile, grâce au système PayByPhone. Plus besoin d’utiliser l’horodateur pour vos démarches, vous pouvez acheter votre titre de stationnement, l’interrompre ou le prolonger depuis votre smartphone, votre téléphone ou votre ordinateur. Si vous êtes résident montpelliérain, vous devez effectuer une demande d’autorisation préalable auprès de TAM Stationnement (rue Frédéric-­Fabrèges ou montpellierstationnerfacile.com). Une fois la validation de votre demande obtenue, vous pourrez vous connecter au site paybyphone.fr pour finaliser votre démarche. Montpellier rejoint ainsi les 40 villes françaises qui proposent la solution de paiement mobile, offrant ainsi aux automobilistes la possibilité d’utiliser ce service dans leurs déplacements sur l’Hexagone. montpellier.fr 1er novembre Pour les fêtes de la Toussaint, la circulation automobile sera interdite dans l’enceinte des cimetières municipaux les 1er et 2 novembre. Le public est invité à vérifier auprès du service l’état des concessions ainsi que la période de leur renouvellement (04 34 88 02 00). Accès : tramway ligne 2, arrêt Aiguelongue (Saint-Lazare), bus ligne 9, arrêt Complexe-Funéraire (Saint-Étienne). Jumelage Montpellier-Heidelberg Trois anniversaires à fêter cette année, dans le cadre du jumelage Montpellier-Heidelberg : les 55 ans du jumelage entre les deux villes (1961), les 50 ans de la Maison de Heidelberg à Montpellier (1966) et les 30 ans de la Maison de Montpellier à Heidelberg (1986). Du 5 au 7 octobre, une délégation conduite par M. Eckart Würzner, maire de Heidelberg, viendra à Montpellier pour signer la convention de jumelage élargie au développement économique, à l’innovation, au numérique et à la coopération énergétique. montpellier.fr La Cie maritime Installée à Montpellier depuis 2003, l’école de théâtre « La Cie maritime » propose un cursus pluridisciplinaire à visée professionnelle autour des métiers d’acteur et des arts de la scène. Avec la possibilité, à partir de 18 ans, d’intégrer une année préparatoire pour mieux aborder la formation professionnelle de deux ans, ouverte sur audition. Parallèlement, la Cie accueille l’association la Pilotine, qui assure toute l’année des cours et stages pour les jeunes et les adultes, véritable passerelle entre les pratiques amateurs et ­professionnelles. 27 avenue de la Croix-du-Capitaine – laciemaritime.com – 04 67 64 40 72  Agenda Markethon de l’emploi Le jeudi 13 octobre, journée solidaire de recherche d’emploi, ouverte à tous les chercheurs d’emploi, tous âges et tous profils. comider.org Salon Studyrama Le samedi 15 octobre, au Corum, de 9h30 à 17h30, salon Studyrama des grandes écoles. Journées de la céramique Les 15 et 16 octobre, exposition « MIAM MIAM, céramique à déguster », 22 rue de La Rochelle. Les artisans céramistes ouvrent leurs ateliers de 10h à 19h. Semaine des arts Du 17 au 22 octobre, spectacles, ateliers de pratique artistique, concours de dessin dans le quartier du Petit Bard. Salon fil à fil du Rotary Les 5 et 6 novembre, à la salle des rencontres de l’hôtel-de-Ville, le patrimoine textile sous toutes ses coutures : stands, expositions, conférences. © Frédéric Damerdji Boutographies La 17e édition des Boutographies – festival de la photo de création contemporaine – aura lieu à Montpellier du 6 au 28 mai 2017. La sélection est ouverte à tous les photographes résidant en Europe. Attention : date limite de candidature, le 13 novembre 2016. boutographies.com – 06 19 29 17 84 action publique dossier Femmes et cinéma Des Montpelliéraines à l’affiche en chiffres 32 182 Entre 50 000 et 150 000 longs métrages de cinéma tournés à Montpellier depuis 1938 (en dehors des séries, documentaires, courts métrages, publicités, clips musicaux, etc.) jours de tournage suivis par le bureau d’accueil des tournages (Ville de Montpellier) en 2015 (tous genres confondus, y compris shooting photo et tournages amateurs) e de retombées économiques directes pour une semaine de tournage | | mNV | N°414 | octobre 2016 Il y a quarante ans, François Truffaut démarrait à Montpellier le tournage du célèbre film L’Homme qui aimait les femmes. L’occasion pour Montpellier, Notre Ville de revenir sur ce film et la relation toute parti-culière unissant Montpellier, les femmes et le cinéma, alors que le réalisateur lui-même aimait dire : « On m’avait dit, et cela est vrai, que Montpellier était la ville de France comportant le plus grand nombre de jolies femmes au mètre carré… » interview « Montpellier, cinéma, femmes », que vous inspire ce triptyque ? La beauté des Montpelliéraines est légendaire. François Truffaut l’a confirmé en venant tourner ici. À la notion de beauté, je préfère toutefois celle de l’élégance. Une élégance incarnée avec talent par les productrices, réalisatrices, directrices de casting et actrices, montpelliéraines ou non, qui apportent leur plus-value à notre territoire en choisissant d’y exercer leur art. Des femmes à la tête du Cinemed, c’est inédit ? Oui, et des personnalités de renom comme Aurélie Filippetti à la présidence du festival et Laetitia Casta à la présidence du jury de cette édition, affirment Montpellier comme « terre du 7e art ». C’est une grande fierté pour la Ville. Qualifier Montpellier de « terre du 7e art », n’est-ce pas excessif ? Non, parce que les réalisateurs sont particulièrement nombreux à choisir Montpellier comme toile de fond de leurs films, documentaires ou publicités. Parce que ici la lumière est belle et que notre territoire, situé au cœur du grand Sud, offre une grande diversité de paysages qui invitent à la création. Les retombées sont importantes pour l’économie locale, le commerce, le tourisme, la renommée culturelle. Mais aussi pour les techniciens, les comédiens intermittents locaux et les jeunes des écoles qui y trouvent des débouchés professionnels. À la notion de beauté, je préfère celle de l’élégance. Philippe Saurel, maire et président de Montpellier Méditerranée Métropole. NOUVEAU 450 Retrouvez les témoignages, documents, archives, etc., sur le film L’Homme qui aimait les femmes, sur un site Internet dédié, créé grâce au soutien de la DRAC (ministère de la Culture) et de la Ville de Montpellier : lhommequiaimaitlesfemmes.languedoc-roussillon-cinema.fr techniciens répertoriés par Languedoc-Roussillon Cinéma | Truffaut, l’homme qui aimait les Montpelliéraines François Truffaut séjourna quatre mois à Montpellier durant le tournage de L’Homme qui aimait les femmes en 1976. Il y appréciait la douceur de vivre et la beauté des Montpelliéraines. © Les films du carrosse « Peut-on, en novembre, lancer des femmes en robe légère dans les rues de Montpellier ? », se questionnait François Truffaut en juillet 1976, alors qu’il terminait le scénario de L’Homme qui aimait les femmes. Le réalisateur avait été séduit par la ville au printemps précédent, en venant y présenter L’Argent de poche. Son choix avait été favorisé aussi par les relations qu’entretenait à Montpellier Suzanne Schiffman, sa coscénariste. Truffaut estimait que « la ville est assez grande pour favoriser des rencontres, assez petite pour y retrouver au passage des visages de femmes connues ». Le tournage commença le mardi 19 octobre 1976 par l’accident volontaire du parking et se poursuivit jusqu’au 3 janvier dans une bonne humeur, dont tous les participants rencontrés conservent le souvenir. La ville comptait alors 190 000 habitants et connaissait depuis 1962 une forte croissance démographique. Les nouveaux quartiers (La Paillade, Petit Bard, Croix d’Argent) étaient flambant neufs mais Truffaut a préféré poser sa caméra dans les rues du centre-ville ainsi qu’au cimetière Saint-Lazare. Durant son séjour, le réalisateur loue une belle maison ancienne, rue du Carré-­du-Roi. Truffaut se plaît dans cette ville. Les échos du tournage sont fréquemment relatés dans les journaux locaux. Par amitié pour René Picard, le directeur du cinéma Le Club, avenue du Docteur-Pezet, Truffaut accepte le 11 décembre 1976 de venir présenter au public deux de ses films : Tirez sur le pianiste et La Nuit américaine. Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie. Bertrand Morane, L’Homme qui aimait les femmes. Des seconds rôles montpelliérains Les seconds rôles et la figuration féminine sont recrutés à Montpellier. Les auditions se déroulent à l’hôtel Métropole et dans d’anciennes pépinières désaffectées, avenue du Pont-Juvénal. « Il fallait une cinquantaine de femmes, se souvient Lydie Mahias. J’en ai convoqué 80 et il en est venu 25 ! Et toutes en pantalon. » La rencontre de Michel Marti, un jeune Montpelliérain ressemblant à Charles Denner, inspire à Truffaut les rappels de l’enfance de Bertrand Morane, qui n’étaient pas prévus au scénario. Le réalisateur sollicite également deux figures languedociennes qu’il connaît bien : le cinéaste montpelliérain Roger Leenhardt, considéré comme le père spirituel de la nouvelle vague, et le critique Henri Agel, qui fut longtemps professeur de cinéma à l’université Paul-Valéry. Dans le film, ils interprètent les membres du comité de lecture, aux côtés du journaliste Henry-Jean Servat. Le tournage est aussi l’occasion pour François Truffaut de travailler avec sa fille aînée, Laura. La jeune fille est scripte stagiaire sur le tournage. Elle confiera plus tard avoir ressenti un certain malaise en découvrant l’histoire. Cet « homme qui aimait les femmes » était un personnage très proche de son père. Synopsis du film Au lendemain de Noël 1976, on assiste, au cimetière de Montpellier, à l’enterrement de Bertrand Morane. Âgé d’une quarantaine d’années, Bertrand était ingénieur à l’Institut d’études de la mécanique des fluides. Métier satisfaisant, mais la porte du laboratoire franchie, il se penchait sur son exclusive passion : les femmes. Aucune femme ne le laissait indifférent, il les aimait toutes. Bertrand était un chasseur solitaire, sans famille, sans amis. Toutes ces femmes (Véra, Delphine, Hélène, Martine) deviendront les héroïnes du Cavaleur, roman autobiographique écrit par Bertrand et publié selon les conseils de Geneviève. C’est en poursuivant une femme, entrevue dans la rue, qu’il sera renversé par une voiture. Montpellier en 35 millimètres Dès la 1re scène du film, le nom de Montpellier est indiqué et reviendra fréquemment. Cette inscription géographique dans l’histoire permet aux spectateurs d’associer la capitale languedocienne aux tourments du personnage principal et de donner à la ville une image désinvolte, faite de rencontres amoureuses. Dans le film, aucun personnage n’a l’accent du Midi et Truffaut ne s’attarde pas sur les monuments historiques ni les lieux emblématiques de Montpellier. Néanmoins, certains sites sont reconnaissables : le Peyrou, la place de la Canourgue et bien sûr le cimetière Saint-Lazare. Les scènes à la maison d’édition parisienne Bétany sont tournées dans les locaux du journal Midi libre, rue d’Alger. En septembre 1976, François Truffaut arrive en repérage, effectué lors de longues promenades en compagnie de ses collaborateurs, notamment Michel Grimaud, l’accessoiriste de plateau, ou Lydie Mahias, chargée du recrutement de la figuration des jeunes femmes et des décors. Le climat de Montpellier lui semble parfait pour que les actrices « puissent tourner en vêtements légers, les femmes étant plus séduisantes en tenues d’été qu’emmitouflées dans des manteaux ». Hélas, pour les comédiennes, l’automne cette année-là se révèle particulièrement rude ! Les auditions ont peut-être influencé certains dialogues. Ainsi, il fait dire à Brigitte Fossey (alias Geneviève dans le film), évoquant Montpellier : « On a l’impression que c’est la ville de France la mieux pourvue en belles femmes. » DR François Truffaut et ses femmes Si François Truffaut eut des liaisons avec ses actrices (Jeanne Moreau, Marie-France Pisier, Claude Jade, Françoise Dorléac, Jacqueline Bisset), quelques femmes ont réellement compté dans sa vie. En 1957, il épouse Madeleine Morgenstern, fille d’un producteur, avec qui il a ses deux premières filles. Malgré leur divorce en 1965, ils restent très proches. Truffaut vit ensuite avec Catherine Deneuve. Quand la comédienne le quitte, il plonge dans une grave dépression. En 1979, il tombe amoureux de Fanny Ardant en la voyant à la télévision. Le couple a une fille, née un an avant que Truffaut ne meure d’un cancer le 21 octobre 1984. L’Homme qui aimait les femmes Un casting très « nouvelle vague » « Rien ne ressemble plus à un enterrement qu’un autre enterrement et pourtant celui-ci a quelque chose de spécial. On ne voit pas un homme uniquement, des femmes, rien que des femmes. » Par ce monologue, Brigitte Fossey ouvre les dialogues du film L’Homme qui aimait les femmes. Si Charles Denner campe Bertrand Morane, le personnage principal, qui vient de décéder, la distribution de ce « classique français » est principalement féminine. Et le réalisateur, François Truffaut, n’a pas fait le choix d’un casting exclusivement composé d’actrices professionnelles, comme Brigitte Fossey, Leslie Caron, Geneviève Fontanel. Il a fait tourner de nombreuses Montpelliéraines, leur donnant des rôles à part entière ou les faisant figurer dans le film. Valérie Pêcheur La jeune femme qui arrive en tenue de tennis à l’enterrement Ma tante Lydie Maihas était une grande amie de Suzanne Schiffman qui a co­écrit le scénario de L’Homme qui aimait les femmes avec François Truffaut et Michel Fermaud. Elle connaissait aussi Truffaut car elle avait fait partie des Cahiers du cinéma. Scripte de métier, elle avait à l’automne 1976 un petit creux dans sa carrière, quand Suzanne Schiffman lui proposa de travailler à la régie du film. Elle fit donc appel à toute la famille pour l’aider et faire de la figuration. Mon père joue le rôle du papa de Nathalie Baye, ma mère celui de la maman de la mariée, ma sœur une jeune prostituée. Et même ma nièce qui venait de naître apparaît dans le film. J’avais 20 ans, j’étais étudiante en histoire de l’art à l’université Paul-Valéry et j’ai dû faire une dizaine de figurations sur ce film. On me voit au début, à l’arrivée au cimetière. Je suis la jeune femme qui sort de la Mini Cooper, raquette à la main en tenue de tennis, qui enfile un imperméable et court vers le cimetière. Dans Saint-Lazare, j’ai refait de la figuration parmi toutes les femmes éplorées. Dans une autre scène, lorsque Charles Denner et la très jalouse Nelly Borgeaud croisent une jeune femme. Denner se retourne alors sur moi et elle lui enfonce son poing dans le ventre. J’ai aussi participé à de nombreuses scènes de foule. J’ai un très bon souvenir de ce tournage, celui d’un grand tourbillon très joyeux. Truffaut était quelqu’un de très réservé et très cordial. Quelqu’un qui discutait beaucoup avec ses comédiens et qui était très proche de son équipe. Dès que c’était possible, je rejoignais ma tante pour la regarder travailler. Je pense que cette expérience a été déterminante et m’a donné envie de faire du cinéma quelques années après quand je suis montée à Paris. J’ai refait de la figuration dans Le Dernier Métro et puis j’ai cherché à faire des stages comme scripte. Mais je n’ai malheureusement jamais pu tourner à nouveau avec François Truffaut et Les Films du Carrosse, sa maison de production. Je garde cependant précieusement un petit livre sur le métier de scripte qu’il m’avait dédicacé. Durant ma carrière, j’ai été scripte sur de nombreux longs métrages, des films d’auteurs ou plus récemment des téléfilms. J’ai eu la chance de tourner « chez moi » à Montpellier et dans ses environs pour Antigone 34, Crimes et Botanique, et ainsi séjourner quelque temps dans ma maison familiale. Actuellement, je suis sur le tournage de la collection TV Alex Hugo. © Les films du carrosse Toute ma famille a participé au tournage. Ce film m’a donné envie de faire du cinéma. | | | mNV | N°414 | octobre 2016 Charlotte Frerebeau La demoiselle d’honneur Quand Truffaut est venu faire ce film à Montpellier, j’avais 10 ans. J’ai été engagée pour un rôle de figurante. J’apparais à la 35e minute du film. Charles Denner sort de chez lui après avoir passé la nuit à taper son autobiographie à la machine à écrire. Son regard s’arrête alors sur un mariage qui se déroule à Notre-Dame-des-Tables. Je suis la plus grande des demoiselles d’honneur. Mes parents font aussi de la figuration. Mon père est le photographe au premier plan et ma mère est derrière les mariés. J’ai tourné dans deux ou trois scènes. Celle du mariage, ainsi que certaines réalisées dans un grand magasin du Polygone, mais la plupart ont été coupées au montage. Nous passions chaque fois la journée entière sur le tournage et il y avait une très bonne ambiance. François Truffaut était très gentil, il était toujours attentif au fait que les enfants n’aient pas froid. Aujourd’hui, 40 ans plus tard, j’habite aux USA, à côté de Boston. Sur les rayons de la médiathèque municipale, on peut trouver quelques rares « classiques du cinéma français », dont L’Homme qui aimait les femmes. Une belle surprise pour un de mes amis américains, fan de Truffaut, lorsqu’il a découvert que je figurais dans le film. © Philippe Frérebeau Yann Sinic Réalisateur de Notes sur un film à faire. Intervenant en cinéma à l’université Paul-Valéry. J’ai toujours été fasciné par le cinéma de François Truffaut. Quand Languedoc-Roussillon Cinéma m’a demandé de réaliser un court métrage sur L’Homme qui aimait les femmes, je me suis dit que j’allais faire un essai filmique, « la caméra-stylo  » étant mon domaine de prédilection. Notes sur un film à faire a été une quête. Je suis parti à la rencontre des Montpelliéraines qui ont tourné en 1976. Elles étaient belles et le sont encore quarante ans plus tard. À l’inverse de ce que font les autres réalisateurs, Truffaut avait choisi de faire tourner les mêmes femmes dans différents rôles de figuration. Juste en changeant leurs vêtements, dans les décors de cette ville fantasmée. Bien que le nom de Montpellier soit mentionné à plusieurs reprises, cette ville pourrait être imaginaire. François Truffaut n’a tourné dans aucun lieu ou monument emblématique de la ville. Tout cela peut donner l’illusion d’un rêve. Nombreux sont d’ailleurs les hommes qui ont été marqués par ce film. Un site dédié au film Pour tous les cinéphiles, les amoureux de Montpellier ou les curieux, Languedoc-Roussillon Cinéma en partenariat avec la Ville et la Drac a créé un site Internet autour du tournage à Montpellier du film de François Truffaut. Lancé le 18 septembre au cinéma municipal Nestor Burma, il offre de nombreux témoignages, documents d’époque, photos ou repères géographiques du tournage. Yann Sinic, réalisateur, et Guillaume Boulangé, enseignant de cinéma à l’université Paul-Valéry, ont contribué au projet. Deux années de travail ont été nécessaires pour compiler ces documents aujourd’hui rendus publics, dont un court métrage intitulé Notes sur un film à faire réalisé par Yann Sinic. lhommequiaimaitlesfemmes.languedoc- roussillon-cinema.fr © Laurence Pitiot | Des Montpelliéraines derrière la caméra Nora Martirosyan 43 ans, s’inspire de répétitions d’un chœur à Montpellier pour raconter son histoire Avec sa caméra, elle effleure subtilement le visage des enfants qui chantent, elle attrape leurs regards en un mouvement sensible et délicat… Nora Martirosyan, artiste, cinéaste et productrice, a suivi et filmé les répétitions du spectacle Nour interprété par le chœur d’enfants du Conservatoire à rayonnement régional de Montpellier Méditerranée Métropole sous la direction musicale de Caroline Comola. « Nour est un hommage au peuple arménien en mémoire du génocide de 1915. Ce spectacle musical a provoqué en moi émotion et questionnement. J’ai été touchée par ce projet, je m’en suis inspirée pour écrire le scénario d’un film que je suis en train de réaliser. À partir des répétitions à Montpellier, je raconte ma propre histoire », explique celle qui est diplômée de l’Académie des Beaux-Arts d’Erevan, en Arménie, son pays natal. Enseignante dans les écoles des Beaux-Arts (Bordeaux, Montpellier) et membre de nombreux jurys, Nora Martirosyan a été lauréate en 2013-2014 de la villa Médicis. En 2016, elle a réalisé le film Paris-­Erevan. Nora habite Montpellier depuis plus d’une dizaine d’années et a cofondé en 2012 Heolfilms, une société de production montpelliéraine. © Artak Margaryan Laure Pradal 54 ans, filme les histoires au coin de la rue Pour Strip-tease, la série culte sur France 3, elle a réalisé de nombreux reportages. La Montpelliéraine Laure Pradal réalise des documentaires depuis 1997, essentiellement pour la télévision française. Elle a filmé de nombreuses histoires d’enfance et d’adolescence : Deux saisons pour grandir, Mon prince charmant… Elle aime tourner à Montpellier, ville où elle habite depuis trente ans. « Montpellier m’inspire, j’aime filmer des histoires au coin de la rue », explique-t-elle. Avec son film Le Village vertical (2010), Laure Pradal a voulu enquêter sur la tour d’Assas (22 étages, 3 ascenseurs, 300 appartements) habitée par un millier d’immigrés, venus à 90 % du même village au Maroc. « Enfance, adolescence, service psychiatrique, prison…, je choisis des thèmes qui font avancer la société. » Laure Pradal tourne actuellement un documentaire sur un service pénitentiaire d’insertion et de probation situé avenue de Toulouse. « Je donne la parole à ceux qui ne l’ont pas, ceux pour qui on a l’habitude de parler à leur place. J’aime aller à l’encontre des clichés et des idées reçues. » La sortie de son documentaire est prévue pour décembre 2016. © Olivier Darock Gloria Rodenas 21 ans, une réalisatrice prometteuse qui met Montpellier en valeur Gloria Rodenas a obtenu le prix du public du festival Faites court ! avec Vivre, son premier film. Elle a bénéficié du soutien de la Ville de Montpellier grâce à une Bourse initiatives jeunes pour son film Du satin blanc (2016). Tourné essentiellement à Montpellier (Écusson, Jardin des Plantes, faculté de médecine, Rockstore) avec les talents du cru. « Les actrices de mon film sont Montpelliéraines, ainsi que la styliste de Manoir Coloré qui a réalisé ma robe sur la photo et Maïcee, rappeuse qui chante la bande originale. J’adore valoriser ma ville. » DR Actrices, réalisatrices, directrice de casting Elles choisissent Montpellier, Montpellier les a choisies. Alix Delaporte a réalisé Le Dernier Coup de marteau à Montpellier « J’ai choisi de tourner à Montpellier d’abord pour le Corum. J’avais assisté là-bas aux répétitions d’un concert dirigé par Alain Altinoglu, le premier chef d’orchestre que j’ai rencontré pendant l’écriture du scénario. En dehors du Corum, il y a, à Montpellier, une énergie et des contrastes. C’est une ville qui n’impose pas son imaginaire. » Brigitte Brocarel directrice de casting, déniche des talents à Montpellier « Les productions me confient de nombreux castings montpelliérains. Avec la structuration des bureaux de cinéma en région, Montpellier est devenue en quelques années un lieu de tournage très prisé par les productions. J’ai envie de dire que Montpellier m’a “choisie”. Je travaille depuis cinq saisons sur la série Candice Renoir, et aussi cette années sur deux longs métrages pour lesquels certains comédiens et techniciens sont locaux. Montpellier est une pépinière de talents. » © Hugues Rubio Charline Desplat est une future comédienne encore à l’école Peut-être recevra-t-elle un jour le César du meilleur espoir féminin ? Charline Desplat, 25 ans, vient à peine d’entamer sa 2e année d’études à l’École nationale supérieure d’art dramatique de Montpellier (ENSAD), avec au programme théâtre, cinéma, chant, viet vo dao, anglais, swing, mise en scène… « J’ai encore deux ans devant moi pour vraiment me déterminer dans mes choix, ce sera aussi en fonction des créations réalisées à l’ENSAD. » Devenir comédienne est l’ambition de Charline et son petit rôle de passante l’an dernier dans la série Candice Renoir l’a confortée dans sa conviction. « Une expérience impressionnante ! » © Romain Debouchaud DR © Hugues Rubio Le 38e CINEMED du 21 au 29 octobre 2016 Le festival international du cinéma méditerranéen dont le jury est cette année présidé par la comédienne et réalisatrice Laetitia Casta est, avec plus de 100 films projetés, le grand rendez-vous du cinéma de la Méditerranée. Cette année, parole est donnée à la Tunisie, cinq ans après la révolution de jasmin, mouvement précurseur et initiatique d’un soulèvement populaire dans le monde arabe. Les lieux du festival : Corum-Palais des Congrès, centre Rabelais, cinémas Diagonal et Utopia. cinemed.tm.fr Astrid Veillon joue dans la série Tandem tournée à Montpellier Astrid Veillon lors du tournage de la série télévisée Tandem, en décembre 2015 au parc Montcalm, dans l’ancien mess des officiers de l’EAI (École d’application de l’infanterie). La production DEMD Prod est actuellement installée à l’EAI jusqu’à la fin de l’année pour la réalisation de 12 épisodes supplémentaires. L’Agora des savoirs, par-delà les frontières Pour sa 8e saison, l’Agora des savoirs prend place tous les mercredis soir à 20h30, au centre Rabelais. Jean-Sébastien Steyer est l’invité de la séance inaugurale, le 2 novembre. La question des frontières et de leur franchissement sera au cœur de cette 8e saison de l’Agora des savoirs : Par-delà les frontières… physiques, géographiques ou juridiques ou de celles entre les disciplines et les savoirs. L’Agora accueillera 22 conférences, du 2 novembre au 10 mai, au centre Rabelais tous les mercredis soir à 20h30, hors vacances scolaires. Cette année encore, de nombreuses personnalités viendront partager la connaissance scientifique et les dernières avancées de la recherche. C’est le paléontologue Jean-Sébastien Steyer qui, le 2 novembre à 20h30, ouvrira la séance inaugurale. De grands noms se succéderont tout au long de la saison. Notamment, le philosophe Michel Serres qu’on ne présente plus ; Paule Petitier, la grande spécialiste de Jules Michelet ; le professeur Arnaud Fontanet qui travaille à l’Institut Pasteur sur l’épidémiologie des maladies émergentes ou le philosophe et intellectuel Étienne Balibar, très engagé sur la question du droit de cité des étrangers en Europe… Il est possible d’écouter ces conférences en direct sur la page YouTube de l’Agora des savoirs, sur Divergence FM et sur montpellier.fr. Les archives des sept années y sont également consultables. Gratuite et ouverte à tous, l’Agora des savoirs contribue à faire connaître les différentes disciplines du savoir humain. Sonia Kerangueven, adjointe au maire déléguée à la culture. Jean-Sébastien Steyer Un paléontologue passionnant « Je souhaite faire rêver, faire voyager et parler de sciences. Je souhaite montrer que les scientifiques ne sont pas tous des “chiantifiques” ! », explique en riant le paléontologue Jean-Sébastien Steyer qui, le 2 novembre, ouvrira la séance inaugurale de la 8e Agora des savoirs. « La science-fiction est un thème très amusant pour parler de sciences. Réhabiliter les sciences est plus qu’urgent dans nos sociétés où la science fait peur et la religion rassure… » Jean-Sébastien Steyer, docteur en paléontologie au Muséum national d’histoire naturelle de Paris et chercheur au CNRS, parcourt régulièrement le globe à la recherche de nouveaux fossiles. Il est très inspiré par le thème de l’Agora des savoirs : Par-delà les frontières. « Il faut en effet dépasser, exploser les frontières : elles sont des limites artificielles qui nous empêchent de progresser, d’évoluer. Depuis le néolithique où l’homme s’est sédentarisé et a inventé la propriété privée, les frontières cloisonnent les lieux et les esprits. Aujourd’hui, les frontières creusent plus que jamais les différences et génèrent les inégalités. L’avenir de l’humanité est “par-delà les frontières”. » Auteur entre autres du livre La Terre avant les dinosaures, Jean-Sébastien Steyer vient, avec Roland Lehoucq et Marc Boulay, de publier Combien de doigts a un extraterrestre ? Et, bien entendu, il s’engage à répondre à cette question le 2 novembre : « Oui, bien sûr ! Nous explorerons la morphologie des extraterrestres de la science-fiction, comme s’ils existaient vraiment ! ». DR Un travail pour la société La Ville de Montpellier accueille au sein de ses services des personnes qui effectuent des travaux d’intérêt général. Montpellier fait partie des 30 % des collectivités héraultaises qui ont choisi d’accueillir des « tigistes » au sein de la collectivité. Le travail d’intérêt général (TIG) est une peine alternative à l’incarcération (pour les délits mineurs : vol simple ou dégradations…) durant laquelle le condamné travaille sans rémunération pour une collectivité ou un établissement public, une association ou une personne morale de droit privé chargée d’une mission de service public. Une sanction tout aussi utile pour la société que pour la personne condamnée, qui a un but pédagogique pour les mineurs et un objectif d’insertion professionnelle pour les majeurs. Cette année, 32 condamnés mineurs ou majeurs * ont déjà bénéficié de TIG au sein de différents services de la Ville. Ils ont effectué 2 394 heures de travail. D autres personnes seront accueillies jusqu à la fin de l année. Les TIG peuvent être collectifs comme celui qui s est déroulé à Malbosc, où un groupe de dix personnes encadré par un réserviste du service pénitentiaire a nettoyé, arrosé et débroussaillé les espaces verts, ou encore au parc zoologique où un autre a effectué de la manutention lors des coupes de bois. Les TIG peuvent aussi être individuels, la personne intégrée dans un service occupe un poste à part entière (par exemple agent administratif, magasinier, technicien etc.) dans différents services (culture et patrimoine, espace public, réglementation et tranquillité publique, cuisine centrale…). * Chiffre au 1er septembre 2016. Alternative à l’incarcération, le travail d’intérêt général a un but pédagogique ou d’insertion. Marie-Hélène Santarelli, adjointe au maire déléguée à la sécurité. La ZAC de l’EAI en concertation Le dossier de création de la ZAC de l’EAI est en concertation du 17 octobre au 18 novembre. À cette occasion, une réunion publique est programmée le 5 novembre à 10h sur le site de l’EAI. Projet majeur du renouvellement urbain, les 35 ha des terrains libérés par l’ancienne École d’application de l’infanterie (EAI) ont vocation à être réaménagés avec une volonté très forte de préserver au maximum « l’existant ». Ainsi, le parc Montcalm, sur une superficie de 20 ha, conservera ses fonctions de lieu de loisirs et d’espace vert avec la plantation d’environ 1 600 arbres. Aux nombreux plateaux sportifs existants seront ajoutés un skatepark, ainsi qu’une aire de jeux de tambourin. Avec la construction de plusieurs bassins de rétention d’une capacité de 30 000 m3, ce parc aura aussi vocation à écrêter les crues du ruisseau Lantissargues. Dans ce nouveau quartier animé, situé à moins d’un kilomètre du centre-ville, 2 500 logements seront construits, dont 30 % de logements sociaux, ainsi que des commerces et des bureaux. Une concertation sur le dossier de création de la future ZAC de l’EAI est organisée du 17 octobre au 18 novembre. Durant cette même période, une étude d’impact sera mise à disposition du public. Le projet de dossier de création de la ZAC de l’EAI et le projet d’étude d’impact, ainsi que des registres d’avis et d’observations, sont à disposition du public les jours d’ouverture de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h à l’hôtel-de-Ville. Toujours dans le cadre de cette concertation, une réunion publique aura lieu le samedi 5 novembre à 10h sur le site de l’EAI. 2 500 logements seront construits et le parc Montcalm, paysagé par l’agence West8. Profession taxi « À chaque fois qu’un client entre dans mon taxi, c’est une tranche de vie que je découvre. Ils savent qu’on ne se reverra plus et ils se confient durant le trajet ». Ce sont ces moments que savoure Éric Dejean, l’un des 132 taxis de Montpellier, dont six sont des femmes. Si une trentaine d’entre eux sont indépendants, la majorité s’est rassemblée en deux groupements distincts : Montpellier taxi bleu du Midi et les Taxis radio artisans Montpellier. Ces associations mettent en commun la réservation et la répartition des courses. « Nous travaillons de douze heures à quinze heures par jour, confie Jean-Christophe Lopez. Avec, en moyenne, une vingtaine de clients au quotidien. » Tous les chauffeurs de taxi sont des artisans. Ils ne bénéficient pas des garanties associées au salariat, les congés payés, les allocations maladie par exemple. Leurs tarifs, fixés par l’État, sont ajustés par la préfecture. Chaque taxi du département applique les mêmes tarifs. Qui ne sont pas forcément identiques à ceux d’un département voisin. « Cette année, nous nous sommes opposés à l’État qui voulait les augmenter » indique Éric Dejean, précisant que le prix minimum d’une course est de 7 euros. Ambassadeurs de la ville, les taxis montpelliérains sont les premiers à recueillir les impressions des touristes. « Elles sont généralement bonnes. Certains plaisantent des détours que parfois nous devons faire. Ils sont tous sympas dans l’ensemble, même si, de temps à autre, ils ont dû nous attendre sous la pluie. » Une course dure en moyenne entre 30 et 45 minutes, parfois davantage en cas de circulation chargée. Profession très ancienne, les chauffeurs de taxi font face, en ce début de XXIe siècle, à de nouvelles formes de concurrence, du type Uber. Pour contre-attaquer, certains adhèrent à la plate-forme « Le.Taxi ». Ce registre électronique des chauffeurs qui acceptent d’être géolocalisés permet au client de visualiser en temps réel sur son smartphone l’ensemble des véhicules disponibles à proximité. Chaque véhicule devient ainsi une station de taxi mobile, s’ajoutant aux 16 stations fixes qui parsèment Montpellier. Les taxis sont eux aussi des ambassadeurs de Montpellier. Brigitte Roussel-Galiana, adjointe au maire déléguée au commerce et à l’artisanat. Ils témoignent Odile Azoulay « Cela fait douze ans que je suis taxi. La conduite, je connais et j’aime ça. Auparavant, j’étais chauffeur de car. Il n’y a pas beaucoup de femmes taxis à Montpellier. On dit que nous avons une conduite plus souple que les hommes. Mais le sexe mis à part, nous faisons tous le même travail et avons les mêmes devoirs par rapport aux clients : respect, bonne humeur, serviabilité. Les clients sont souvent des hommes d’affaires. Ils sont toujours agréablement surpris par le beau temps qu’ils découvrent à ­Montpellier. » © Frédéric Damerdji Nicolas Cilia « Mon métier me donne entière satisfaction. J’aime les contacts avec les clients. Le taxi est un endroit clos dans lequel les gens se confient spontanément. J’ai la chance d’être mon propre patron et d’aménager mes horaires comme je l’entends. C’est pratique pour profiter d’une vie de famille. Je travaille en moyenne 7 heures par jour. La profession évolue. J’ai 30 ans et je sens bien que nous devons nous moderniser, apporter les services que les clients recherchent. C’est notre grand défi pour les années à venir. » © Frédéric Damerdji liste des stations taxis 1/ Boulevard Victor-Hugo (Comédie) 2/ Rue de Crète 3/ Place des Martyrs-de-la-Résistance (Préfecture) 4/ Place Pierre-Flotte 5/ Pont de Sète (Gare) 6/ Rue Pagézy (Gare) 7/ Rue Jules-Ferry (Gare) 8/ Avenue Saint-Lazare 9/ Place Thermidor 10/ Rue du Mas-de-Lemasson 11/ Allée Pierre-Carabasse 12/ Rue Auguste-Broussonnet 13/ Rue de la Madeleine (Sabines) 14/ Avenue du Doyen-Gaston-Giraud 15/ Hôpital Lapeyronie 16/ Occitanie (arrêt tram ) action publique LA VILLE AVANCE La restauration scolaire en chiffres 1 770 000  repas par an 12 400  repas par jour en moyenne 1 800  repas par jour en moyenne les mercredis et pendant les vacances scolaires Circuit court ou de proximité ? Dans un circuit court, le nombre des intermédiaires importe davantage que la provenance géographique du produit. À la différence du circuit de proximité qui privilégie la distance géographique entre le producteur et le consommateur, afin de maîtriser la traçabilité des produits. © Hugues Rubio Manger local Pain bio, riz, pommes, viande de taureau… La politique d’achat de la Ville permet désormais de proposer aux écoliers des menus comportant des produits issus de la production locale. Avec le projet Ma cantine autrement, la Ville de Montpellier va optimiser la restauration scolaire jusqu’en 2020. Cette démarche, en lien avec la politique agroécologique et alimentaire portée par la Métropole, nécessite notamment d’agir sur la politique d’achat, via un plan d’action qui favorise un approvisionnement local, responsable et durable de la cuisine centrale. Le choix de la proximité pour la restauration scolaire Pour ce faire, un travail important a été effectué auprès des producteurs locaux pour évaluer l’offre des produits disponibles. La Ville s’est également fixé des critères exigeants pour juger les offres, en accordant 80 % à la qualité. Mais c’est surtout lors de la rédaction des appels d’offres, que la Ville a révolutionné ses pratiques. Le principe : diviser finement par familles de produits ou par produits ciblés, pour permettre aux petits producteurs et non plus uniquement aux grossistes de répondre aux appels d’offres. À titre d’exemple, antérieurement, les lots pour les fruits mêlaient les ananas aux melons et aux tomates. Désormais, dans la famille fruits, deux lots fruits frais de saison et fruits exotiques ont été créés. La pomme faisant même l’objet d’un lot à part. Résultat ? Depuis janvier 2016, les écoliers dégustent du pain bio fabriqué dans une boulangerie solidaire de Fabrègues, du riz 100 % Camargue, des pommes 100 % héraultaises et de la viande de taureau AOP Camargue, issue, entre autres, des manades de la Métropole. L’objectif, c’est qu’en 2020 les trois familles de produits emblématiques – les fruits, les légumes et la viande – soient à 75 % issues de circuits locaux ou de proximité. L’élan est désormais donné. La Ville travaille actuellement à ajouter à l’approvisionnement local de sa cuisine centrale les produits laitiers, les pâtes et le poisson. Avec les circuits de proximité, on assure l’équilibre nutritionnel et l’éducation au goût des écoliers, tout en travaillant pour l’avenir du territoire. Vincent Haluska, conseiller municipal délégué à la restauration scolaire. Tritons : ultime démolition La destruction de la tour d’Alembert permettra la construction de deux résidences. Elle s’inscrit dans un projet urbain de rénovation du site des Tritons, mené par ACM Habitat. © ACM Habitat Le renouvellement urbain mis en œuvre à la Mosson permet de répondre aux enjeux sociaux, urbanistiques et économiques. Stéphanie Jannin, adjointe au maire déléguée à l’urbanisme et à l’aménagement durable. Projection du site où les 5 tours font place à des bâtiments à dimension humaine, avec une hauteur modérée. Le début de la démolition de la tour d’Alembert interviendra début janvier 2017. Elle permettra d’achever la transformation urbaine du site des Tritons, débutée en 2000 avec la démolition de la tour Cambacérès, qui a privilégié le remplacement progressif des tours par la reconstruction de bâtiments de plus petite taille. Cette opération permet de proposer une offre diversifiée d’habitat (locatif et accession à la propriété), avec une attention particulière portée à la qualité architecturale et environnementale des projets. Le mode de démolition de la tour d’Alembert consistera en une phase de curage intérieur, une phase d’enlèvement des composants amiantés puis le « grignotage » par une pelle mécanique à grand bras. La fin des travaux de démolition est prévue fin mars 2017. Les cabinets d’architectes montpelliérains Antoine Garcia-Diaz et Kubik ont été désignés pour réaliser deux projets de reconstruction sur le site, respectivement sur les emplacements des terrains de la tour d’Alembert et de la tour Cambon (démolie en 2013). Deux résidences de 60 et 35 logements sont prévues. Ce sont des opérations mixtes, locatif et accession à la propriété. Les travaux devraient démarrer à l’automne 2017 pour une livraison durant l’été 2019. La démolition de la tour d’Alembert, la dernière des cinq « tours des Tritons » du quartier des Hauts de Massane, a bénéficié d’un démarrage anticipé dans le cadre du nouveau projet national de renouvellement urbain. De futures rénovations Le quartier Mosson a été retenu au titre d’un 2e projet de rénovation urbaine qui couvrira la période 2016-2024 et bénéficiera des crédits de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), de l’Agence nationale de l’habitat et de la Caisse des dépôts et consignations. La démolition de la tour d’Alembert entre dans le cadre de ce 2e projet. Son démarrage anticipé a été approuvé par l’ANRU. Il en est de même pour la réhabilitation de la résidence Cap dou Mail qui compte 98 logements. Cette opération ne se résumera pas uniquement à la remise à neuf du bâtiment mais consistera à améliorer le fonctionnement des stationnements et à réinvestir les rez-de-chaussée commerciaux. Le chantier débutera début mars 2017. Ces opérations iront de pair avec la réhabilitation du lac des Garrigues – dont le réseau hydraulique est à refaire – et l’installation d’un parcours de santé. Des études vont être lancées concernant le centre nautique Neptune ainsi que le Grand Mail, la principale artère piétonnière qui relie l’espace Mosson, au sud, au parc du Mas de La Paillade, au nord. Résoudre ses difficultés financières Le CCAS de la Ville de Montpellier expérimente, jusqu’en décembre, le dispositif Point conseil budget. Labellisé par le ministère de la Cohésion sociale, celui-ci s’inscrit dans le cadre du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale. C’est une réponse à toutes les personnes qui rencontrent des difficultés dans la gestion de leur budget. « J’ai dépassé mon autorisation de découvert bancaire. Je souhaite trouver une solution pour réduire mes factures de téléphone. Je ne m’en sors plus car j’ai plusieurs crédits à la consommation. Ma situation familiale a changé, je vais percevoir moins de revenus, etc. » Autant de situations qui fragilisent l’équilibre budgétaire. Désormais, il est possible de contacter par téléphone ou par mail le Point conseil budget (PCB) du Centre communal d’action sociale (CCAS) de la Ville de Montpellier. C’est un service ouvert à tous où l’on peut bénéficier, après diagnostic téléphonique, de conseils gratuits, personnalisés et confidentiels dispensés par une conseillère professionnelle expérimentée. L’idée étant d’améliorer sa situation budgétaire, de faire face à une situation financière difficile et, en tout état de cause, d’agir quand il est encore temps avant de tomber éventuellement dans une situation de surendettement. Salariés, retraités, fonctionnaires…, tous les publics peuvent contacter le PCB de Montpellier, y compris donc les personnes qui travaillent et qui ne sont pas forcément suivies par les services sociaux. L’expérimentation nationale se déploie dans quatre régions jusqu’à la fin de l’année. En ce sens, le CCAS de Montpellier, qui a été retenu pour ses compétences, dispose avec le PCB d’un moyen d’action supplémentaire innovant destiné à un large public autre que celui qui habituellement bénéficie des minima sociaux. Début 2017, ce dispositif fera l’objet d’une évaluation nationale permettant peut-être d’être étendu à toute la France. En cas de besoin, contacter le Point conseil budget du CCAS de Montpellier : 04 99 52 77 74 (le matin sauf le mardi) et pointconseilbudget@ccas. montpellier.fr Il est nécessaire d’apporter des solutions le plus tôt possible aux personnes en difficulté financière pour améliorer durablement leur situation budgétaire. Annie Yague, adjointe au maire déléguée aux affaires sociales et vice-présidente du CCAS. La Maison des seniors a déménagé Afin de réunir l’ensemble des services destinés aux seniors montpelliérains, les services de la Maison des seniors sont désormais transférés au siège du CCAS. La Maison des seniors devient le Point Accueil Seniors. Il accueille, sur rendez-vous de préférence, toutes les personnes âgées de plus de 60 ans, retraitées, résidant à Montpellier et ne bénéficiant pas de l’APA. Entièrement financé par la Ville à travers le CCAS, ce service a pour vocation d’accompagner les seniors dans l’aide aux démarches administratives et l’accès aux droits. Il propose également un suivi social personnalisé pour les bénéficiaires qui le nécessitent. Pour toute information sur le maintien au domicile, un numéro unique répond aux besoins de prise en charge pour la mise en place d’un service d’aide à domicile, de soins infirmiers à domicile ou oriente vers les services de téléalarme de la Métropole. Point Accueil Seniors. Sur rendez-vous du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h. 125 place Thermidor. 04 67 63 67 10. Arrêt tram ligne 1 : Port-Marianne. Soyons des citoyens écoresponsables ! Une campagne d’information sur les bons comportements de tri est lancée. Nous sommes tous responsables de nos déchets. C’est le message que la Métropole décline depuis le 14 septembre au travers d’une vaste campagne de sensibilisation. L’objectif est de faire prendre conscience de l’impact des déchets que l’on produit, les limiter et faire les gestes qui permettent de les valoriser au maximum. Différentes consignes de tri seront déclinées dans les années à venir. Cette sensibilisation est également accompagnée par trois supports utiles auxquels les habitants peuvent désormais se référer : · Un guide du tri répond à toutes les questions qui se posent à chaque habitants (quels types de plastique vont dans la poubelle jaune ? Que faire des déchets toxiques ? …). Le guide est disponible gratuitement à l’hôtel-de-Ville et les mairies annexes. · Le site montpellier3m.fr propose, dès sa page d’accueil, une information complète sur les bons gestes à avoir. · Un numéro gratuit 0 800 88 11 77 répond aux questions plus précises. Responsabiliser les habitants Par ailleurs, depuis l’an dernier, la Métropole de Montpellier expérimente plusieurs actions auprès des habitants. Elle accompagne 900 ménages ainsi que des salariés dans l’adoption d’écogestes (tri des déchets, économies d’énergie…). Cette opération concerne pour le moment les îlots urbains de La Mantilla et l’avenue du Mondial-98, dans le quartier Port Marianne. Sur les personnes sollicitées, on dénombre déjà un taux d’adhésion de 75 %. Un autre champ d’action concerne les étudiants. En partenariat avec le CROUS, certains d’entre eux sont formés afin que dans chaque résidence universitaire il y ait la présence d’au minimum un étudiant tuteur, chargé de renseigner durant toute l’année sur les bons gestes à avoir, surtout en période de déménagement. Ces actions de sensibilisation des citoyens s’accompagnent par la mise en place sur tout le territoire métropolitain de nouveaux points d’apport volontaire (biodéchets, verre) et la modernisation des équipements (rénovation des Points propreté et réhabilitation du centre de tri Déméter). © Cécile Marson Un service de collecte mobile est mis en place dans les quartiers afin d’inviter les habitants à se débarrasser de petits objets encombrants. Ici, place Carnot le 27 avril dernier, en présence de Valérie Barthas-Orsal, adjointe au maire et conseillère déléguée de Montpellier Méditerranée Métropole en charge de la propreté. Les prochaines permanences du poste de commandement mobile municipal • 11 octobre, quartier Cévennes 08h-12h30 - Avenue Louis-Ravas. • 12 octobre quartier Saint-Martin 08h-12h30 - Rue Jean Vachet. • 13 octobre quartier Aiguelongue 14h-17h - Place Tubman. • 14 octobre quartier Malbosc 08h-12h30 – Parvis MPT Rosa-Lee-Parks. • 18 octobre quartier Croix d’Argent 08h-12h30 – Parc Tastavin. • 19 octobre quartier Chamberte 14h-18h – Parking MPT Pagnol. • 21 octobre quartier la Martelle 08h-12h30 – MPT Colucci. • 25 octobre quartier Beaux-Arts 08h-12h30 – rues Cavalerie/ Substantion. • 27 octobre quartier Plan des 4 Seigneurs 08h- 12h30 – Place Jean-Baumel Montpellier au quotidien en ligne Les signalements à Montpellier au quotidien peuvent se faire en ligne sur la plateforme numérique : quotidien.montpellier.fr Elle permet, en y créant un compte, d’être informé en temps réel de l’avancée des demandes. Coup de propre ! La prochaine opération propreté se déroulera le 2 novembre dès 8h, place d’Italie (Hauts de Massane). Elle sera précédée d’une marche exploratoire le 20 octobre à 10h. conseil municipal Le prochain conseil municipal se tiendra le 20 octobre à 18h. À suivre en direct sur montpellier.fr action publique À DÉCOUVERT Rémi Assié • Né le 10 mars 1954 à Montpellier • Marié depuis 40 ans • Trois filles de 39 ans, 34 ans et 29 ans • Six petits-enfants de 9 mois à 15 ans • Éducateur au Cesda, à la retraite • Adjoint au maire délégué au quartier Port Marianne mNV | N°414 | octobre 2016 Libre-penseur L’élu délégué au quartier Port Marianne est un humaniste mélomane. Rémi Assié croit en l’homme et vénère Victor Hugo. Il voue aussi une passion débordante à Beethoven. Rémi Assié, Montpelliérain de souche « depuis plusieurs générations », a le sens du détail : « Je suis né à la maison, rue Fontcouverte, un mercredi à 8h30. » Un père cheminot, une mère au foyer, deux sœurs aînées. « J’ai eu une enfance tranquille, sans heurts. J’ai savouré la liberté que mes parents octroyaient à leur petit dernier… » Il se souvient des longues balades à vélo avec ses copains à la découverte de la région, les parties de pêche, les baignades à la mer… Son adolescence eut autant de saveurs que son enfance. Il l’a dégustée avec la même délectation. Le même sentiment de liberté. « Mes parents m’ont transmis une éducation assez libre, dans la religion chrétienne. Lors de ma scolarité à l’école Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle, je me suis passionné pour la philosophie, les religions et l’histoire, notamment la période de la Révolution française. » Et en cet après-68, des discussions passionnantes l’ont amené à des prises de conscience et à une ouverture d’esprit qui ont contribué à forger ce qu’il est aujourd’hui : un libre-penseur. Dans sa bibliothèque, en appui à ses convictions humanistes, outre des ouvrages de Victor Hugo, son écrivain préféré, d’autres auteurs au service de la liberté : Voltaire, Condorcet, Rousseau, Pascal, Robespierre, Soler, Quiniou… « La libre-pensée m’apporte beaucoup. Une aptitude à être à l’écoute des autres, à ne rejeter personne. Ainsi qu’un regard différent sur l’actualité, des questionnements, des réflexions. » À 62 ans, Rémi Assié a déjà beaucoup appris de la vie. Il a passé quarante ans auprès d’enfants malentendants. Il sait ce qu’est le handicap sensoriel, la difficulté à communiquer, les entraves que cela engendre. Pendant cette même période professionnelle, Il fut délégué syndical. Sa manière à lui d’agir contre l’injustice. Une lutte exigeante, chronophage, pour laquelle il s’est engagé sans compter pendant plusieurs décennies. C’est dans sa passion pour la musique qu’il puise tous les jours, du lever au coucher, toute l’énergie pour défendre ses idées. Dans les œuvres de Ludwig van Beethoven notamment. « Je l’ai découvert à 17 ans. Avec ses idées sociales, il aurait pu être libre-­penseur ! Ce n’est pas pour rien s’il a composé la Neuvième Symphonie, dont le final est devenu l’hymne européen, une ode à la liberté, la paix, la fraternité et la solidarité. » Toutes les valeurs qu’il affectionne. Rémi Assié s’efforce d’appliquer ses idéaux au quotidien. Dans sa sphère privée. Et auprès des Montpelliérains, dans le cadre de sa délégation. « J’écoute, j’essaie de comprendre et, si je dois dire non, je prends le temps d’expliquer ma position. Avec raison. Je suis tolérant, mais la tolérance s’inscrit dans la sphère des faits et non dans celle des idées. Chacun doit pouvoir exprimer ses idées, ses convictions. » Ce qu’il aime le plus dans sa fonction d’élu, ce sont les mariages qu’il célèbre : « J’aime que les gens soient heureux ! », souligne-t-il. Dernièrement, il a ceint l’écharpe tricolore pour marier Marjorie, la plus jeune de ses filles. Un pur bonheur. Et lors d’un parrainage civil, quelle surprise de s’apercevoir que la maman et les deux marraines étaient des enfants dont il s’était occupé dans le centre médico-social où il a travaillé ! Après quelques paroles échangées en langue des signes : le bonheur, encore. Des convictions humanistes • ANTIGONE • LES ARCEAUX • LES AUBES • Les BEAUX-ARTS • BOUTONNET • CENTRE HISTORIque • comédie • figuerolles • GAMBETTA • GAREs Une nouvelle étape pour Laissac Le projet de reconstruction des halles Laissac est un modèle de démocratie citoyenne mené avec les habitants et les commerçants. Durant l’été, 3 800 tonnes de matériaux ont été évacués et 4 800 m3 de remblais ont permis de combler le sous-sol des anciennes halles Laissac. Avec une démolition qui s’est terminée le mois dernier, la place offre désormais un nouveau visage. Et si, comme Colette, qui travaille dans le quartier, certains s’interrogent sur le calendrier de la reconstruction des futures halles, le maire, Philippe Saurel, a été très clair : « C’est un des plus importants chantiers de la ville. Beaucoup ont parlé de Laissac en disant : “Il faut démolir les halles, les reconstruire…” Nous, nous n’avons pas parlé, nous l’avons fait avec l’assentiment de l’ensemble des riverains et des commerçants. Nous avons tenu une douzaine de réunions de concertation dont la majorité a été faite en dehors des heures de travail, le soir tard, ou bien même le samedi, pour que le maximum de personnes soient présentes et que les étapes de la démocratie citoyenne soient respectées. » Aujourd’hui, les commerçants des halles sont temporairement repositionnés durant les travaux dans le bâtiment de l’ancien cinéma Diagonal de la place Saint-Denis. La démolition n’ayant pas révélé de mauvaise surprise qui aurait pu modifier le projet, le chantier se poursuit normalement. Le temps du bouclage administratif du dossier (dépôt du permis de construire et lancement des appels d’offres), la place Laissac est rendue aux Montpelliérains. Viendra ensuite la reconstruction de la halle sur le modèle Baltard. Un chantier qui se déroulera de novembre 2017 au dernier trimestre 2018. Philippe Saurel indiquait lors de sa visite sur le terrain : « Cette place rendue aux piétons, nous allons mettre des plantations temporaires pour matérialiser les emplacements des futurs arbres. Avec les commerçants et la CCI, nous organiserons des animations et je vais proposer au carrousel de la Comédie de venir s’y installer. » Investissement total : 9,9 M¬ . Bonne résolution de rentrée : trions, trions, trions, trions, trions, trions, trions, trions, trions, trions, trions, trions, trions, trions, tous nos déchets. Scène ouverte Montpellier Comédie Club Première scène ouverte d expression libre à Montpellier, le Montpellier Comédie Club a lieu le 12 octobre et le 2 novembre à 21h sur les planches du théâtre Gérard-Philipe, au sein de la Maison pour tous Joseph-Ricôme. Ce spectacle pluriartistique de la compagnie des Sherpas accueille tout type d’artistes : humoristes, chanteurs, slameurs, conteurs, musiciens, human beatbox, danseurs, jongleurs, clowns, imitateurs, ventriloques… Le principe : entre les interventions des artistes du jour qui disposent de sept minutes pour captiver le public, deux maîtres de cérémonie, David Baux et Olivier Labiche, rythment la soirée par des interventions sous le signe de l’humour, de l’allégresse absurde et de la performance instinctive. Pour adolescents et adultes. Maison pour tous Joseph-Ricôme. 04 67 58 71 96 Début septembre, le maire visite le chantier. Cet espace public temporaire qui sera animé offre une vue dégagée sur la tour de la Babote. © Ludovic Séverac Matière(s) à penser Les Maisons pour tous Fanfonne-Guillierme, Paul-Émile-Victor et André-Chamson organisent La Grande Lessive®, le 13 octobre toute la journée. Une installation artistique éphémère faite par tous. Créée en 2006 par la plasticienne Joëlle Gonthier, La Grande Lessive® est une manifestation culturelle internationale bisannuelle qui adopte la forme d’une installation artistique éphémère faite par tous. Le 13 octobre, les Maisons pour tous Fanfonne-Guillierme, Paul-Émile-Victor et André-Chamson se prêtent au jeu sur le thème Matière(s) à penser, une invitation à venir créer ­dessin, peinture…, découvrir quelques techniques originales ou tout simplement étendre sa création pour réaliser une exposition éphémère dans et autour des trois Maisons pour tous. En reprenant le principe d’étendage du linge comme modalité première d’exposition, La Grande Lessive® propose de développer le lien social grâce à la pratique artistique. À la Maison pour tous Fanfonne-­Guillierme, La Grande Lessive® se déroulera de 10h à 17h, elle est organisée avec les associations et partenaires institutionnels du quartier des Cévennes. La Maison pour tous Paul-Émile-Victor étendra sa Grande Lessive® de 9h à 18h, avec un repas partagé de 12h à 14h et un verre de l’amitié à 17h. La Maison pour tous André-­Chamson accueillera les artistes de 9h30 à 18h30, le vernissage étant prévu à 17h. La Grande Lessive® invite toutes les personnes sans distinction d’âge ou de statut social. Si nul n’est besoin d’être artiste pour contribuer à cette œuvre commune, une telle promotion de la pratique artistique s’accompagne toutefois du désir de développer l’éducation et l’enseignement artistiques. La Grande Lessive® ­sollicite la participation et l’inventivité de tous. Entrée libre, tout public. Maisons pour tous Fanfonne-Guillierme : 04 67 04 23 10, Paul-Émile-Victor : 04 99 58 13 58, André-Chamson : 04 67 75 10 55  Jean-Marc DI RUGGIERO 04 99 61 09 27 jeanmarc.diruggiero@ville-montpellier.fr Le tweet du mois Je suis à l’écoute des habitants du quartier Cévennes, tous les lundis après-midi à la Maison pour tous Paul-Émile-Victor, sur rendez-vous. © Frédéric Damerdji Faire bouger les lignes était le thème de la précédente Grande Lessive® qui s’est déroulée au printemps. Groupe scolaire La Chamberte Aménagement des abords Cet été, dans la salle polyvalente du groupe scolaire La Chamberte, une vingtaine de riverains et de parents d’élèves ont répondu à l’invitation de la Ville de Montpellier à propos des travaux de sécurisation des abords de l’école maternelle Maria-Callas située 843, rue de la Croix-de-Figuerolles. Il est prévu de sécuriser l entrée de l accès au gymnase, d éclairer le chemin d accès au gymnase, de mettre aux normes des traversées piétonnes et de supprimer le stationnement sauvage. Les travaux d amélioration du fonctionnement du rond-point sont programmés pour le dernier trimestre 2016 ainsi qu une nouvelle concertation sur l accès au gymnase. Montant prévisionnel de ces travaux : 50 000 ¬ . Les repas sont fournis à la halte-garderie Depuis la rentrée, les parents n ont plus à apporter les repas de leurs enfants inscrits à Villeneuve-d’Angoulême. La Ville de Montpellier poursuit sa politique d’amélioration de l’accueil proposé aux familles montpelliéraines en proposant depuis fin août de fournir les repas et les goûters à la halte-garderie Villeneuve-d’Angoulême, pour les 15 enfants accueillis en journée. Désormais, une cuisine et une salle de réfectoire ayant nécessité d’importants travaux durant l’été le permettent. « À présent, les parents n’ont plus cette contrainte, indique Arabelle Sandogo, la directrice. C’est une situation plus confortable pour eux. » Les repas sont livrés le matin et réchauffés dans la cuisine toute neuve. La directrice énumère les avantages de cette nouvelle situation : « Les repas sont équilibrés, obéissent à des règles diététiques. Les enfants mangent tous la même chose et c’est aussi l’occasion pour eux de découvrir de nouveaux aliments, de nouvelles saveurs. » Une professionnelle de la petite enfance, à chaque table, les accompagne dans ce temps d’éducation au goût. Située rue Jacques-Bounin, la halte-garderie devient ainsi le 22e établissement de la collectivité à contribuer à la politique alimentaire en direction des tout-petits, privilégiant les circuits de proximité et les produits bio. Outre la cuisine et la salle de réfectoire, les travaux estivaux ont également concerné la cour dans laquelle un nouveau jeu a été installé ainsi qu’un jardin pédagogique ombragé. Les enfants vont pouvoir s’initier au jardinage. « Nous envisageons dans un premier temps de planter des herbes aromatiques », indique la directrice. La Métropole a financé les travaux d’éclairage de l’Altrad Stadium. 100 projecteurs remplacés et 80 nouveaux installés. Le 2e terrain annexe synthétique a également été refait. Animations Sorcières et fantômes Le 28 octobre, la Maison pour tous Michel-Colucci se transformera en manoir hanté à partir de 18h ! À l’occasion de la fête d’Halloween, monstres, sorcières et fantômes seront de sortie pour une visite et des animations effrayantes. À 20h, un spectacle de magie nous entraînera dans un monde d’illusions sous la férule de Kévin Mystère ! L’entrée est libre mais il est nécessaire de réserver. Une soirée menée en partenariat avec l’association M3TKD. Auparavant, du 24 au 27 octobre, deux stages sont proposés : l’un d’audio­visuel pour les + de 12 ans afin de créer un teaser Halloween, l’autre pour les plus jeunes, de fabrication de décorations. 04 67 42 52 85 Le menu des repas est élaboré quinze jours à l’avance. © Ludovic Séverac À Malbosc, une belle saison littéraire L’écrivaine Régine Nobécourt-Seidel organise, en partenariat avec la Maison pour tous Rosa-Lee-Parks, des cafés littéraires mensuels. Une nouvelle saison riche et éclectique. Sortez carnets, agendas, calepins et autre smartphone pour noter avec application les dates des rendez-vous littéraires organisés par l’auteure Régine Nobécourt-Seidel, en partenariat avec la Maison pour tous Rosa-Lee-Parks. « Cette année, deux invités par soirée, artistes de la région, en dialogue et en parallèle avec une exposition qui pourra être de photos ou de toiles, sont proposés », explique Régine Nobécourt-Seidel, agrégée de lettres modernes et sociétaire des Poètes français. La saison commence le mardi 11 octobre à 18h30, à la Maison pour tous Rosa-Lee-Parks, par le vernissage de l’exposition de photos de David Parenteau, immédiatement suivi de la soirée littéraire avec Marie-Agnès Salehzada, poétesse animatrice de l’émission « Jardin d’Isis » sur radio FM +, et Gérard Navarro, auteur et interprète audois accompagné de sa guitare. Le 15 novembre, Bernard Laouadi évoquera avec ses propres textes et sa guitare sa vision du monde en binôme avec Marie Tuyet, auteure de contes philosophiques et de poésies. L’artiste chinoise et héraultaise Shuang Gao ouvrira la soirée par le vernissage de l’exposition de ses toiles. Le 13 décembre sera une soirée artistique de fête où l’humour régnera en maître. Surprise ! Retenez-la dès maintenant. Une saison qui s’annonce riche de 14 artistes et qui se poursuivra les 10 janvier, 7 mars, 25 avril et 16 mai, toujours un mardi ! Maison pour tous Rosa-Lee-Parks. 04 67 66 34 99. reg.seidel@free.fr Sonia KERANGUEVEN 04 67 52 28 95 sonia.kerangueven@ville-montpellier.fr Le tweet du mois Mes permanences ont lieu sur rendez-vous uniquement le vendredi matin au rez-de-chaussée de la Maison pour tous Albert-Dubout. © Michel Seidel Café littéraire du 15 décembre 2015 consacré à Héloïse Combes. Festival de théâtre Aiguelongue se la joue. Acte I Le comité de quartier d’Aiguelongue AJC organise du 14 au 16 octobre un festival de théâtre en partenariat avec la Maison pour tous Albert-Dubout, le collectif 6sens et les compagnies Arcanthéa et D’autre part. C’est la première édition du festival Aiguelongue se la joue dont le but est de faire découvrir le théâtre dans le quartier sous plusieurs formes : improvisations, spectacles, ateliers théâtre et d’écriture. Un programme riche avec notamment un atelier théâtre ouvert aux enfants dès 8 ans, le 15 octobre à 10h salle Jacky-Rey; ou Ondine de Jean Giraudoux, le 16 octobre à 15h, au gymnase des Tourterelles. Gratuit ou 2 ¬ selon les activités proposées. Maison pour tous Albert-Dubout : 04 67 02 68 58. associaitonajc34@gaml.com Transmettre le cinéma En participant au dispositif École et cinéma, le cinéma Nestor-Burma éduque les jeunes spectateurs à la magie du 7e art. Pour la cinquième fois consécutive depuis son ouverture en 2011, le cinéma Nestor Burma accueille le dispositif École et cinéma, financé par la Ville. En effet, chaque année, la structure municipale accueille des établissements scolaires volontaires. De la grande section de maternelle à la terminale, les élèves viennent découvrir des œuvres cinématographiques lors de projections organisées spécialement à leur intention. Ils commencent ainsi, grâce au travail pédagogique d’accompagnement conduit par les enseignants et les partenaires culturels, une initiation au cinéma. L’année dernière, 17 écoles élémentaires et maternelles de Montpellier (soit 1 840 élèves) ont pris le chemin de Celleneuve pour assister à la projection de trois films. Les séances débutent toujours par une présentation du film et de ses thèmes, menée par Claire Legueil, la responsable du cinéma : « Parfois, il est nécessaire de donner des clés afin qu’ils comprennent l’histoire. Ainsi, avant la projection de La Ruée vers l’or, de Chaplin, je leur ai parlé de cette période historique américaine. » Cette année, au programme, figurent des courts métrages, des films d’animation (Ernest et Célestine, Le Tableau) ainsi que des chefs-d’œuvre classiques (Le Voleur de bicyclette, Le Kid). Parallèlement, le cinéma Nestor Burma programme toute l’année des films jeune public et adolescents. Parmi les sorties annoncées, certains films sont déjà très attendus et devraient connaître le succès : Captain Fantastic (le 9 novembre) et Ma vie de Courgette (le 16 novembre). Organisation, à la demande, de séances à destination des scolaires et des centres de loisirs : claire.legueil@ville-montpellier.fr ou 04 67 61 08 52. Bravo aux écoles Van-Gogh, Neruda, Balard, Gandhi et Léo-Malet, lauréats du prix de la Laïcité et de la Citoyenneté décerné par le ministère de l’Éducation nationale ! Concours La meilleure soupe C’est l’automne, les premiers froids arrivent, c’est la saison des feuilles mortes… mais aussi des soupes ! La Maison pour tous Georges-­Brassens lance le 9 novembre un grand concours sur ce thème. Venez proposer une soupe ou un potage à manger chaud ou froid, de votre composition, à partir de 18h. Un jury déterminera les trois meilleures préparations. Une dégustation sera possible à l’issue de la délibération. Le comité de quartier des Hauts de Massane est à l’initiative de cette manifestation culinaire. Les inscriptions se font soit auprès du comité (04 67 45 17 48), soit auprès de la Maison pour tous (04 67 40 40 11). 4 000 élèves bénéficieront également de séances dans les cinémas Utopia et Diagonal, à l’initiative de la Ville. © Hugues Rubio Le pont André-Lévy ouvert à la circulation Depuis le 21 septembre, un nouvel itinéraire urbain « Moularès-Dugrand » inclut l’ouverture du pont André-Lévy à la circulation. Cette connexion efficace va faciliter les déplacements au quotidien. Avec l’achèvement des travaux de l’avenue Théroigne de Méricourt, de la rue des Acconiers et de l’avenue du Pont-Trinquat, dont les aménagements des voiries ont duré plusieurs mois, il est désormais possible de circuler de la place Pablo-Picasso jusqu’à l’avenue du Pont-Trinquat, en traversant le Lez, via le pont André-Lévy. Cet ouvrage d’art, réalisé par l’architecte Rudy Ricciotti, est déjà ouvert partiellement aux piétons et aux cycles depuis le printemps 2014. « J’attendais l’ouverture de ce pont à la circulation avec impatience, cela va me faciliter la vie ! », se réjouit Agnès, riveraine de Port Marianne. Un enthousiasme que partage Vincent, habitant des Prés d’Arènes : « Cela va m’éviter de faire un détour le matin, je vais gagner un temps considérable. » Depuis le 21 septembre, ce nouvel itinéraire urbain, qui emprunte le pont André-Lévy, finalise le maillage des voiries de part et d’autre du Lez : en rive droite pour les secteurs Consuls-de-Mer, Pont-Trinquat et hôtel-de-Ville, et en rive gauche pour Jacques-Cœur, Parc Marianne, Rive Gauche et République. Cette connexion contribue notamment à fluidifier les flux interquartiers et à renforcer la desserte du secteur, qui était jusqu’à présent principalement assurée par le pont Zuccarelli. L’espace public, embelli et aéré, a été entièrement repensé sur l’ensemble de l’itinéraire : les chaussées et les trottoirs ont été réparés et élargis, des pistes cyclables assurent la continuité des cheminements existants, un stationnement apaisé est encouragé (notamment avenue Théroigne de Méricourt où il n’est plus possible de garer les véhicules en épi) et des plantations d’alignement seront réalisées dès cet automne. Quatre nouvelles activités (comédie musicale, self-défense, karaté, danse contemporaine) sont à découvrir à la Maison pour tous Melina-Mercouri. Le nouveau pont ouvert à la circulation permet la liaison entre les quartiers Prés d’Arènes et Port Marianne. Projet Cité solidaire Pompignane Sport et Culture distinguée L’association Pompignane Sport et Culture (PSC) vient d’être récompensée pour son action en direction des jeunes du quartier. Une implication qui lui a valu d’être encouragée par la Fondation Vinci (dans le cadre du projet Cité solidaire soutenu par la Ville de Montpellier), par une donation de 12 000 ¬ , destinée à financer l achat d un minibus. Avec quatre équipes de football (jeunes et seniors), l association assure bénévolement les entraînements de sa quarantaine de licenciés sur les stades de la Pompignane et de Grammont et participe à des compétitions. Elle propose également des séances de soutien scolaire. PSC a été créée en 2008 par Mustapha Salih et Bouhafs Belghazi. 06 27 15 22 79 Coup de propre à Tournezy Le 31 août, une nouvelle opération propreté a été organisée dans le quartier. Les services de la Ville et de la Métropole ont passé Tournezy au peigne fin. « Il est 8h ! On démarre ! » Ce 31 août, Valérie Barthas-Orsal, adjointe au maire et conseillère déléguée de Montpellier Méditerranée Métropole en charge de la propreté, donne le coup d’envoi de cette 5e opération « Coup de propre » de l’année. C’est Tournezy qui, ce jour-là, est concerné. Plusieurs élus sont à ses côtés : Pascal Krzyzanski, adjoint du quartier, Luc Albernhe, délégué au cadre de vie, Christophe Cour, délégué à l’écologie urbaine et Samira Salomon, conseillère municipale en charge des espaces verts. Ces opérations propreté consistent à nettoyer en profondeur la voirie, à supprimer affiches et tags, à remettre le mobilier urbain et les espaces verts en l’état s’il y a lieu. Afin d’être plus efficace, les services de la Ville travaillent en cohérence avec le service propreté de la Métropole. Ces opérations sont l’occasion de globaliser l’action par la présence, ces jours-là, des sociétés prestataires dont le groupe Nicollin mais aussi l’entreprise de débroussaillage Upper 7 ainsi que celle de détagage Ciel Vert. Chaque quartier concerné fait l’objet au préalable d’un diagnostic établi avec les habitants. Une formule qu’apprécie Pétronille Makwaka, membre du conseil citoyen des Prés d’Arènes : « Les actes suivent les discours. Nous avons fait un repérage la semaine dernière afin de cibler les choses à faire. Aujourd’hui, nous les mettons en application. » Une trentaine de personnes se retrouvent sur le terrain, ciblant un périmètre bien précis d’un quartier. Chaque année, depuis deux ans, une dizaine d’opérations de ce type ont été menées à travers la ville de Montpellier. Rentrée active pour la voirie : réfection de la chaussée rue du Mas-de-Saint-Pierre ainsi que sur l’avenue Dubout (entre la rue Perrault et l’avenue du Professeur-Étienne-Antonelli). Sortie Balade en Cévennes Avec l’arrivée de l’automne, les traditionnelles cueillettes en forêt reprennent ! Les trois Maisons pour tous du quartier (Boris-Vian, L’Escoutaïre et Jean-Pierre-Caillens) organisent à cette occasion une sortie famille le lundi 24 octobre. Dès 8h30, direction les Cévennes pour débusquer châtaignes et champignons mais aussi profiter de cette journée pour savourer des balades en pleine nature. Chacun amène son pique-nique. Retour à Montpellier à 18h. Tarifs : 7 ¬ , enfants 4 ¬ + inscription aux Maisons pour tous. Inscriptions : 04 67 65 32 70 / 04 67 42 63 04 / 04 67 64 14 67 Pour nettoyer l espace public, les agents utilisent une lance à eau haute pression avec adjonction d air (qui consomme deux fois moins d eau qu une lance classique). © Frédéric Damerdji Les travaux et aménagements de la ville progressent ! Les élus de la liste « Montpellier, c’est vous » (Philippe Saurel) Les Halles Laissac sont totalement déconstruites. La place Alexandre Laissac sera aménagée de manière « temporaire » jusqu’au démarrage des travaux de construction des nouvelles halles d’ici fin 2017. Le chantier de démolition a été réalisé de façon à réduire les nuisances aux riverains et commerçants tout en maintenant la même offre de transports et de desserte des environs. C’est à nouveau un engagement tenu car cette démolition « tout le monde en parlait, nous nous l’avons fait ! » La démolition et reconstruction de cet édifice sont le « fruit » d’une longue période de concertation (multiples réunions) qui a permis d’aboutir à un projet qui correspond aux futurs commerçants mais également aux riverains. C’est la même méthode qui est mise en place aujourd’hui dans le dossier de Renouvellement Urbain (ANRU 2) pour la réhabilitation de la résidence « Cap dou Mail » dans le quartier de la Mosson. La concertation a été lancée par la présentation du projet aux locataires afin de faire évoluer le projet ensemble. Ce projet de réhabilitation majeur lance les grands travaux « ANRU 2 » sur le secteur Mosson-Cévennes tels que la démolition de la tour d’Alembert afin de construire de petites résidences, de réhabiliter les constructions existantes et d’intervenir sur l’espace public. Ce sont toutes ces actions qui font, qu’avec vous, nous réussissons à faire évoluer les projets de notre ville de façon concertée et adaptée ! OPPOSITION MUNICIPALE De l’ambition pour la rénovation urbaine pour l’Ouest de Montpellier Les élus Socialistes, Écologistes et Progressistes Les élus de la liste « Ici, c’est Montpellier » (Jacques Domergue) Depuis 2012, le gouvernement a engagé des moyens conséquents pour participer à la rénovation des quartiers populaires. Il appartient aux collectivités de les mobiliser. Depuis 2004, la rénovation urbaine entre, comme prévu, dans une nouvelle phase pour le quartier Mosson - La Paillade et celui des Cévennes. C’est nécessaire. Lors du conseil municipal, nous avons insisté sur deux enjeux majeurs : • Le premier est démocratique : la rénovation urbaine doit impliquer les habitants, dès son lancement et tout au long du projet, aux Cévennes comme à La Paillade. Or, le projet du Maire n’évoque rien sur la participation des habitants concernés. • Le second porte sur l’ambition de la rénovation, qui, à la lecture de la délibération proposée, ne se limite qu’aux commerces et voiries privées. On ne s’attaque donc pas à l’essentiel du problème. Notre conviction est qu’il faut agir en profondeur, en s’engageant sur la rénovation du parc privé de la copropriété des Cévennes, qui doit être dédensifié et fermé pour les marchands de sommeil… En effet, on constate une dépréciation du cadre de vie du quartier, de l’immobilier… Nous invitons le Maire à de l’ambition : il est indispensable de corriger les inégalités à l’ouest de Montpellier. Aucun texte n’a été reçu avant le bouclage de ce magazine. Anne Brissaud, Opposition, Centre droit Aucun texte n’a été reçu avant le bouclage de ce magazine. DR 2 1 Le Rockstore a 30 ans Cinéma, concerts, exposition… Du 19 octobre au 19 novembre, le Rockstore, temple des nuits montpelliéraines, fête son 30e anniversaire. « Trente ans, c’est le bel âge… » Antoine Winling est né pratiquement en même temps que la salle, fondée en 1986. Son père, Philippe Winling – disparu en 2014 –, était l’un des gérants et fondateurs emblématiques des lieux. « Petit, lorsqu’il n’y avait pas école, je l’accompagnais. C’était un peu mon terrain de jeux. Je faisais du skate et du vélo dans la grande salle. » Aujourd’hui, cogérant de l’établissement avec Stéphane Al Mallak, il assure la programmation aux côtés de Laurent Sauvagnac. « Il y a peu de salles en France qui peuvent se vanter d’une pareille longévité. » La recette du succès ? « Toujours être à l’écoute des nouvelles tendances en essayant de s’inscrire vraiment dans l’air du temps. Un travail permanent pour détecter les artistes, anticiper sur ce qui peut marcher, tout en restant dans nos possibilités. Il faut vraiment avoir des oreilles partout. » La programmation musicale du 30e anniversaire sera ainsi représentative de la ligne développée au fil des ans par le Rockstore. « À savoir un mélange d’underground, de groupes découvertes, d’artistes plus grand public, de chanson française, mais aussi de hip-hop, de rock, d’indé et d’électro… » Unique en France Également au programme, un volet culturel « hors les murs ». Avec notamment un bel événement : l’avant-première au cinéma Diagonal du dernier film de Jim Jarmusch, Gimme Danger, qui retrace l’histoire du groupe culte, les Stooges. Ainsi qu’une expo photo, proposée à la galerie La Fenêtre, rassemblant 30 ans d’images, mais aussi d’objets, d’affiches, places de concerts, rassemblés par Charlotte Winling, la sœur d’Antoine. « J’ai 28 ans, autant dire que j’ai grandi avec le Rockstore où j’accompagnais mon père. Si je n’y travaille pas aujourd’hui, j’ai accepté avec plaisir le commissariat de cette exposition qui est une manière de rendre hommage à notre père, et aussi de partager avec le public des pans inédits de son histoire. Avec des images de coulisses, mais aussi de la vidéo, du son, beaucoup de surprises… » Trente ans de légende Salle de concert, café, rock, discothèque… En trente ans d’activité, le Rockstore s’est bâti une légende. Les ombres de Björk venue avec son premier groupe, de Lenny Kravitz s’essayant à la radio ou de Chris Isaak dédicaçant culottes et soutiens-gorge à ses admiratrices planent encore sur les lieux. Acquis par la Ville en 2009, ayant bénéficié d’une série de travaux de rénovation et de mise en conformité « qui nous permettent aujourd’hui de travailler dans de très bonnes conditions et de continuer à nous développer », le Rockstore n’a jamais cessé de s’ouvrir aux talents émergents et notamment à la scène locale. « Nous organisons régulièrement des scènes ouvertes, des lancements d’albums. Et nous essayons, chaque fois que c’est possible, de programmer des artistes locaux en première partie des concerts. » Le programme CINÉMA • Avant-première de Gimme Danger, de Jim Jarmusch. Cinéma Diagonal – 19 octobre, 18h30 CONCERTS • Wall of Death (19 octobre) – Keren Ann (22 octobre) – Puppetmastaz (24 octobre) – Catherine Ringer (26 octobre) – Tale of Us (27 octobre) – DJ Shadow (31 octobre) – Suuns (8 novembre) – Michael Kiwanuka (14 novembre) – Superpoze Live (18 novembre) – Benjamin Biolay (19 novembre) EXPOSITION • Rockstories : exposition rétrospective des 30 ans du Rockstore, du 29 octobre au 19 novembre – La Fenêtre – 27 rue Frédéric-Peyson. Le Rockstore – 20 rue de Verdun – 04 67 06 80 00 – rockstore.fr 3 © Ludovic Séverac 4 1. Rockstore, ambiance de concert. 2. La célèbre Cadillac, inspirée du Hard Rock Cafe à New York. 3. Wall of Death, en concert le 19 octobre. 4. Tale of Us, en concert le 27 octobre. 5. Benjamin Biolay, en concert le 19 novembre. © Mathias Augustiniak 5 Montpellier, place forte de la création musicale Exemple quasi unique en France de scène musicale en centre-ville, le Rockstore illustre la volonté forte de la Ville de Montpellier d’encourager la découverte et la pratique des musiques actuelles. Une action que souligne l’existence de deux dispositifs : • Fonds d’Aide à la Création Musicale (FACM) : il permet chaque année à une trentaine d’artistes professionnels ou en voie de professionnalisation de bénéficier d’un soutien financier pour la création d’un spectacle ou l’enregistrement d’œuvres musicales. • Le Laboratoire Artistique : porté par le laboratoire musical de la Maison pour Léo-Lagrange, il accompagne chaque année trois artistes ou groupe de la scène actuelle. Et aussi : • Festivals : Tohu Bohu, Family Piknik, Festival des Fanfares, 2 + 2 = 5, Fête de la Musique… Le calendrier des événements organisé ou soutenu par la Ville a créé un véritable élan musical à Montpellier • Subventions : chaque année, la Ville finance salles de spectacles, studios de répétition, et soutient également projets et initiatives. montpellier.fr VISION DE VIE CEUX QU’ON M La rage de vaincre Yasmina Aziez, licenciée au Montpellier Taekwondo (3MTKD), est une athlète prometteuse, au tempérament de feu. Son nouveau défi : les JO dans quatre ans. © Image d’Ange « Je suis allée à Rio pour l’or et j’irai à Tokyo en 2020 pour l’obtenir ! » Yasmina Aziez a débuté le taekwondo à 7 ans, à Vénissieux, dans un club de son quartier. « J’ai tout de suite accroché, explique-t-elle avec un sourire rayonnant. J’avais hâte de sortir de l’école pour aller m’entraîner. » Dès ses premiers combats, elle ne pense qu’à taper au plastron avec les plus grands, encouragée par ses entraîneurs qui avaient déjà repéré ses qualités. Dans la famille Aziez, cinq enfants ont pratiqué le taekwondo et remporté des titres dans leur catégorie. Yasmina a continué, quand tous ont abandonné. « Quand j’ai vu Pascal Gentil et Myriam Baverel aux JO de Sydney en 2000, j’ai tout de suite voulu vivre la même exaltation. » La championne en herbe va vite s’abonner aux médailles d’argent. Un potentiel qui ne passe pas inaperçu. Elle est surclassée en intégrant l’équipe de France Élite à 17 ans. Une opération de la rotule ne freine pas pour autant son élan. Elle continue à participer aux entraînements en observatrice. « J’ai beaucoup appris sur les techniques en regardant s’entraîner Christopher Dubois et Marlène Harnois. » Longue, fine et toute en jambes, Yasmina a un physique qui lui donne un avantage certain sur l’allonge et lui permet de bien monter au visage. Mais c’est surtout la rage de vaincre de cette grande jeune fille attachante qui fait toute la différence dans cet art martial stratégique, qu’elle pratique désormais au 3MTKD. Yasmina est également soldat 2e classe. Elle fait partie des trente-sept sportifs militaires français de haut niveau qui ont participé aux Jeux olympiques de Rio dans 16 disciplines, formant l’Armée de champions. À l’instar de la taekwondoïste et lieutenant Gwladys Épangue ou du nageur et maréchal des logis Florent Manaudou. Yasmina s’est battue pour se qualifier pour les JO. « Il faut savoir ce que l’on veut. Avec de la volonté, on peut tout faire, tout avoir. » En quatre ans et plus de préparation avec l’équipe de France, elle a fait beaucoup de sacrifices. Le BTS de diététique, qu’elle prépare en parallèle, a été un soutien considérable pour aborder le régime draconien auquel elle a dû se plier. Moins de 49 kilos olympiques obligent ! Son atout : elle n’a peur de rien, ni des coups, ni du KO. C’est pour cela qu’elle ira loin. Elle n’a peur ni des coups, ni des K.O. Ils sont de retour des Jeux olympiques ! Margaux Fabre, Aqualove sauvetage Une double casquette En 23 ans, Margaux a passé plus de temps à nager qu’à marcher. Sa discipline de prédilection : le 4 x 200 m nage libre. À Rio, elle s’est classée à la 9e place. Deux ans de travail qui se sont joués en quelques secondes. « Pour une première participation, je suis satisfaite ! » Margaux est une athlète bien dans sa tête et bien dans son corps. À l’impressionnant palmarès de championne, dans et sous l’eau. Elle a fait ses premières brasses à 11 ans, coachée par son père, maître-nageur. Et elle a rapidement pris le virus de la natation. De 15 ans à 18 ans, elle est entraînée par Philippe Lucas. Et malgré un accident de ski qui l’éloigne des bassins pendant deux ans, Margaux se jette à l’eau avec l’énergie qu’on lui connaît et réussit à se remettre à niveau en trois ans. Avec sa double casquette (elle est à la fois dans l’équipe de France de natation et dans l’équipe de France de sauvetage), elle fait exception parmi les athlètes de haut niveau. Elle se distingue aussi parce qu’elle a un job. À Aqualove, elle entraîne le groupe des benjamins et se régale. Entre travail et compétitions, Margaux fait du non-stop. Pour être au top à Tokyo. © Pensalfini sabrina Michaël Guigou, Montpellier handball (MHB) Mika « Je suis sur le terrain depuis que j’ai cinq ans. Mes parents ont été mes premiers entraîneurs. » D’Apt à Marseille, en sport études, tout est allé très vite pour Michaël Guigou. Son talent a fait tourner la tête des recruteurs. À 17 ans, le MHB a eu sa préférence. Patrice Canayer, l’entraîneur, lui a tout de suite fait confiance. « J’ai directement intégré l’équipe de haut niveau. Je jouais avec les “grands” que j’avais vus à la télévision lors du championnat du monde en 1995. » Depuis, Mika s’est fait un nom. À 34 ans, il collectionne 41 titres : triple champion du monde, triple champion d’Europe, double champion olympique. Les autres, il les détient avec Montpellier. Élu meilleur ailier gauche de D1 à plusieurs reprises, il est maintenant l’emblématique capitaine du MHB. Si Mika n’a pas totalement digéré la déception des JO, « ne pas rentrer avec l’or est le plus grand regret de ma carrière », il connaît ses priorités : le mondial 2017 et au moins un titre avec Montpellier. En parallèle, il prépare un DES (diplôme d’entraîneur sportif de haut niveau). Il aura ainsi sa place dans l’encadrement technique du MHB, dans trois ans. © Sharkeye 1 Marie Caizergues, femme de cœur La Maison d’enfants Marie-Caizergues, située 1 rue Saint-Vincent-de-Paul, perpétue le souvenir de cette femme généreuse et discrète qui, vers 1850, fit don de plusieurs de ses biens au bureau de bienfaisance de la ville de Montpellier. En 1850, lorsque Marie Anne Claire Caroline Caizergues lègue à l’œuvre de la Miséricorde de la ville de Montpellier sa propriété de la rue Saint-Vincent-de-Paul, celle-ci se compose « d’une maison avec jardin d’agrément contigu et pavillon, le tout de contenance d’environ soixante-quinze ares, situé à Montpellier, au faubourg Boutonnet ». Née à Montpellier en 1798, devine-t-elle sa fin prochaine lorsque, à l’âge de 52 ans, et à peine un an après l’avoir acquise de monsieur Henri Dessale, elle décide de céder cette propriété au bureau de bienfaisance de la ville, sous la condition formelle « que les immeubles présentement donnés […] seront spécialement employés à la fondation d’un établissement destiné à recueillir les orphelins, enfants légitimes de parents pauvres de la ville » ? De fait, Marie Caizergues, qui s’éteindra un an plus tard, en 1851, prendra soin dans sa donation d’insister pour que l’établissement ainsi créé puisse être desservi par les sœurs de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul, société religieuse, fondée en 1633, dont les membres se consacraient au service des pauvres et des malades. Sœur Marie Caizergues avait elle-même rejoint cette congrégation féminine, réputée pour s’être affranchie de la règle de la clôture et avoir véhiculé dans l’imagerie populaire l’image à la fois rassurante et intrigante de la « bonne sœur à cornette ». En 1848, elle avait déjà cédé à l’œuvre de la Miséricorde « un jardin potager avec maison de maître, petit parterre, bosquet, maisonnages pour le jardinier et écurie », sous la condition que la maison et le jardin d’agrément soient spécialement employés comme maison de santé « pour les sœurs de la Charité et les orphelines de la susdite œuvre de la Miséricorde ». De l’orphelinat à la Maison d’enfants Aujourd’hui, les hautes façades de la demeure – propriété du CCAS – hébergent par convention la Maison d’enfants Marie-Caizergues, poursuivant ainsi les engagements des anciens bureaux de bienfaisance. Mais ses actions, au fil des ans et des nécessités, se sont peu à peu transformées. Si, à l’origine, plus d’une centaine d’orphelins étaient hébergés sur place, le choix a été fait, au début des années 2000, de répartir l’hébergement sur plusieurs petites unités de mode familial. L’établissement intervient depuis 2009 dans le cadre des équipements et services financés par le Conseil départemental au titre de la protection de l’enfance. Des religieuses, qui ont quitté les lieux en 1968, subsistent dans le petit jardin ombragé les traces d’une roseraie, d’un jardin à la française et quelques statues recouvertes de lierre, ainsi qu’un puits à l’ancienne dissimulé par une lourde pierre. Cuisines, buanderies sont aujourd’hui désaffectées. Et l’ancienne chapelle, à nef unique, aux absides à cinq pans surmontées de vitraux, sert désormais de salle de réunion. Derrière une lourde estrade, à l’étage, deux petites figurines de plâtre, un petit garçon et une petite fille, semblent veiller le nom de leur bienfaitrice, Marie Caizergues, gravé sur une plaque de marbre. Femme généreuse et humble qui décida avant de mourir de distribuer tous ses biens à ceux qu’elle avait aimés, missionnaires, domestiques de la famille et même une ancienne couturière. Au service des orphelins, des pauvres et des malades en occitan Maria Caizergues, femna de còr L’Ostal dels manhacs Maria Caizergues, situat al 1 de la carrièira Sant-Vincenç-de-Pau, perpetua lo remembre d’aquela femna generosa e discrèta que, a l’entorn de 1850, faguèt donacion de mantunes bens al Burèu de benfasença de la Vila de Montpelhièr. En 1850, quand Maria Anna Clara Carolina Caizergues dona a l’òbra de la Misericòrdia de la Vila de Montpelhièr, sa proprietat de la carrièira Sant-Vincenç-de-Pau, aquesta se compausa « d’un ostal amb jardin d’agradança atenent e ostalet, lo tot de contenéncia de quicòm coma setanta-cinc aras, situat al Clapàs, al barri Botonet ». Nascuda al Clapàs en 1798, saique devinha a l’edat de 52 ans sa fin finala qu’arriba, e just un an aprèp l’aver aquesida d’En Enric Dessale, que decidís de donar aquesta proprietat al burèu de benfasença de la Vila, amb la condicion formala « que los immòbles presentament donats seràn especialament emplegats a la fondacion d’un establiment destinat a aculhir los orfanèls, enfants legitims de parents paures de la vila ». Aital, Maria Caizergues, que morirà un an mai tard, en 1851, farà mèfi dins sa donacion d’insistir per que l’establiment creat pòsca servir a las sòrres de la Caritat de Sant-Vincenç-de-Pau, societat religiosa, fondada en 1633, que sos sòcis se vodavan al servici dels paures e dels malauts. Sòrre Maria Caizergues, s’èra sarrada d’esperela d’aquesta congregacion feminina, nomenada per s’èstre afranquida de la règla de la clausura e aver trasmés dins l’imagariá populària l’imatge a l’encòp rassegurant e intrigant, de la « bona sòrre a corneta ». En 1848, aviá ja donat a l’òbra de la Misericòrdia, « un òrt amb ostal de mèstre, pichòt pertèrra, bosquet, ostalets per l’ortalièr e estable » jos la condicion que l’ostal e lo jardin sián especialament emplegats coma ostal de santat « per las sòrres de la Caritat e las orfanèlas de la quita òbra de la Misericòrdia ». De l’orfanelat a l’ostal dels manhacs Uèi, las nautas faciadas de l’abitacion – proprietat del CCAS – albergan per convencion l’Ostal de Manhacs Maria Caizergues, que perseguís aital los engatjaments dels ancians burèus de benfasença. Mas aquelas accions, d’a mesura de las annadas e de las necessitats, se son pauc a cha pauc transformadas. Se a l’origina, mai d’un centenat d’orfanèls èran albergats sus plaça, la causida es estada facha, a la debuta de las annadas 2000, de repartir l’albergament sus mantunas pichòtas unitats de mòde familial. L’establiment interven desempuèi 2009 dins l’encastre dels equipaments e servicis finançats pel Conselh despartamental d’Erau per la proteccion de l’enfància. Religiosas, qu’an daissat los luòcs en 1968, subsistisson dins lo jardinet ombrejat, per las marcas d’una rosaresa, d’un jardin a la franchimanda, e d’unas estatuas cobèrtas d’èura, e mai d’un potz a l’anciana amagat per una pèira pesuga. Cosinas, bugadariá son uèi desafectadas. E l’anciana capèla, a nau unenca, a las absidas a cinc pans subremontats de veirièras, servís a l’ora d’ara de membre d’acamp. Darrièr un pontin pesuc, a l’estanci, doas pichòtas figuretas de plastre, un drollet e una drolleta, semblan velhar lo nom de sa benfasentritz, Maria Caizergues, engravat sus una placa de marme. Femna generosa e umila que decidiguèt abans que de morir de distribuir tots sos bens a aqueles qu’aviá aimats, missionaris, servicials de la familha e mai una anciana cordurièira. 1. Las sòrres de Sant-Vincenç-de-Pau dins l’apoticariá que barrèt en 1959. Archius de Montpelhièr. 2. L’Ostal dels manhacs Maria-Caizergues uèi, vist de la carrièira Sant-Vincenç-de-Pau. 3. Estatuas dels orfanèls. 2 2 3 1. Les sœurs de Saint-Vincent-de-Paul dans l’apothicairerie qui a fermé ses portes en 1959. Archives de Montpellier. 2. La Maison d’enfants Marie-Caizergues aujourd’hui, vue de la rue Saint-Vincent-de-Paul. 3. Statues des orphelins. VISION DE VIE AGENDA La nouvelle saison de Jean Vilar La nouvelle saison du théâtre municipal Jean Vilar fait la part belle aux créations avec sept spectacles réalisés à La Mosson. Une création partagée qui a pour thème le football est également présentée. Elle réunira de jeunes adeptes du ballon rond, autour d’une chorégraphie hip-hop d’Hamid El Kabouss, tout en rendant hommage à l’équipe féminine de foot de La Mosson, dans une mise en scène théâtrale de Félicie Artaud. Enfin, le théâtre continue cette année encore de multiplier et diversifier les partenariats et en revisitant de grands ­classiques du théâtre comme Ubu roi, Les Misérables, Goupil, Souliers rouges ou encore Assemblée. Côté musique, après avoir accueilli le festival 2 + 2 = 5 en septembre, Fethi Tabet se produira le 9 novembre, Katerine le 16 mars et Malûf le 10 mai, et pour la première fois l’Orchestre de Montpellier proposera également une série de concerts de musique classique pour les scolaires ainsi que pour le grand public à La ­Paillade. theatrejeanvilar.montpellier.fr Photographie De Vogue à Harper’s Bazaar Après Hélène Hoppenot et Elina Brotherus, la Ville de Montpellier met en lumière Louise Dahl-Wolfe, une photographe novatrice. Du 19 octobre et au 8 janvier, le Pavillon Populaire présente « Louise Dahl-Wolfe L’élégance en continu », une Américaine aujourd’hui considérée comme l’une des pionnières de la photographie moderne de mode. Tirages de mode en noir et blanc ou en couleurs, natures mortes, portraits de célébrités ou encore couvertures originales du célèbre magazine Harper’s Bazaar, près de 110 œuvres sont exposées au Pavillon Populaire traitant des différentes époques qui ont rythmé trentre ans de carrière artistique.  montpellier.fr © Louise Dahl-Wolfe  Art contemporain Le Déluge de Toguo L’exposition Déluge de Barthélémy Toguo est au Carré Sainte-Anne jusqu’au 6 novembre. Une visite à destination des personnes aveugles et malvoyantes est programmée le 12 octobre à 16h. Les 4 et 5 novembre, rencontre, performance et signature, en présence de l’artiste.  montpellier.fr Jeune création Dylan Dargent-Danilet Jusqu’au 23 octobre, l’Espace Saint-Ravy accueille Le Parler des pas perdus de Dylan Dargent-Danilet. Avec un récit plastique qui rend compte d’histoires réelles ou supposées via des objets du quotidien, Dylan Dargent-Danilet est à la recherche de traces et de fragments.  montpellier.fr Art brut La dynastie Pous Du 12 octobre au 15 janvier, Jean et François Pous – L’expérience de la matière est présentée à l’Espace Dominique-Bagouet. Des œuvres réalisées en parallèle de leur carrière professionnelle, des sculptures étonnantes. Un art brut inspiré de formes totémiques, préhistoriques.  montpellier.fr Univers numérique Résonances magnétiques Du 15 octobre au 23 décembre, les œuvres de Joyce Hinterding et David Haines investissent La Panacée avec Résonances magnétiques. Ces artistes australiens à la réputation internationale utilisent un large spectre de médiums pour saisir des environnements et des énergies invisibles.  lapanacee.org Nestor-Burma Du ciné pour les jeunes Le cinéma municipal Nestor- Burma projette Les Noces funèbres et Promenons-nous avec les petits loups, le 31 octobre, dans le cadre de l’Écran des enfants. En avant-première du festival Cinemed, Banana, le 22 octobre. Infos et réservations : 04 67 61 08 52  Connaissance Agora des savoirs Pour sa saison 8, l’Agora des savoirs s’intéresse au thème Par-delà les frontières. Du 2 novembre au 10 mai, une conférence gratuite est organisée chaque mercredi à 20h30 au centre Rabelais. Le 2 novembre : Salut les aliens ! Les sciences naturelles dans la science-fiction, avec Jean-­Sébastien Steyer et Marc Boulay.  montpellier.fr Littérature Année Shakespeare Pour les 400 ans de la mort de Shake­speare, l’Institut de recherche sur la Renaissance, l’âge classique et les Lumières (UPV-CNRS) célèbre le dramaturge avec une série de conférences, lectures, spectacles, projections, événements scientifiques programmés jusqu’au 5 décembre. Programme sur ircl.cnrs.fr Salon Rien que du vintage Le Corum accueille le Salon du vintage, les 7 et 8 novembre, un espace entièrement dédié au vintage ou objets d’inspiration vintage avec des créateurs. Pour chiner des accessoires (chaussures, chapeaux, bijoux, tissus, broderies, boutons), des vêtements, du mobilier… montpellier-vintage.fr Initiatives FRATERNITÉ Fraternité générale organise une opération nationale du 2 au 10 novembre pour promouvoir la fraternité à travers des actions culturelles, pédagogiques et citoyennes. Rendez-vous les 5 et 6 novembre au théâtre Jean Vilar et au cinéma Nestor Burma avec une programmation spécifique. fraternite-generale.fr Concert caritatif Une soirée à l’opéra L’ensemble lyrique de Camargue Vocissimo se produit le 5 novembre à la salle Pasteur du Corum. Les bénéfices de ce concert caritatif iront au profit de l’Association française des familles pour le don d’organes (AFFDO). Billetterie sur place. vocissimo.com © Mathilde Bozier © D. Dargent-Danilet © Jean Pous DR © Banana VISION DE VIE maisons pour tous © Frédéric Damerdji LA SEMAINE DES ARTS Spectacles, concerts, ateliers… Du lundi 17 au samedi 22 octobre, la Maison pour tous François-Villon accueille une semaine de rencontres artistiques pour petits et grands proposée par les associations ESSOR « savoirs et partages » et Errance en Aéa. Une Semaine des Arts qui proposera de nombreuses animations et spectacles, comme le conte théâtral pour jeune public, La Magie des Piloupalis, proposé en ouverture le 17 octobre à 18h30 ou le concert de musique brésilienne du groupe BandOrio, programmé en clôture, le 22 octobre à 18h. Entretemps, le public aura pu réviser les règles de sécurité routière avec Permis (22 octobre, 15h) applaudir le spectacle poétique de Charly Astié (21 octobre, 18h)… et s’initier toute la semaine au beatbox, à la manipulation d’objets ou à la fabrication d’instruments de musique à partir d’objets de récupération. Maison pour tous François-Villon – 04 67 45 04 57 CENTRE MAISON POUR TOUS VOLTAIRE 04 99 52 68 45 La Nuit du Linge Du vendredi 21 au dimanche 23 octobre, de 17h à 1h, #Linge Records propose une série de concerts, expositions, performances. Avec un apéritif animé par un loto « un peu bizarre/incongru/décalé » et un « Paint-Maton » suivi de trois concerts + DJ set. 6 et 4 ¬ . MAISON POUR TOUS ALBERTINE-SARRAZIN 04 67 27 24 66  Stage matin Ateliers découverte pour les enfants de 6 à 10 ans. Du 24 au 28 octobre, de 10h à 12h : jardinage urbain et bricolage, atelier récup déco Halloween, rally photo au marché, confection d un arbre à contes, atelier cuisine et repas partagé. Tarif : 10 ¬ . CÉVENNES MAISON POUR TOUS FANFONNE-GUILLIERME 04 67 04 23 10 Stages créatifs parents-enfants Sur le thème « Des animaux hauts en couleur », deux ateliers participatif *<^mwxÁÍãG „ üë×xpgpSG6.h]$7CJaJ h]$75CJOJQJ\^JaJh]$7B*CJaJphéN,&h]$7;B*CJOJQJ^JaJphÿèh]$7CJH*aJh]$7CJaJh]$78CJOJQJ^JaJ&h]$7;B*CJ,OJQJ^JaJ,ph†l†Ä☚ÌZcj–˜™šÕïáïáïáïáïáïáïáïмïáïáïáïáд£‡{sia]h]$7h]$7B*phÿèh]$70JOB*phû¹h]$7B*phû¹h]$7B*CJaJphû¹h]$7B*ph†lÄ`bšœî#DZcj–Õå(UŠ§µäÆ>üüüüüüúúúúúøóåÞóÖÞÞÞóÒÒÒ¤ Æ @àH Æ@ Æ@À ð9tQ ¤$a$*$Õå(+,UXYŠŽ§µ :>N€Ä36`áæìp{|}i†úîäÞÚäÞÚäÞÚúÑ¿­£Ú—£Ú‡ÚvndÚ_ÚRÚh]$76OJQJ]^J h]$7H*h]$7@ˆB*phéN,h]$7B*phw²@ h]$78;CJOJQJ^JaJh]$7CJ aJ h]$7CJaJh]$7B*CJaJphw²@h]$70JPB*phw²@#h]$758CJOJQJ\^JaJ#h]$758CJ OJQJ\^JaJ h]$78CJaJh]$7 h]$70JOh]$70JOB*phéN,h]$7B*CJaJphéN, h]$78>€Ä3`…áæìp{|ãäå7íîï.CsøðìøììçåãáÛÛÛÛÛÛÛÛÛÛÛÖÖÖ$a$„2^„2$a$¤ Æ @àH Æ@T.sz~€…•®ò/0’§ß ð ‹!!Ä"ú"û"3#;#:%L%è&÷&þ&'é' (ˆ(…)+++×+›,Æ-Ü--.|/¸/m0{0úöâκκµ­§µ µ’Šö­ö…öµ µ’µŠöµÎµö}w}wö}w}w}w}w}w h]$7@ˆþÿh]$70JQ@ˆþÿ h]$7H*h]$7B*phw²@h]$768OJQJ]^J h]$78H* h]$7@ˆh]$7B*phéN, h]$78&h]$7;B*CJOJQJ^JaJphÿè&h]$7;B*CJOJQJ^JaJphÿè&h]$7;B*CJOJQJ^JaJph†h]$70JQ@ˆüÿ h]$7@ˆüÿh]$7 h]$7@ˆþÿh]$70JQ@ˆþÿ8&8I8r8‰8Ð8Ý89)969b9‰9–9°9:':Q:”:¾:ç:;5;b;;š;¼;æ;ó;<?<H<K<S<d<e<z<“<???4?5?ïáÝÍÇïáÝïáÝïáÝïáÝáÝáÝáÝïáÝïáÝ®šÝ†wqÝÂÝ h]$7@ˆh]$76@ˆOJQJ]^Jh]$7@ˆûÿB*phéN,h]$7;B*phéN,&h]$7;B*CJOJQJ^JaJphÿè'h]$75;CJEHýÿOJQJ\^JaJ h]$78 h]$7@ˆúÿh]$7@ˆúÿB*OJ QJ ^J ph†˜?˜W˜Ú˜Û˜€œœ.@APiž+žHž·žÐžx¡z¡¡¤ðßÎß𷤉„‰~‰y·¤k‰~‰~‰TO‰ h]$7;-h]$76@ˆþÿB*CJOJQJ]^JaJph†¯¼¯Ë¯O°±± ±N±Q±Œ±š±œ±¦±Â±Ð±*³<³>³w³±´¿´Xµgµxµyµ¤µ!¶íéÚéÔÚéÔéÔéÏéÇ¿¨‘~n~Ô¨‘~fUfϨ‘~é h]$70JQ6@ˆOJQJ]^Jh]$70JQ@ˆh]$7@ˆþÿCJOJQJ^JaJ$h]$76@ˆþÿCJOJ QJ ]^J aJ-h]$75@ˆüÿB*CJ$OJQJ\^JaJ$phw²@-h]$75@ˆýÿB*CJOJQJ\^JaJphw²@h]$7CJ aJ h]$7CJaJ h]$78 h]$70JQh]$70JQ6OJQJ]^Jh]$7$h]$76@ˆûÿCJOJ QJ ]^J aJ !¶"¶Ð¶\·Ä·Ò·õ·¸1¸E¸F¸i¸ô¹ ºRºSº`ºbºqºrº…º‹º£ºÙºßºÞ» ¼¼¼¿¼ ½úöðöðöðöëäëÞÏÞöÅö®—„t„eðe]ÞVÞP h]$7@ˆ h]$7@ˆþÿH*h]$7B*phéN,h]$70JQ6OJQJ]^Jh]$7@ˆþÿCJOJQJ^JaJ$h]$76@ˆþÿCJOJ QJ ]^J aJ-h]$75@ˆüÿB*CJ$OJQJ\^JaJ$phw²@-h]$75@ˆýÿB*CJOJQJ\^JaJphw²@h]$7OJ QJ ^J h]$76@ˆþÿOJQJ]^J h]$7@ˆþÿ h]$78H* h]$78 h]$70JQh]$7 h]$7H* ½ ½-½5½D½E½äÀ{ÁõÁGÂdÂeÂfµÂôÂõÂ÷ÂiÃjÃ~ÃÃ5Ä6Ä7Ä8ÄFÅGÅHÅeÆïÆðÆñÆÇ,ÇzÇ¡ÇìÇíÇîÇkÈnÈqÈŒÈÉüÉ‘Ë’Ë ÐøòêäÕÑò¹Ñ±äÑäêò¢òøò¢ê¢ò‘ò¢òêäÑ„ÑäÑäÑ„Ñ䄱ÑyÑyÑ h]$7@ˆþÿ h]$78h]$76OJQJ]^J h]$70JQ6@ˆOJQJ]^Jh]$76@ˆOJQJ]^Jh]$7B*phéN,/h]$756B*CJOJQJ\]^JaJphw²@h]$7h]$70JQ6OJQJ]^J h]$70JQh]$70JQ@ˆ h]$7@ˆ h]$7@ˆH*/õÁ1ÂGÂdÂnÈqÈŒÈÉ’Ë Ð Ð.БÐÕÐõгÑBÔüÔ-××’×:Ø@ÚAÚ<Ü=ÜáÝæßýûù÷õñï÷÷÷÷íýññ÷÷÷ëñ÷÷÷÷÷÷÷8&! 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