Au temps des anciennes Halles de Montpellier

Le marché couvert construit sur la place de l'Observatoire (ancienne place de la Croix-de-fer), par les architectes montpelliérains Nestor Alaus et Omer Lazard en 1880, vient répondre aux besoins d'un quartier en plein essor et s'ajoute aux autres marchés couverts du cœur de ville, la Halle aux Colonnes, la Halle Castellane et le Marché aux bestiaux.

Replongeons-nous dans le Montpellier de 1880, au moment de la création du Marché neuf par le maire Alexandre Laissac, quand les halles et marchés rythmaient la vie quotidienne et l’économie locale. Ce marché couvert vient s’ajouter à deux halles préexistantes situées au cœur de ville : la Halle aux colonnes (1807) et les Halles centrales dites Halles Castellane (1859), auxquelles viendra s'adjoindre en 1885 le Marché aux fleurs. Chacune d’elles, strictement réglementée et surveillée, obéissait aux ordonnances royales et nationales ainsi qu’au code municipal de Montpellier, appliqué par le Bureau central de l’octroi, avec son jour d’ouverture et l’exclusivité sur la vente de certains produits.

Les Halles Laissac (1880-1966)

Voir l'image en grand AMM, série M, plan de coupe Plan projet marché couvert, 22 juillet 1876

Avec l’accroissement de la population et la construction de la gare à proximité du quartier de l’Observatoire, la création d’une nouvelle halle, est vivement revendiquée par les habitants du quartier de la Place de la Croix-de-fer. En effet, les riverains adressent en juillet 1850, une pétition au maire de Montpellier, Louis Parmentier, suivie en 1853, d’une souscription de 11 180 francs offerte à la Ville, pour la construction d’une halle. Le 30 juillet 1850, Jean Cassan*, architecte de la ville, prévoit pour l’implantation du projet, un plan d’alignement des rues, l’expropriation et la démolition des maisons de l'Ile Fossés. Mais faute de moyens, le projet est ajourné. Le projet d’un marché place de la Croix-de-fer, « ayant la forme d’une rotonde », est finalement adopté par le Conseil municipal dans la séance du 4 août 1876. En juillet 1877, un budget de 400 000 francs est alloué, comprenant l’expropriation des immeubles et l’édification du marché.

Maire de Montpellier (1878-1892 et 1896-1897) Alexandre Laissac (1834-1913)

Sa construction, métallique, dans le style de Victor Baltard (1805-1874), est confiée aux architectes montpelliérains Omer Lazard* et Nestor Alaus*. La halle est inaugurée par le nouveau maire, Alexandre Laissac* le 26 janvier 1880. Construite en fer et fonte, elle est de forme polygonale, à 18 côtés, et son diamètre est de 40 mètres. Le marché comporte six entrées dont la principale donne sur le boulevard de l'Observatoire. La halle trop vétuste est détruite en 1966, pour laisser place à un autre bâtiment circulaire abritant un marché et un parking de 300 places construit par l’architecte toulousain Pierre Lafitte.


*CASAO Jean-Pierre (dit CASSAN) (Montpellier, 11 décembre 1823 - Montpellier, 29 juillet 1885) Voir l'image en grand Dictionnaire de biographie héraultaise Jean-Pierre Cassan
Architecte de la Ville de Montpellier, il est le concepteur des Halles Castellane et du Marché aux bestiaux de Montpellier. Il exécute les plans de l’église Saint-Roch en 1857 et ceux de la reconstruction de l’église Sainte-Anne, (1866 et 1869).
(Extrait du Dictionnaire de biographie héraultaise).

*LAZARD Omer (Montpellier, 25 septembre 1817 -  après 1870)
Architecte concessionnaire des premiers grands travaux d’urbanisme mis en œuvre par Jules Pagezy, la physionomie contemporaine de Montpellier lui doit beaucoup : le prolongement et le redressement de la rue Saint-Guilhem jusqu’au marché, le redressement et nivellement de la rue de la Loge et le percement de la rue Maguelone jusqu’à la place de la Comédie. (Extrait du Dictionnaire de biographie héraultaise).

*ALAUS Nestor (Montpellier, 31 juillet 1828 - Montpellier, 9 septembre 1904) Voir l'image en grand Dictionnaire de biographie héraultaise Nestor Alaus
Architecte, il fut élève du montpelliérain Omer Lazard jusqu’en 1849, puis à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris (1851), de l'architecte parisien Hippolyte le Bas, (1782-1867), membre de l’Institut. A son retour à Montpellier, il collabora auprès d'Omer Lazard. On compte parmi ses réalisations montpelliéraines, des hôtels particuliers sur le Cours Gambetta et la Place de la Comédie. (Extrait du Dictionnaire de biographie héraultaise).

*LAISSAC Alexandre (Olargues, 7 septembre 1834 - Montpellier, 7 janvier 1913)
Tout d’abord commis négociant, il se tourne très tôt vers la politique. Parmi ses multiples mandats et nominations aux diverses instances communales ou départementales, il est maire de Montpellier de 1878 à 1892 puis de 1896 à 1897. On lui doit la construction du lycée Clemenceau (premier lycée de filles en France), de l’Hôpital Saint-Éloi, du marché de la place de l’Observatoire (appelé plus tard Halles Laissac), du nouveau théâtre (Opéra-Comédie actuel) et le percement de la rue nationale (actuelle rue Foch). En mai 1890, il accueille le président de la république Sadi Carnot, qui le décore de la rosette d’Officier de la Légion d'honneur. (Extrait du Dictionnaire de biographie héraultaise)

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La Halle Laissac en cartes postales

La Halle aux Colonnes (1808-1913)

Voir l'image en grand Halle aux Colonnes, vers 1900. AMM, carte postale

Dès la Révolution, la Ville de Montpellier envisage la construction d’un nouveau marché couvert sur l’emplacement de l’ancienne église de Notre-Dame-des-Tables, (actuelle place Jean-Jaurès), où toutes les rues viennent aboutir (..), le point facile de réunion de tous les citoyens. En 1802, le conseil municipal décide que les décombres de l’église, définitivement détruite en 1794, devaient participer à la construction du Marché aux fleurs puis à celle de la Halle aux colonnes. La concession du sol de l’église pour le nouveau marché est signée par l’Etat le 31 mai 1806. Le projet de l’architecte montpelliérain Jacques Donnat*, est approuvé par le conseil municipal du 27 août 1806, et c’est Jean-Jacques-Régis Cambacérès, qui lors de sa venue à Montpellier en 1807, pose la première pierre de l’édifice, exclusivement affecté à la vente de la viande. Sur 900 m2, de forme trapézoïdale, terminée par une partie semi-circulaire, ladite halle est composée de 11 boutiques avec entresols, (…) de 20 boutiques avec caves et entresols (…) d'une cour et de plusieurs passages pour faciliter la communication. Au pourtour des boutiques règne une galerie ornée de 38 colonnes avec entablement, le tout avec un soubassement qui se termine par un trottoir, avec trois perrons pour arriver du sol de la place à la galerie et à la cour. La façade principale possède trois travées et une grande arcade centrale à claveaux passants. Quatre chapiteaux palmiformes, associés à des couronnes de feuilles de lierre y rappellent l’expédition d’Egypte 1.

Voir l'image en grand L'église Notre-Dame-des-Tables, vers 1772. AMM, carte postale 6Fi 524

Fin 1807, la construction de la Halle aux Colonnes (ou halle neuve) est achevée, mais vite insalubre, la bâtisse présente de graves malfaçons. La présence d’odeurs nauséabondes et d’inondations, retardent son ouverture prévue en janvier 1808. Dès 1812, de nombreuses pétitions en réclament la suppression qualifiant le bâtiment de montagne de pierres du plus mauvais goût, de véritable nid de rats et d’insectes. Plus tard, suite à une pétition de 1855, des travaux d’amélioration sont envisagés et l’architecte de la Ville Jean Cassan*, pointant les défauts d’horizontalité du bâtiment, propose des plans de renivellement des sols. Mais les problèmes persistants, la démolition, envisagée dès 1902, est votée en conseil municipal le 24 avril 1911, puis exécutée en 1913. Outre ces problèmes d’insalubrité, en mai 1901, la présence de « la Madone des halles » (statue de la Vierge érigée sous la halle, flanquée d’un cierge allumé jour et nuit, rappelant la destination première du lieu), opposa laïcs et croyants, marchandes de la halle et municipalité, provoquant une grande agitation sociale, puis en juin la démission du maire républicain Michel Vernière (1847-1918) et de quatre conseillers municipaux. En 1913, les fouilles entreprises par la Société archéologique de Montpellier, permettent de redécouvrir les vestiges de l’église médiévale Notre-Dame-des-Tables. De l'église primitive Sainte-Marie, datant du milieu du XIe siècle, ne subsistent que la base des murs de soutènement et une partie du pavement. En revanche, les fondations de la tour, la partie sud du déambulatoire et une partie d'une absidiole de l’église du XIIe siècle ont été conservées, ainsi que des ossuaires et des caveaux funéraires du XVIIe siècle.

*DONNAT Jacques (Montpellier, 25 mai 1742 - Montpellier, 10 juillet 1824)
Architecte, élève de Jean-Antoine Giral, dont il épousa la fille, Jeanne Giral, le 13 janvier 1774. Il participe aux travaux d’embellissement de la promenade du Peyrou (1766) avec Antoine Giral pendant huit ans (1766-1774). En 1795, il est chargé de restaurer la promenade du Peyrou saccagée par la terreur. En 1807, il construit sur l’emplacement de l’ancienne église Notre-Dame-des-Tables, la Halle aux colonnes, démolie en 1912. Jacques Donnat, est maître d'œuvre de La fontaine des Trois Grâces, sculptée par Étienne Dantoine, en 1777. (Extrait du Dictionnaire de biographie héraultaise).

*CASAO Jean-Pierre (dit CASSAN) (Montpellier, 11 décembre 1823 - Montpellier, 29 juillet 1885)  Voir l'image en grand Dictionnaire de biographie héraultaise Jean-Pierre CASSAN
Architecte de la Ville de Montpellier, il est le concepteur de Halles Castellane et du Marché aux bestiaux de Montpellier. Il exécute les plans de l’église Saint-Roch en 1857 et ceux de la reconstruction de l’église Sainte-Anne, (1866 et 1869). (Extrait du Dictionnaire de biographie héraultaise).

1- Rapport de Jacques Donnat et de l'ingénieur Millias, du 4 mars 1812. AMM, série M, cité dans Montpellier-monumental, Jean Nougaret, Marie-Sylvie Gradjouan. Editions du patrimoine, 2010, tome 2, p.298-299. AMM, 5BIB505

*VERNIERE Michel  (Montpellier, 11 octobre 1847 - Montpellier, 23 octobre 1918)  Voir l'image en grand Dictionnaire de biographie héraultaise Michel Vernière
Industriel et homme politique. Administrateur de la Caisse d'Épargne en 1876 et de la Banque de France à partir de 1896, il est associé à la création du journal montpelliérain le Progrès Républicain du Midi. Républicain il est conseiller municipal à plusieurs reprises  entre 1874 et 1912. Elu successivement député de l’Hérault de 1882 à 1893 et en 1918, il devient maire de Montpellier de 1897 à 1901 et Président du Conseil général de l’Hérault de 1913 jusqu'à sa mort. Franc-maçon du Grand Orient de France. Il est nommé Chevalier de La Légion d’honneur le 25 février 1900. (Extrait du Dictionnaire de biographie héraultaise).


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La halle du Marché aux fleurs (1885-1898)

Voir l'image en grand Photo M. Descossy© Inventaire général Région Occitanie Halles Place du marché aux fleurs, plan d’élévation, A. Goutès architecte, s.d.

Dès 1802, les décombres de l’église voisine Notre-Dame-des-Tables, devaient participer à la construction du Marché aux fleurs sur la Place du couvent des Capucins, lui aussi détruit sous la Révolution. En 1883, la Ville songeant à faire disparaître de ce lieu, les baraquements informes et la kyrielle de marchands ambulants et forains l’encombrant, entreprend la construction d’un marché couvert, pour lequel on lui propose le rachat des fers provenant de l’exposition universelle de Paris de 1867 à 50 000 francs, mais la Ville refuse préférant du neuf. Les plans de l’architecte municipal montpelliérain, Alphonse Goutès*, sont retenus et le marché aux fleurs est construit en 1885, sur ladite place. 

Exclusivement affectée à la vente des fleurs, arbustes, fruits et légumes par les jardiniers-fleuristes marchands, sa construction métallique en fer et fonte est des plus audacieuses ; construite pour 90 000 francs, elle comporte quatre corps de bâtiment bordant la place, sous forme de boutiques doubles ouvertes sur des rues de 10 mètres de large. Aux quatre angles du marché, quatre passages à charrettes permettent d’apporter les marchandises au milieu de la place. Dès 1884, la commission des travaux publics arrête le chantier pour non-conformité et des dépassements de budget multiples.  Mais le 15 février 1898, un incendie détruit la halle en grande partie, la rendant insalubre et dangereuse. Les habitants du quartier adressent au maire, le 10 mars 1898, une pétition exigeant un dédommagement pour les pertes encourues et la démolition intégrale du bâtiment. La construction massive et défectueuse, est dénoncée par les marchands et habitants pour qui la situation est devenue véritablement intolérable, car si dans quelques étaux on vend des objets neufs et des articles de consommation on voit constamment (…) des débris de toute sorte, de la ferraille, des chiffons ou d’autres objets aussi sales que nuisibles à la santé publique et les étaux se ferment au moyen de véritables guillotines.

Voir l'image en grand Archives municipales de Montpellier, II659 Plan de compoix, île des Capucins, église et couvent, s.d. [après 1757]

Après délibération, le coût de la restauration étant trop élevé, on décide de sa démolition et de la vente aux enchères des matériaux restants. En 1899, on assure la réfection des trottoirs et la plantation d’arbres sur ladite place pour la réouverture d’un marché à l’air libre encore en activité en 1930. Cette place eut de multiples dénominations, d’abord place des Capucins, elle est rebaptisée en 1814  place du Marché aux fleurs, puis devient place Louis XVI sous la Restauration, avant de redevenir place du Marché aux fleurs en 1830 et place Aristide Briand en 1932. Elle est réaménagée en 1985 : une fontaine moderne sculptée par Manuel Clemente Ochoa est installée, un parking souterrain est réalisé. Là même où avait été inaugurée en 1829, la statue en marbre de Louis XVI, sculptée par Alphonse Valois, qui après avoir été stockée au Musée des moulages, fut offerte en 1966, à la ville de Louisville en Louisiane française aux USA, avec laquelle Montpellier est jumelée.

*GOUTÈS Alphonse (Montpellier, 24 juin 1839 - Montpellier, 11 octobre 1898)
Architecte, élève de Questel et de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, où il est admis en 1860. Architecte de la Ville  et professeur à l’Ecole des Beaux-Arts de Montpellier. Vers 1872, il fut chargé d’aménager « la Tour des pins », pour y recevoir les Archives municipales de Montpellier. Il construit le Lycée de jeunes filles puis concours en 1882, à la construction d’un théâtre à Montpellier et obtient le second prix. Membre de la Société Languedocienne de Géographie dès 1878. (Extrait du Dictionnaire de biographie héraultaise)

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La Halle Castellane (1859)

Voir l'image en grand Archives de la ville de Montpellier Halles centrales, vers 1900. AMM, carte postale, 6Fi26Situées au cœur de la ville médiévale, les halles Castellane perpétuent la vocation commerciale du quartier. Dès le XIIe siècle on y trouve l’Orgerie (marché aux grains) et dès le début du XIIIe siècle, l’Herberie (marché aux fruits et légumes), la Poissonnerie et la Boucherie. En 1700, l’architecte Charles Daviler* (1653-1701), crée une place couverte pour la vente de la viande, remplaçant le mazel médiéval. En face, la Halle aux poissons, bâtie en 1212, est reconstruite en 1747 par l’architecte montpelliérain Jean Giral* (1679-1755). Dès 1840, la municipalité entreprend l’acquisition des immeubles du quartier de la Boucherie afin de créer un nouveau marché. C’est sous le Second Empire, avec Jules Pagézy*(1802-1882), maire de Montpellier de 1852 à 1869, et à l’occasion de travaux d’urbanisme visant à moderniser le centre historique - élargissement de la rue Saint-Guilhem, alignement de la rue de la Loge et percement de la rue impériale (actuelle rue Foch) - que les vieux marchés sont remplacés par une halle neuve. Une place est créée pour assurer un meilleur dégagement face au nouveau monument.

Voir l'image en grand Musée du Vieux Montpellier 419 Jules Pagezy, maire (1852-1869)La construction du bâtiment a nécessité la démolition de plusieurs îlots de maisons, de la Halle aux poissons (1858) et le nivellement de la place et des rues adjacentes. Le projet est conçu par l’architecte de la Ville, Jean-Pierre Casao dit Cassan* (Montpellier, 1823-1885) et réalisé par Omer Lazard*. Il s’inspire des Halles centrales construites entre 1851 et 1857 à Paris par Victor Baltard (1805-1874). Cassan avait d’ailleurs sollicité les conseils de son confrère parisien pour cette réalisation qui est le premier exemple montpelliérain de grande ampleur d’utilisation de structures métalliques. Le bâtiment de 15,80 mètres sur 23,20 m et 15 m de haut est constitué d’une charpente métallique à lanterneau, soutenue par des colonnes de fonte reliées, aux angles, par des piédroits en pierre de taille. Les arcatures sont garnies de châssis persiennés. La première pierre est posée le 16 avril 1858 par le maréchal de Castellane, commandant de la région militaire du Sud Est qui donne son nom à la halle. Elle est inaugurée officiellement le 20 février 1859. Les halles Castellane, inscrites au titre des Monuments Historiques en 1999, ont été réhabilitées en 2001-2002 par l’architecte montpelliérain Emmanuel Nebout. Il a procédé à la restauration de la charpente métallique et à la partition du lieu en deux espaces distincts. La création d’une mezzanine permet deux activités : la halle alimentaire au rez-de chaussée et des locaux commerciaux à l’étage.

 

*DAVILER Charles  (Paris, 1653 - Montpellier, 23 juin 1701)
Célèbre architecte de la province de Languedoc. En 1668, il fait son apprentissage chez François Blondel (1618-1686).
Le 19 septembre 1674, le jeune Daviler voyage en Italie pour étudier à l’Académie de Rome l’architecture. En 1691, arrivé à Montpellier, Charles Daviler, fait son premier devis pour la construction de l’Arc-de -triomphe. Parmi ses travaux il exécute entre 1696-1697, le plan pour l’Hôtel de Sastre (actuelle DRAC Occitanie) et construit l’église Saint-Denis, (1698-1699). (Extrait du Dictionnaire de la Biographie héraultaise).

*GIRAL Jean (Montpellier, 15 novembre 1679 – Montpellier, 6 juillet 1755) 
Architecte de nombreux édifices publics et privés, parmi lesquels : la chapelle du Collège royal des Jésuites (1707-1748), l’actuelle église Notre-Dame-des-Tables, le marché de la Poissonnerie (1748), démoli en 1858, la chapelle de l’Hôpital Général Saint-Charles (1752-1756),  l’hôtel des Trésoriers-de-la-Bourse (4, rue du Trésorier-de-la-Bourse) ; l’Hôtel de Cambacérès-Murles (3, rue Sainte-Croix). C’est à Jean Giral que Joseph Bonnier, le célèbre trésorier des Etats Généraux de Languedoc, confia le soin de construire son château de la Mosson. (Extrait du Dictionnaire de la Biographie héraultaise).

*PAGEZY Jules  (Montpellier, 28 septembre 1802 - Montpellier, 31 décembre 1882). 
Protestant industriel, il est issu d’une famille de protestants cévenols. Président de la Chambre et du Tribunal de commerce de Montpellier de 1830 à 1859. Nommé maire par décret impérial, du 22 septembre 1852 à 1869, il modifie très profondément l’urbanisme de la ville, en ouvrant des voies nouvelles telles la rue Foch ou la rue Maguelone. Il est député de l’Hérault de 1863 à 1869 et sénateur de 1876 à 1879. Il expérimente divers remèdes contre le phylloxéra et se fera le diffuseur infatigable des plants américains. Membre de l’Académie des Sciences et des Lettres de Montpellier (1847-1882),  il est l’auteur de publications d'économie rurale et viticole. (Extrait du Dictionnaire de la Biographie héraultaise).

*CASAO Jean-Pierre (dit CASSAN) (Montpellier, 11 décembre 1823 - Montpellier, 29 juillet 1885) Voir l'image en grand Dictionnaire de biographie héraultaise Jean-Pierre CASSAN
Architecte de la Ville de Montpellier, il est le concepteur des Halles Castellane et du marché aux bestiaux de 
Montpellier. Il exécute les plans pour la reconstruction de l’église Saint-Roch en 1857 et de l’église Sainte-Anne, construite entre 1866 et 1869. (Extrait du Dictionnaire de biographie héraultaise)

*LAZARD Omer (Montpellier, 25 septembre 1817 - après 1870)
Architecte concessionnaire des premiers grands travaux d’urbanisme mis en œuvre par Jules Pagezy, la physionomie contemporaine de Montpellier lui doit beaucoup : le prolongement et le redressement de la rue Saint-Guilhem jusqu’au marché, le redressement et nivellement de la rue de la Loge et le percement de la rue Maguelone jusqu’à la place de la Comédie. (Extrait du Dictionnaire de biographie héraultaise)

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Le Marché aux bestiaux (1853-1956)

Voir l'image en grand Plan du projet du Marché aux bestiaux, entrée, signé J. Cassan, 1851. AMM, 2Fi177, détail

Le 25 juin 1850, la ville taxe le sucre et le café pour rembourser l’emprunt prévu à la construction du nouvel abattoir et marché aux bestiaux, qui se tenait jusqu’à cette date, le lundi, près de la Boucherie dans le quartier de l’Ile de la Boucherie. Après l’expropriation et l’achat de plusieurs terrains, le Conseil municipal approuve le 12 juin 1851, l’emplacement du marché aux bestiaux au quartier dit du Clos de Mascle, derrière le nouvel abattoir, (actuel quartier des Beaux-Arts), inauguré le 22 septembre 1851. Le 22 octobre suivant, la construction du projet de Jean Cassan*, architecte de la ville, est approuvée par le ministre de l’Intérieur et le Préfet de l’Hérault ; le bâtiment est achevé le 19 janvier 1853. Son entrée principale à l’est de l’abattoir est flanquée de deux pavillons, l’un destiné au concierge et l’autre à la perception des droits.

Voir l'image en grand Projet du Marché aux bestiaux interieur, signé J. Cassan, 1851. AMM, 2Fi177, détail

A l’intérieur, dans le prolongement de l’entrée, une grande allée plantée d’arbres, large de 20 mètres et doublée de murs, divise l’espace en deux parties. L’un des côtés est destiné aux bœufs et aux porcs, au fond duquel est construit un hangar pour abriter les bestiaux les jours de mauvais temps. Et l’autre côté, est un espace affecté aux moutons, avec un hangar semblable. Sur les flancs de cette grande allée, sont accolés des abreuvoirs alimentés par le grand réservoir de l’abattoir et des grilles en fer séparées de piliers encerclent le bâtiment. Le marché se tient le lundi à l’ouverture du bureau d’octroi, placé à l’entrée du quartier des abattoirs, jusqu’à cinq heures du soir. A l’arrivée des bestiaux, les marchands, les déclarent au préposé de l’octroi afin d’obtenir le passe-debout ou permis d’entrepôt pour rejoindre les parties du marché qui leur sont affectées. L’inspecteur des comestibles y assiste s’assurant que tous les bestiaux amenés sont bien sains, et les marquent d’un M, quand ils sont malades, afin de ne pas les laisser entrer. Les droits du Marché sont payés conformément au tarif inscrit au règlement général. Dès 1930, le manque d’hygiène et la vétusté des bâtiments sont dénoncés par les syndicats de bouchers et les Montpelliérains. En 1956, on décide de leur démolition et de leur reconstruction plus spacieuse en conformité aux nouvelles règles d’hygiène au même endroit. Elles sont définitivement fermées en 1986.

*CASAO Jean-Pierre (dit CASSAN) (Montpellier, 11 décembre 1823 - Montpellier, 29 juillet 1885) 
Architecte de la Ville de Montpellier, il est le concepteur des Halles Castellane et du marché aux bestiaux de Montpellier. Il exécute les plans pour la reconstruction de l’église Saint-Roch en 1857 et ceux de l’église Sainte-Anne, construite entre 1866 et 1869. (Extrait du Dictionnaire de biographie héraultaise)

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Carte des halles et marchés de Montpellier en 1880

Cette carte interactive de la ville (Plan Kruger, 1896, AMM, 2Fi366), propose un parcours historique, restituant l'emplacement des halles et marchés au XIXe siècle. L’occasion de découvrir la vie commerçante des différents quartiers de Montpellier du XIXe siècles et son organisation. (à voir avec Google Chrome ou Internet Explorer)

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