Maisons des champs, grandes demeures et Folies du Grand Montpellier

En périphérie de Montpellier, le XVIIIe siècle a vu émerger d'élégantes demeures. Ces "folies", conçues pour des aristocrates ou de grands bourgeois font désormais partie du périmètre de la commune.

Dans les alentours de Montpellier, les folies, maisons de villégiature et de réception, connaissent un développement important à partir du XVIIe siècle à la périphérie des villes. Initialement isolées à la campagne, elles sont rejointes peu à peu par l'urbanisation.

L'usage affiché de ces édifices est le divertissement : réceptions, salons de musique ou cercles de rencontres. Dans leur aménagement intérieur, les pièces essentielles sont privilégiées : salon de bal, galerie pour les musiciens, chambres et boudoirs. La décoration y est aussi raffinée que luxueuse.

Ces édifices sont conçus en marge des hôtels particuliers urbains, plus proche des cercles de pouvoir. L'architecture des folies, légère et délicate, contraste avec l'austérité de ces hôtels urbains, les jardins y sont très soignés.

L'apparition de ces maisons de plaisance dans la région montpelliéraine tient son origine de la montée en puissance, à partir du XVIIe siècle, de deux catégories sociales aisées : la noblesse de robe et la bourgeoisie d'affaires. En effet, après le siège de Montpellier en 1622 et le douloureux règlement de la question protestante, la ville se soumet au pouvoir royal. Louis XIII fait alors de Montpellier une capitale juridique et administrative en y installant le siège de puissantes administrations souveraines. Les premières folies montpelliéraines apparaissent ainsi vers la fin des années 1690, dans la dernière partie du règne de Louis XIV. Les folies montpelliéraines connaissent leur âge d'or au XVIIIe siècle, sous l'impulsion d'architectes locaux, notamment de la dynastie des Giral.

Domaine de Grammont

Voir l'image en grandVers la fin du XIe siècle, quelques moines de l'ordre de Grandmont viennent s'établir dans la solitude d'un plateau caillouteux. Désormais, ce domaine de 90 hectares appartient à la Ville de Montpellier.

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Domaine de Méric

Voir l'image en grandAu XIXe siècle, ce splendide domaine fut la résidence d'été de la famille du peintre Frédéric Bazille, l'un des précurseurs de l'impressionnisme, qui l'a maintes fois représentée.

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Château de l’Engarran

 Château de l'EngarranVoir l'image en grandConstruit au début du XVIIIe siècle, le Château de l’Engarran fait partie de la guirlande des « Folies » montpelliéraines.

Le Château de l’Engarran, construit en 1750, est le témoin d’un vignoble en plein essor et de la richesse des notables de Montpellier. Classé Monument Historique depuis 1926, c’est une "Folie" d’époque Régence entourée d’un parc à la française de 3 ha décorée de nombreuses statues. Il fait partie de la "Guirlande des Châteaux" de Montpellier.

La grille monumentale qui ferme le château est également classée monument historique. En effet, elle fût pendant longtemps les remparts de l’Opéra place de la Comédie à Montpellier.

Cinq  familles furent  successivement propriétaires de 1632 à nos jours. Toutes se passionnèrent pour le lieu et la vigne. Chacune, à son tour, participa à la constitution de ce double patrimoine architectural et viticole.

En 1922, le château devient la propriété de la famille Grill-Bertrand. Ce domaine se transmet ensuite par succession dont les trois dernières sont des dames. Aujourd’hui, dans une volonté de partage, le château ainsi que son parc sont ouverts aux visites tout au long de l’année.

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Château de Flaugergues

Voir l'image en grandClassé monument historique et propriété de famille depuis 1696, ce château est situé au cœur du vignoble des coteaux de La Méjanelle (caveau dégustation).
Construite à la fin du XVIIe , Flaugergues est l'une de ces demeures appelées "folies" édifiées dans la campagne montpelliéraine.

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Domaine Bonnier de la Mosson

 Domaine Bonnier de la MossonVoir l'image en grandMontpellier 1723-1727 - Classé au titre des MH

Les Bonnier de la Mosson commencèrent en 1713, au milieu d'un parc magnifique, la construction d'une splendide demeure.
Malheureusement, seuls le pavillon central et le buffet d'eau, comportant statues, rocailles et coquille, échappèrent à la destruction.

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Le château d'O

 Domaine d'OVoir l'image en grandPropriété du conseil général de l'Hérault depuis 1906, le château d'eau est caractéristique des "folies" du XVIIIe siècle, ces résidences proches des villes où les privilégiés donnaient des fêtes.
Ce château a été édifié entre 1743 et 1750 par l'architecte Montpelliérain, Charles Gabriel Le Blanc.

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Château Bon

Château BonVoir l'image en grand1694-1700

C'est en 1694, que Philibert de Bon, premier président à la cour des comptes, aides et finances de Montpellier, commande une résidence de campagne à l'architecte de Louis XIV en Languedoc, Charles Augustin d'Aviler. Celui-ci est déjà connu pour être l'auteur de l'arc de triomphe du Peyrou. Philibert de Bon souhaite que sa demeure soit construite sur l'emplacement du mas de Terrade, domaine agricole qu'il possède à l'ouest de Montpellier.
L'édifice est construit entre 1694 et 1700.

Le corps de bâtiment central est entouré de deux courtes ailes se développant sur cour d'entrée, et non sur jardin. L'axe de symétrie des jardins aménagés à la française est marqué par un premier bassin circulaire, puis un peu plus bas, une fontaine rocaille et au fond du parc, une troisième fontaine aujourd'hui disparue, terminait la perspective. Le parc est aménagé sur le modèle de Versailles : sur la terrasse qui s'étend devant le château, deux bassins rectangulaires rappellent les miroirs d'eau du roi soleil et reflètent sa façade. L'aspect extérieur est profondément modifié durant le XIXe siècle, rendant le dessin de d'Aviler difficilement reconnaissable.

Château de la Mogère

 Château de la MogèreVoir l'image en grandConstruit pendant la première décennie du XVIIIe siècle, par Jean-Antoine Giral, le château de la Mogère se présente comme une vaste et austère façade largement ouverte sur un jardin à la française.

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Château de Bionne

Château de BionneVoir l'image en grandMontpellier, vers 1685.

Le château de Mont-Louis est construit vers 1685 et passe en différentes mains dont celle des Bonnier au début du XVIIIe siècle. C'est à cette période qu'il prend le nom actuel de château de Bionne.

Le château de Bionne diffère des autres folies montpelliéraines car il est le seul à présenter une toiture mansardée. Son architecture composée d'un corps de bâtiment entouré de deux courtes ailes est à rapprocher de celle du château de Flaugergues, également de la fin du XVIIe siècle.

Sous la terrasse, une grotte-fontaine, vraisemblablement de l'époque de Nicolas de Basville a été conservée.

C'est aujourd'hui un hôtel - restaurant pouvant accueillir séminaires, mariage, soirées privées.

Château Levat

 Château LevatVoir l'image en grandMontpellier, avenue Saint-Lazare - Inscrit au titre des MH

Le château est bâti entre 1763 et 1764 par Jean David Levat, marchand à Montpellier. Les façades en pierre de taille appareillée avec bossages pour l'étage inférieur présentent une ordonnance de l'architecture typique du XVIIIe siècle. La façade principale d'entrée, côté nord-ouest, présente un avant-corps correspondant au hall ; la façade sur le jardin français, un avant-corps correspondant au grand salon.

L'ensemble est accompagné de terrasses à balustres suivant la dénivellation du terrain. A l'intérieur, le grand salon est orné de gypseries et de dessus de portes tirés des Fables de La Fontaine. Une orangerie prend place dans le parc.

Le château a été la propriété de la Chambre des métiers et de l'artisanat de l'Hérault qui l'a vendu à un promoteur immobilier qui assurera la réhabilitation du château et la construction de logements et d'une résidence senior.

Parc de la Guirlande

Parc de la GuirlandeVoir l'image en grandMontpellier XVIIIe - Site inscrit

Cette ancienne demeure privée du XVIIIe siècle a été acquise par la Ville en 1978.

Le parc, formé de deux niveaux, a conservé l'essentiel de sa composition. Le portail principal s'ouvre sur deux parterres successifs. La perspective se clôt sur le buffet d'eau, latéralement se déploie le bâtiment de l'orangerie. Des vestiges de fresques (rinceaux et décor floral) et rocailles subsistent sur la façade du buffet d'eau restauré en 1994.

Le corps de logis assure la transition avec les deux niveaux de jardin. Les façades de l'édifice sont sobres. Des balcons de fer, sans doute rajoutés au XIXe siècle, donnent sur le second niveau de jardin. Quelques décors de gypseries sont présents dans les salons intérieurs. Ce corps de bâtiment abrite la maison pour tous Albertine Sarrazin.

Château d'Alco

Château d'AlcoVoir l'image en grandMontpellier 1744

Antoine-Samuel, né en 1704, est le petit-fils d'Antoine Bonnier et le neveu de Joseph Bonnier de la Mosson. Il prit le patronyme de Bonnier d'Alco et commande la construction du château d'Alco en 1744.

L'architecture du château est de facture classique, sobre et épurée. Les façades en pierre de taille adoucissent la rigueur d'un plan rectangulaire massif. Les ornements en corniche et le saillant des encadrements leur donnent un aspect raffiné. Les jardins sont aménagés par degrés, selon un axe de symétrie recoupé de petites allées. Une fontaine en souligne l'effet.

Au XIXe siècle, le domaine fut plusieurs fois revendu, jusqu'à son acquisition, en 1910, par Maurice Chassant, professeur à l'École d'agriculture.

Le château d'Alco est acheté en 1980 par le Conseil général de l'Hérault et fait l'objet, entre 1985 et 1989, d'un vaste programme incluant la construction de l'Hôtel du département face au château.

Mas Nouguier

Mas NouguierVoir l'image en grandMontpellier ; XVIIIe siècle - Site classé

Appelé plus communément le « grand puits », le domaine du Mas Nouguier présente un jardin, tel une terrasse à la végétation singulière, offrant un point de vue extraordinaire. La présence des chênes lièges, de cèdres, d'une allée de cyprès vieux de 200 ans, sont autant de marqueurs prouvant la distinction sociale des propriétaires de l'époque, certainement chargés des impôts à la cour des comptes.

Il semble qu'un corps de bâtiment ait été greffé à une ferme, d'apparence plus rustique, à la fin du XVIIIe siècle. La recomposition est toutefois soignée avec une aile principale à un niveau avec deux autres ailes en retour d'équerre. Côté cour comme côté jardin, les façades sobres de l'aile centrale sont animées par une entrée principale à encadrements à bossage, desservie par un perron à balustres.

L'intérieur de l'édifice a été ravagé par un incendie et son accès est aujourd'hui muré. Des éléments de décor fragmentaires sont toutefois encore en place.

La Ville de Montpellier, qui avait acquis ce bien par préemption pour éviter la spéculation foncière, vient de vendre le domaine aux compagnons de Maguelone dont le projet de réhabilitation revêt un aspect à la fois social, environnemental et solidaire.
L'agriparc qui ceint le domaine est une réserve agricole à vocation pédagogique en vue de conserver une biodiversité végétale, animale en zone urbaine. Il comprend 10 hectares de vignoble gérés par la Ville qui procède à des vendanges et une mise en bouteilles auprès de la cave coopérative.

Le Domaine de Rieucoulon

Domaine de RieucoulonVoir l'image en grandMontpellier ; XVIIIe siècle

Les premiers écrits cadastraux relatent la présence du domaine de Rieucoulon et de son vignoble sur la commune de Montpellier au cours des années 1676. La propriété est entrée dans le patrimoine des membres de la famille de Lunaret, ancêtres des vignerons actuels, en 1870.

Cette dynastie d’aristocrates érudits détenait à l’époque pas moins de trois cent hectares de terres ainsi qu’un important parc immobilier au sein de la commune.

Au fil du temps, une partie de ces biens a été cédée à la ville ou à d’autres organismes. Certains sont devenus des adresses incontournables de la capitale régionale comme le zoo de Lunaret.

Le domaine de Rieucoulon est la propriété familiale des Lacombe depuis 1870. Il est un site viticole récoltant et indépendant comprenant vingt-cinq hectares de vignes. Il accueille également des événements comme des séminaires et des réceptions.

Château des évêques de Montpellier

 Château des évêques de MontpellierVoir l'image en grandLavérune 1760 - Classé au titre des MH, 2000.

Lavérune, arrière-fief du marquisat de la Marquerose, était tenue, en 975, par Béranger de Frédol, comte de Substantion. Il fait élever un château-fort dont il ne reste aucun vestige apparent.

En 1760, l’évêque Renaud de Villeneuve vend des terres pour reconstruire le château, ne laissant subsister de l’ancienne demeure que l’entrée du Nord. C’est sur sa commande que le magnifique salon de musique à l’italienne est réalisé, inspiré de celui de Viviers par Franque.

Le domaine est mis en vente, en 1791, comme Bien National et racheté par Jean-Jacques Brunet qui a réalisé l’aménagement du parc, notamment le jardin à l’anglaise et la plantation d’essences exotiques (magnolia, tulipier de Virginie, cyprès chauve…).

En 1972, la municipalité acquiert le lieu et en 1992 le musée Hofer-Bury y est inauguré, il abrite une collection de peintures et de sculptures contemporaines, par la suite une médiathèque prendra également place au rez de chaussée du château..

Hôtel Haguenot

 Hôtel HaguenotVoir l'image en grandMontpellier - Classé au titre des MH

Henri Haguenot était Conseiller à la chambre des comptes et professeur à l'université de Médecine. Il est considéré comme le fondateur de la bibliothèque de la faculté de Médecine. Il fit appel à l'architecte Jean-Antoine Giral pour édifier, dans ses jardins, hors de l'enceinte de la ville, un hôtel dont la construction est achevée vers 1760.

Le pavillon central est construit de façon à laisser, entre sa façade et la grande grille d'entrée, un espace occupé par un jardin et une terrasse. Sur les sept baies de l'unique étage surélevé, les trois centrales sont groupées dans un avant-corps encadré de pilastres à refends et dominé par un grand fronton triangulaire.

A l'intérieur, quatre pièces du pavillon central ont conservé leur décor primitif. Le vestibule d'entrée présente, à chaque angle, une caryatide soutenant la corniche moulurée. Dans la chambre, les gypseries représentent des feuillages, des fruits et des colombes, ainsi que les attributs de la musique et de l'amour. Enfin, le plafond du bureau a conservé ses rosaces d'angle au-dessus d'une frise continue à guirlande.

Cet hôtel particulier est ouvert à la visite et est également disponible pour des réceptions.

Hôtel de Guidais

Hôtel de GuidaisVoir l'image en grandMontpellier, 1758 - Classé au titre des MH

L'architecte Isaac Guidais construisit un hôtel pour son propre usage en 1758 sur un terrain acheté aux frères prêcheurs, hors les murs de la ville. À peine achevé, il fut menacé de démolition pour la construction des allées basses du Peyrou, tout proche, mais l'Evêque de Nîmes, alors Trésorier des États du Languedoc, s'y opposa. L'angle Sud Ouest de la place Royale s'en trouve écorné et constitue une charmante particularité par la rue du maréchal de Castries.

La maison a été disposée de façon à offrir deux façades principales, l'une au sud-est vers la grille d'entrée et la place du Maréchal de Castries ; l'autre au sud-ouest vers le jardin. L'hôtel comporte un étage sur rez-de-chaussée. La cour est encadrée de bâtiments dont les façades sont symétriques. La façade sud-est s'ordonne autour d'un avant-corps central peu saillant, surmonté d'un fronton triangulaire, une terrasse prend place devant cette façade. D'un côté se trouve une orangerie et de l'autre, un mur aveugle répond aux écuries.

Une grande allée droite, dirigée suivant l'axe de la façade et de la terrasse, recoupe une allée transversale orné d'un petit bassin circulaire. A l'intérieur, le grand salon a conservé des décors de gypseries.

L'hôtel de Guidais est ouvert au public pour des visites guidées ainsi que des réceptions.

Château de la Piscine

 Château de la piscineVoir l'image en grandMontpellier 1770 - Classé au titre des MH

Le château a été bâti en 1770 par Jean Antoine Giral pour Joseph Philibert de Belleval, président de la Cour des Comptes, Aides et Finances de Montpellier, sur l'emplacement du Mas de la Peyssine datant de 1435. Il tient son nom de l'élégante mise en scène organisée autour d'un bassin, encadré par des allées latérales ouvertes par des vases monumentaux et des statues représentant les quatre saisons.

Le domaine de la Piscine est composé de deux avant‐cours qui précèdent le château au nord. Au sud, un grand jardin se développe autour de parterres, bosquets et bassins ponctués de statues. Les communs sont situés à l'est du château et sont organisés autour d'une cour. Au sud de la cour, se trouve un ensemble de deux pavillons encadrant un nymphée orné d'un dauphin ainsi qu'une serre à orchidées.

Cartographie des maisons des champs, grandes demeures et Folies de Montpellier

Cette carte a été réalisée à partir des données disponibles sur le site open data de la Métropole de Montpellier

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