Ville millénaire

Montpellier aborde le troisième millénaire, riche de dix siècles d’une histoire parfois tumultueuse, quelquefois dramatique, souvent brillante et toujours peu commune.

Née à l’orée de l’an Mil

La cathédrale Saint PierreVoir l'image en grand Cathédrale St-Pierre

Montpellier aborde le troisième millénaire, riche de dix siècles d’une histoire parfois tumultueuse, quelquefois dramatique, souvent brillante et toujours peu commune. Dans la plaine languedocienne, dont elle occupe le centre, Montpellier fait figure d’exception : c’est la seule grande ville dont les origines ne remontent pas à l’Antiquité. De cette situation singulière, elle conservera le dynamisme des plus jeunes. Alors que les vieilles cités, vestiges de l’Empire romain, ne cessent de décliner, elle connaît au Moyen-Age un développement d’une rapidité surprenante. De simple domaine agricole, elle devient en quelques siècles une capitale économique et culturelle de tout premier plan. En dépit d’éclipses passagères, Montpellier a su maintenir et développer son rôle de capitale du Bas-Languedoc. A cet égard, le XVIIIe siècle fut aussi pour elle une période faste. La belle Méditerranéenne a donc beaucoup reçu en héritage. Des suzerainetés multiples et parfois lointaines y ont acclimaté le goût de la liberté. Les visiteurs de tous horizons en ont fait une terre de tolérance. Ses savants lui ont donné le respect de la culture et du savoir. Plus récemment, l’afflux de nouvelles populations, sa situation géographique privilégiée et son fort potentiel de matière grise lui ont offert un nouvel élan. Et permis de se forger une image fidèle à la réalité de ville jeune et entreprenante. Cette nouvelle croissance semble, par sa rapidité, tendre la main à travers le temps aux époques les plus dynamiques de l’histoire de Montpellier.

Prospérité et rayonnement

Rue du bras de ferVoir l'image en grand Rue du bras de fer

La dynastie des Guilhem, du premier au neuvième du nom, correspond à une longue période de paix pour la ville. Ces conditions favorables lui permettent de se développer de manière spectaculaire. Au XIIIe siècle, la bourgade de l’époque carolingienne est devenue une ville universitaire et marchande importante. Avec Salerne, en Italie, son école de médecine est la plus célèbre d’Occident. En 1289, une bulle du Pape Nicolas IV établit un Studium Generalis (enseignement du droit, civil et canonique, de la médecine et des arts), confèrant à l’université de Montpellier un statut égal aux plus grandes,  telles Bologne ou Paris. Les étudiants y viennent de loin pour écouter des maîtres réputés dans une cité ouverte aux influences des savants arabes ou juifs. Par le Cami Roumieu, les pèlerins en marche vers Compostelle y affluent aussi. L’activité va bon train et les productions transitent par Lattes, le port de la ville, qui commerce avec l’Orient, où elle a plusieurs comptoirs. De nouveaux remparts réunissent le bourg seigneurial de Montpellier à la cité épiscopale de Montpelliéret. La démographie explose. Avec 35 000 à 40 000 habitants, Montpellier, est une grande cité, la seconde du royaume de France après Paris (80 000 habitants).

Le dernier Seigneur autochtone de Montpellier est … une femme, Marie, qui par son mariage avec Pierre d’Aragon, en 1204, rattache la ville au royaume espagnol. La cité est alors une quasi-république avec ses consuls et une Charte des coutumes et libertés. La vente de la Seigneurie à Philippe de Valois, au milieu du XIVe siècle marque le retour dans le giron de la couronne de France, mais aussi le début d’un long déclin. Si vers 1440, la ville connaît un sursaut grâce à Jacques Cœur, le grand argentier du roi Charles VII, elle ne retrouvera sa prospérité, des siècles plus tard, qu’en devenant la capitale administrative du Bas-Languedoc.

Un nouvel élan

rue MagueloneVoir l'image en grand rue Maguelone

Au XVIe siècle, les guerres de religion secouent la ville comme le reste du pays. Seule l’intervention des troupes de Louis XIII mettra fin aux troubles. Pour calmer les ardeurs d’une ville réputée turbulente, le pouvoir royal va ériger une imposante forteresse : la citadelle de l’actuel lycée Joffre. Grâce à Richelieu, puis à Louis XIV, la ville est d’ailleurs une pièce maîtresse de l’administration royale dans le Midi. Elle devient la capitale de ce que l’on nomme alors le Bas-Languedoc. Siège d’une Intendance et de diverses institutions (Cour des comptes, Académie royale des sciences, etc.), la ville connaît à nouveau une période faste. « Un magasin de belles demeures » en dira à cette époque Mme de Staël. Les hôtels particuliers y abondent (hôtels de Montcalm, Jacques-Cœur, de Varennes, de Manse, etc.). Si la ville s’embellit avec, notamment, au XVIIIe siècle, la promenade du Peyrou et l’Arc de Triomphe, les alentours voient la construction de nombreuses et superbes «folies », demeures cossues  inspirées des villas vénitiennes qui témoignent de la richesse et du goût des Montpelliérains aisés. Le XIXe siècle sera celui de la vigne. En devenant une monoculture à gros rendement, elle permet l’édification de fortunes dont les retombées économiques se traduisent par de grands travaux urbains : palais de justice, églises Sainte-Anne et Saint-Roch, théâtre de la Comédie ...
La crise du phylloxéra et la surproduction viticole vont donner un coup d’arrêt à cette expansion. La révolte de 1907 rassemblera un demi-million de manifestants à Montpellier, mais n’aura pas de lendemain.

Les années 60 seront marquées par l’arrivée en nombre de populations rapatriées d’Afrique du Nord, les Pieds Noirs - on parle de 30 000 - qui y trouvent une terre d’accueil. En retour, ils contribuent avec une énergie de pionniers aux transformations de la ville. A partir des années 70, Montpellier se distingue à nouveau par son dynamisme et sa croissance, sans cesse confirmés depuis. Le 25 mars 1977, Georges Frêche, député et professeur à la faculté de droit, est élu maire. Pendant un quart de siècle il va modeler et incarner ce nouveau visage de Montpellier : celui du dynamisme et d’un souffle nouveau pour la cité. La création du quartier neuf d’Antigone – lancé en 1983 – reste l’empreinte la plus emblématique de cette volonté de transformer une ville somnolente en métropole moderne, qui passera en moins de trente ans de la 25e à la 8e place des villes françaises. Elle devient « la surdouée » qui brûle les étapes pour se retrouver aux avant-postes de la modernité : technologies de l’information, informatique, biotechnologies constituent ses principaux axes de développement.    

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